Emploi des jeunes diplômés : objectif de 4% des salariés au moins, recommande l'Utica
Que peuvent faire les employeurs tunisiens en soutien à l’élan solidaire pour la création d’emplois et notamment le recrutement de jeunes diplômés ? Beaucoup, à condition de s'y mettre studieusement avec l'appui et les facilitations de l'Etat. Trois jours durant, depuis mardi, le président de l’Utica, M. Hédi Djilani a battu le rappel de ses troupes dans toutes les fédérations et les unions régionales, réunies en conclave à Tunis, avec en point d’orgue, une longue séance de travail, mercredi après-midi, avec le Premier Ministre, M. Mohamed Ghannouchi, en présence de plusieurs membres du gouvernement.
Dans un appel solennel lancé au nom du Conseil Administratif, l’Utica a exhorté toutes les entreprises à «accélérer la création d'emplois additionnels et à procéder immédiatement à des recrutements supplémentaires de diplômés du supérieur, pour atteindre un taux d'au moins 4 pc du total de leurs employés, en donnant la priorité aux chômeurs de longue durée et aux enfants de familles nécessiteuses » .
Devant les dirigeants patronaux, M. Ghannouchi avait rappelé la stratégie instituée lors du conseil ministériel du 15 décembre dernier, afin d'impulser le développement régional dans tous les gouvernorats et, en particulier dans les régions intérieures, frontalières et sahariennes, moyennant un investissement global de 6700 millions de dinars.
Des crédits substantiels
Déjà, mercredi matin, l'état d'avancement de l'exécution du programme de développement intégré couvrant 90 délégations, totalisant 2,7 millions d'habitants et dont la réalisation s'effectue en deux tranches, pour un coût global de l'ordre de 500 millions de dinars avait été présenté en conseil des ministres, réuni à Carthage. Le programme de développement urbain intégré touchera 100 zones, soit 600 mille habitants pour une enveloppe estimée à 900 millions de dinars. La période à venir verra le démarrage des études relatives au plan de développement des zones frontalières au profit des gouvernorats de Jendouba, du Kef, de Kasserine et de Gafsa, pour un montant de 2500 Millions de dinars, ainsi que la réalisation du plan de développement des régions sahariennes dans les gouvernorats de Gabès, Médenine, Tataouine, Kébili et Tozeur pour une enveloppe de près de 2850 Millions de dinars.
Par ailleurs, une société pour chacun des deux complexes industriels situés à Sidi Bouzid et au Kef, sont en cours de constitution, en plus de la création de la société de développement économique de Sidi Bouzid, alors que d’ores et déjà, deux fonds "Al-Irada" pour l'investissement ont vu le jour respectivement à Jendouba et au Kef. Un programme complémentaire d’emploi, a démarré au profit de 5534 bénéficiaires, dans le cadre des interventions du Fonds National de l'Emploi, ainsi qu’un programme de formation certifiante dans les langues et les technologies de l'information et de la communication au profit de 4200 diplômés de l'enseignement supérieur alors que la Banque Tunisienne de Solidarité a approuvé l'octroi de crédits pour le lancement de 935 projets.
Un engagement solidaire
La communauté tunisienne fera autant d’efforts budgétaires qu’il se doit et ce n’est jamais assez pour le pays et sa jeunesse.
Une fois de plus, comme l’a bien souligné, M. Hédi Djilani, et au-delà de toute considération de compétitivité absolue et de rentabilité pour l’entreprise en pareille conjoncture, bien que souci compréhensible, le moment est au volontarisme solidaire pour offrir à chaque Tunisien, et encore plus, les jeunes et les diplômés chômeurs et de longue durée parmi eux, l’opportunité de trouver un travail, quitte à faire des sacrifices et à se serrer la ceinture. C’est l’unique et idoine réponse que les chefs d’entreprise doivent apporter à l’appel de la jeunesse, pour l’inclure dans le processus du développement, lui permettre d’accéder au travail, l’associer à la croissance et préserver sa dignité.
De toutes les régions du pays, comme de toutes les fédérations sectorielles, l’appel a été bien reçu. Il s’agit à présent de le convertir en recrutements effectifs et durables.
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Merci Monsieur Hédi Djilani! C'est un très bon programme et une très bonne initiative, un peu tardive certes, mais rien n'est perdu encore! Ce programme doit être soutenu et dirigé par le Président Ben Ali, en personne, le Gouvernement et l'UGTT les seuls représentants légitimes du peuple tunisien, en étroite collaboration de l'UTICA bien sûr, pour résoudre cette crise et faire face à l'idiotie et à la corruption des parvenus de l’intérieur et de l’extérieur! Souvenez vous de l'intervention de Mon Ami, Monsieur Jean-Michel DEBRAT de l'AFD, en ma présence, lors de la visite du premier Ministre français, Monsieur François Fillon, il y a deux ans! dans les locaux même de l'UTICA. " Il ne faut pas tout concentrer à Tunis et sur les côtes, comme on n'a pas tout concentré à Paris" Vous disait cet Homme honnête et dévoué! Je voulais vous dire la même chose mais je n'avais pas le temps d'intervenir, ce grand Monsieur l'avait fait à ma place! Nous avons eu un mini-débat ensemble et je pense que vos collaborateurs ont bien gardé nos photos ainsi que l'intervention! Je garde de vous le dévouement d'un vrai patriote et un Grand Frère. Bon courage avec toute mon Amitié. Vive la Tunisie et Vive La République Tunisienne, Libre, Juste et Démocratique.
Un grand merci Monsieur JILANI ce n'est pas étrange pour vous et pour votre personnalité de faire ces initiatives qui nous manque. En effet le bon promoteur quand il ajoute pourcentage de recrutement raisonnable ca ne peut pas lui affaiblir ou diminuer son bénéfice et spécialement pour ceux qui ont bénéficier des grand crédit et qui se croient des vrai promoteurs. La solution du chômage ne peut jamais être un problème de l'ETAT seulement mais aussi un vrai problème des sociétés qui voient que la seule solution pour se promouvoir c'est le licenciement ou le NON recrutent.... encore un grand SALUT