Les JDT entrent en action avec la citoyenneté démocratique en débat

Première d’une série de rencontres qui doivent se multiplier dans les prochaines semaines, la réunion du 6 mars 2011 du groupe des Jeunes Démocrates Tunisiens (JDT) a rassemblé une trentaine de citoyens tunisiens mus par leur volonté de participer à cette étape transitoire et si fragile du processus démocratique dans notre pays.

Et c’est autour de la conférence de M. Lotfi Saïbi, qui a porté sur la responsabilité individuelle dans un contexte démocratique en émergence, que les débats se sont engagés. Dans son intervention, M. Saïbi est parti du constat de l’absence d’une culture démocratique dans notre pays et de la nécessité de se constituer une véritable conscience politique en vue des échéances du 24 juillet 2011 et de celle des élections nationales (présidentielles ou parlementaires). Il a développé les valeurs fondamentales liées à la démocratie (liberté, justice, équité, souveraineté populaire, diversité, etc.) avec cette dialectique entre universalisme de ces valeurs et contextualisation par rapport à la situation post-révolutionnaire de la Tunisie en ce début d’année 2011.

Parmi les participants, une idée est revenue comme un leitmotiv, c’est celle de l’urgence d’instaurer une véritable culture démocratique dans notre pays, une culture de l’échange d’idées dans le respect de l’autre, une culture de la recherche du bien-être commun de tous à partir des besoins, des valeurs et des attentes diverses des citoyens, de l’écoute, de l’empathie et de la communication. Les derniers clivages apparus entre ce qu’on appelle désormais les gens de la kasbah et ceux d’El Kobba, avec un autisme assourdissant de part et d’autre, montre, entre autres exemples, l’incapacité de nos concitoyens à tenir compte des intérêts de l’autre dès qu’ils divergent des leurs.

Pour cela, quatre mois, d’ici le 24 juillet 2011, date prévue pour l’élection de l’assemblée constituante, semblent une période très courte pour passer d’une société dont la politique se résumait à des confidences échangées dans les salons privés à des débats publics basés sur l’échange des points de vue et la recherche d’un mieux-vivre ensemble.

C’est pourquoi ce type d’initiative d’éducation d’une citoyenneté démocratique doit se multiplier, au cours des prochaines semaines, aussi bien dans les espaces éducatifs comme les institutions universitaires que dans les médias. Une mission que le groupe des JDT envisage d’entreprendre avec une série de séminaires de sensibilisation et de formation au débat démocratique. Une mission, oui mais un devoir avant tout.