News - 17.08.2011

Douze dirigeants de partis chez Caïd Essebsi: un premier dialogue collectif

Premier acte de l’initiative prise cette semaine par le Premier ministre, M. Béji Caïd Essebsi, pour désamorcer la tension politique et construire un consensus national, avant son discours de ce jeudi, la rencontre mercredi avec les dirigeants de 12 partis politiques représentés à la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique. Flambée des prix, aggravation du chômage, jugement des « magistrats corrompus », dérapages médiatiques sous le coup de tentations financières et surtout échéance du 23 octobre et durée du mandat de la nouvelle assemblée : le débat aura été exhaustif et franc, selon nombre de participants. 

Il faut dire que c’est la première fois que ces dirigeants se retrouvent réunis autour d’une même table et encore plus, en présence du Premier ministre, en amorce d’un dialogue collectif qui gagne à s’élargir et s’enrichir

Pour la Secrétaire générale du Parti démocratique progressiste (PDP), Maya Jeribi a déclaré que l'entretien a permis de mettre l'accent sur la nécessité de «rendre toutes les mesures nécessaires pour freiner la hausse effrénée des prix», à la suite de l'accroissement de la spéculation.
 
L'accent a été mis, également, sur l'impératif pour le Gouvernement d'adresser des messages positifs au citoyen pour le rassurer sur l'avenir de la révolution.
 
Par ailleurs, elle a réaffirmé l'attachement du PDP à la date des élections de la Constituante prévue le 23 octobre 2011 et proposé de limiter sa période d'exercice à une année au maximum.
 
De son côté, le Secrétaire général du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), Mustapha Ben Jâafar a indiqué que la rencontre qui a eu avec le Premier ministre a permis d'examiner les sources de tension dans le pays qui, a-t-il estimé, sont dues au sentiment de mécontentement face au rendement de la magistrature, de l'appareil sécuritaire et des médias.
 
M. Ben Jâafar a souligné l'impératif de lutter contre les réseaux de spéculation, mettant l'accent sur le rôle dévolu aux forces politiques, syndicales et sociales dans la lutte contre les actions revendicatives qui, a-t-il dit, n'ont fait qu'aggraver la situation économique et amplifier le phénomène du chômage.
 
Le Secrétaire général du Mouvement des démocrates socialistes (MDS), Ahmed Khaskhoussi a, pour sa part, réitéré l'attachement à la date-butoir des élections de la Constituante, appelant toutes les parties à adopter un comportement civique, afin de couronner de succès cette échéance électorale.
 
Quant au président du bureau constitutif du Parti du travail national démocratique (PTND), Abderrazak Hammami, il s'est prononcé en faveur de l'établissement d'un véritable consensus politique à même de favoriser la réussite de l'échéance du 23 octobre 2011, loin de toute forme de surenchères.
 
Il a, dans ce contexte, estimé indispensable de rassurer les Tunisiens sur leur révolution, notamment à la suite de l'émergence d'un courant contre-révolutionnaire.
 
Par ailleurs, M. Hammami a dénoncé la défaillance de l'appareil sécuritaire et de la faiblesse du rendement des magistrats, notamment à la suite du prononcé de jugements atténués et de la libération de personnes impliquées dans des affaires de corruption, ce qui a attisé les tensions et nourri la colère du peuple.
 
D'autre part, M. Abderrazak Hammami a déclaré avoir examiné avec le Premier ministre du gouvernement de transition la question du chômage et de la flambée des prix, proposant, à ce propos, de prendre toutes les mesures nécessaires pour lutter contre ces phénomènes.
 
Le porte officiel du mouvement des patriotes démocrates (MPD), Chokri Belaïd a mis l'accent sur la nécessité d'élaborer un nouveau statut des magistrats et d'assainir le corps de la magistrature, à travers la création d'une commission mixte regroupant le ministère de la justice et l'association des magistrats tunisiens (AMT) pour examiner ces dossiers et dresser la liste des magistrats corrompus à écarter.
 
Il a, également, recommandé de confier à un groupe de magistrats les grands procès dans les affaires de corruption.
 
Par ailleurs, il a indiqué que les médias privés ont été victime de l'influence de l'argent politique, mettant l'accent sur la nécessité de fixer des règles pour lutter contre ces pratiques.
 
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5 Commentaires
Les Commentaires
Dr DJERIDI M. - 18-08-2011 07:49

Ce reportage ne rapporte que les déclarations des partis inféodés au gouvernement.Qu'en est-il des partis de l'opposition radicale: POCT.CPR.ENNAHDHA

amamou - 18-08-2011 11:55

Messieurs des partis pensez aux préoccupations du peuple avant de penser à vos intérêts égoïstes et immédiat et qui sont les élections.

MZIDI - 18-08-2011 16:11

A la rédaction de Leaders. Il aurait été indiqué de NOMMER les 12 formations politiques qui ont participé à la réunion avec le I er Ministre : cela aurait permis au CITOYEN perdu dans la fôret des partis de mieux se situer et de mieux apprécier l'apport de chacun des participants.

Bibi - 18-08-2011 18:13

Il est temps pour les partis à se mettre au travail, afin que le public tunisien en prendra connaissance et savoir à qui voter.

Dr.Zaiane - 19-08-2011 01:09

C'est vrai, je rejoins ici la remarque de MZIDI et aurais aimé savoir un peu plusplus sur les autrespartis qui ont participé ``a ce débat et leurs déclarations.

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