Gouvernance démocratique, l'Université tunisienne donne l'exemple
C’est à l’INSAT, le mercredi 18 mai prochain, qu’aura lieu la prochaine action du Forum Universitaire tunisien, intitulée « Gouvernance Démocratique de l’Université : textes, acteurs et enjeux ». Y seront notamment débattus les textes en vigueur fixant les modes de désignation des responsables pédagogiques (présidents des universités, directeurs et doyens des établissements d’enseignement supérieur, directeurs des départements, membres des conseils scientifiques, des jurys de recrutement, des enseignants-chercheurs, ...) ainsi que les modes de fonctionnement des institutions qui organisent la vie universitaires (conseils scientifiques, départements, conseils des universités, etc.) qui nécessitent une révision profonde, si on veut garantir une bonne gouvernance au sein des universités tunisiennes.
Créé à l’initiative d’un groupe d’enseignants-chercheurs tunisiens aux lendemains de la révolution tunisienne, l’association Forum Universitaire Tunisien (FUT) est un groupe de réflexion qui s’est donné pour mission de repenser les modes de gouvernance de l’université tunisienne, de proposer les contenus, la pédagogie, les types de diplômes, les modes de recherche scientifique et la vie sociale et culturelle au sein des universités tunisiennes. Il se réunit périodiquement autour de thématiques choisies en concertation et entretient un débat permanent sur des questions d’actualité intéressant l’université tunisienne sur son groupe Facebook http://www.facebook.com/home.php?sk=group_209670252376413. Tous les enseignants-chercheurs sont invités à participer à ce groupe afin de construire l’université qui répond à nos aspirations et qui concrétise l’élan de liberté et de démocratie né lors de la révolution tunisienne et constituer, ainsi, un groupe de proposition à l’adresse des gouvernements actuels et futurs au niveau de la politique de l’enseignement supérieur dans notre pays.
Entre-temps, tous les acteurs concernés sont invités au Forum du mercredi prochain. Pour plus d’informations, consulter la page évènement http://www.facebook.com/event.php?eid=215143748504024
ABH
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Le niveau de développement des pays se mesure par le niveau de la recherche chez eux.Les temps ont changé et les universitaires doivent prendre leur destin (le FUT en est un exemple) et le destin de notre recherche en mains;elle qui a été longtemps délaissés,par les différents pouvoirs en place,pour des raisons différentes:par manque d'abord de compétences et de fonds dans le pays en construction,ensuite par les détournements en masse des fonds publics à leur profit personnel .La valeur du diplôme tunisien à l'image de la valeur du Dinar,a été malmenée et reléguée aux dernières places dans les classements internationaux,sans parler du chercheur et de la recherche qui ont été complètement vidé de leur sens;il n'y a presque plus d'équipes digne de ce nom,plus de fonds,plus de réactifs,plus de matériel,plus de recrutement de compétence, on les a délaissé à leur propre sort,dériver pour échouer,pour les plus chanceux, dans les labos européens ou américains;ceux là seront définitivement perdus pour la nation qui a tant dépensé pour eux ...Maintenant que votre destin et le futur de la recherche dans le pays sont entre vos mains,et que l'environnement est plus sain et plus propice,il est logique de se redresser, de se relever, de s'organiser et de repenser tout le secteur sur des bases solides pour redonner le plus tôt possible à la recherche ses lettres de noblesse longtemps bafouée et lui redorer son blason.La tâche est certes difficile mais il faut baliser au moins "la piste de décollage" par les ainés longtemps frustrés,pour que les jeunes des futures générations de chercheurs ,entrent en plein pied chacun dans son rôle sans perdre encore plus de temps.Espérons seulement que ce nouveau départ sera le BON cette fois-ci!
En cette période de reconstruction de l'université tunisienne et dans une période où à l’instar de la majorité des tunisiens, les universitaires sont en "totale souffrance" du fait d'une abominable distribution des richesses de notre pays et qui fait que les personnes les plus riches du pays ne sont pas les plus compétentes ou les plus travailleurs mais ceux qui ont su pendant plus de 50 années de système corrompu, ont su jouer et profiter des magouilles pour amasser leur énorme fortune discréditant au passage universitaires et université.En cette période de reconstruction, il me semble salutaire de distinguer 2 collectifs différents d'universitaires et dont la confusion sera extrêmement préjudiciable à l'université à très court terme. Le 1er collectif composé d'universitaires élus démocratiquement est obligatoire mais son action ne devrait pas dépasser celui de la représentation syndicale de la corporation. Le 2ème collectif dont la fonction est le pilotage pédagogique et technicoscientifique doit être composé non pas obligatoirement de personnes qui doivent plaire à leur collègues mais plutôt sur des critères de compétence académique internationalement prouvée et les plus aptes à reconstruire l'université à partir de ses ruines actuelles. Après une période de reconstruction qui devrait durer un minimum de 10 ans et s'il y a consensus sur la valeur académique réelle devenue acceptable de la très grande majorité des universitaires, la confusion des 2 collectifs deviendra envisageable mais surement pas maintenant.