Recherche scientifique : la fulgurante ascension de la Tunisie
Pratiquement inexistante dans les années 81-85, la production scientifique tunisienne répertoriée dans le Web of Science (qui répertorie 26000 publications scientifiques et couvre 11000 revues en sciences et sciences sociales) a fait un grand bond en avant au cours des trente dernières années. Que se soit en valeur absolue ou en comparaison avec d'autres pays ou encore qualitativement, cette production a fait des avancées remarquables qui témoignent de l'effort fourni en matière de recherche et également du haut niveau des chercheurs tunisiens.
D'abord s'agissant de la ventilation des articles, c'est la médecine clinique qui arrive en premier avec 24% suivie de la chimie (14%), l'ingéniérie (9%), les sciences physiques (8%), les sciences animales et des plantes (7%), et les mathématiques (6%)
A noter que dix après sa disparition, les travaux du Pr Mongi Ben Hamida, le père de la neurologie tunisienne, sont cités surtout dans les publications européennes ( 180 fois en 2008 et 130 fois en 2009)
D'une manière générale, notre pays a réussi à combler son retard par rapport à d'autres pays arabes et à se hisser au niveau d'un dragon asiatique comme la Malaisie.C' est ainsi que sur 30 ans, la Tunisie occupait la troisième place dans un groupe comprenant également le Maroc, l'Algérie et l'Arabie Saoudite avec 17000 publications derrière L'Arabie Saoudite avec 35000 publications et le Maroc (17500), mais devant l'Algérie (11000). Par contre, pour la quinquennie 2005-2009, notre pays s'est hissé à la première place avec 9000 publications devant l'Arabie Saoudite avec 8500 publications, l'Algérie (5700) et le Maroc (5500). La comparaison avec la Malaisie est également très instructive. Alors que du point de vie quantitatif, ce pays nous devançait largement (13000 publications contre 8,500 au cours de la quinquennie 2005-2009), du point de vue impact, les deux pays étaient à égalité avec une moyenne de 2,4 citations par article.
Les chercheurs tunisiens collaborent surtout avec les Français (28%), les USA (3%) et l'Italie (2%). Leurs travaux sont cités par 110000 publications indexées sur le "Web of Science" et éditées dans les pays suivants : USA (13,3%), France (13,1%), Chine (4,6%), Italie et Angleterre (4,3%), Espagne (3,8%) et 2,2%). Ce qui en dit long sur le rayonnement de lea recherche tunisienne dans le monde.
Enfin, pour la période 2005-2009, la Tunisie se situait dans les 5 premières nations Africaines pour ses publications dans 19 disciplines (sur 22)
Deuxième en Médecine clinique, Science des matériaux, Mathématiques, Microbiologie, Génétique et Biologie moléculaire et en Neuroscience et comportement
Troisième en Biologie et Biochimie, Chimie, Informatique, Ingénierie, Géosciences, Pharmacologie et Toxicologie et en Sciences physiques
Quatrième en Agronomie, Environnement/Ecologie et en Sciences animales et des plantes
Cinquième en Economie et business et Immunologie.
Lien: la recherche tunisienne dans le Web of Knowledge
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Statistiques bien logiques et bien attendues vu les fonds et l'encouragement de l'état ainsi que l'ouverture sur le monde qu'à connu la Tunisie depuis plus qu'une vingtaine d'année, ceci motive à travailler d'avantages espérons qu'on ne sera plus comparé à l'Algérie ni au Maroc mais un jour au pays européen :)
Espérons que ça aura des répercussions sur le prochain classement de Shangaï des Universités tunisiennes !
Suite à cette reconnaissance internationale, il faut espérer l'amélioration des conditions matérielles des chercheurs et universitaires tunisiens.
Très bel article que tout jeune chercheur pourrait montrer à ses futurs beaux parents quand il va leur demander la main de leur fille.
La croissance et l'emploi sont au bout de l'exponentielle. Regardez comme elle est belle. Mais elle a coûté, et il en coûtera encore plus de la pousser là où les coréens l'ont fait. Mesdames Messieurs les investisseurs et même les officionados de la pierre et du foot, investissez dans la recherche. Pour l'avenir de nos enfants. La Tunisie est à une génération du Premier Monde.