Pour Khaled Benhadj Ali, spécialiste en finance et président d’un groupe diversifié implanté en Europe et en Tunisie, l’obtention ce samedi de l’autorisation du Conseil National de l'Aviation Civile, pour le lancement de sa nouvelles compagnie aérienne, régulier et charter, est la concrétisation d’un rêve qu’il a caressé depuis longue date. Ayant faillit y perdre espoir, ces dernières années, la révolution vient d’un seul coup, lui donner des ailes et il s’y attela avec son équipe. Comment se présente Freejet et comment compte-t-elle opérer ?
«Le projet Freejet, déclare à Leaders,
Khaled Benhadj Ali, est issu de la réflexion d'une équipe de grands professionnels du transport aérien, d'une étude de faisabilité et d'un besoin que le pays connaît désormais pour soutenir son activité touristique et son développement. Des partenariats étrangers solides, sur le plan commercial notamment (des T.O et spécialistes en fret etc.), nous ont convaincu que ce projet avait toutes les chances de contribuer efficacement à l'enrichissement du paysage du transport aérien Tunisien. L'activité Freejet de type charter à tendance low cost, viendra compléter l'offre des compagnies tunisiennes existantes et non la substituer (j'insiste sur ce fait) et préparer le pays de façon efficiente à l'avènement de l'open sky qui a été retardé certes, mais qui pèsera lourdement sur nos structures dans quelques mois. »
« Freejet, poursuit-il, avec son orientation hybride contribuera à atténuer la pression concurrentielle sur nos compagnies nationales et desservira de nouvelles contrées qui sont autant de sources alternatives pertinentes pour notre tourisme. Il s'agit notamment de renforcer et diversifier l'offre sur les pays de l'Europe de l'Est tels que la Biellorussie, l'Ukraine, celles de l'Europe de l'Ouest avec une focalisation sur les régions (Provence en France, des villes telles que Vérone en Italie), de reconquérir des marchés qui nous échappent depuis quelque temps (les marchés scandinaves) et, enfin, accompagner des T.O de moyenne importance pour développer leur offre sur la Tunisie ( Irlande, Royaume Uni, Portugal etc) ».
Le Capital Social de la société Freejet est fixé à la somme de dix millions de dinars (10 000 000 DT), détenu par le fondateur et des partenaires.
Khaled Benhadj Ali aligne une longue expérience professionnelle en Europe et en Tunisie. Diplômé de l’IHEC et titulaire d’un Doctorat d'Etat en sciences de gestion de l'Université PARIS I Sorbonne), il s’est spécialisé dans les domaines du contrôle de gestion, de la stratégie d’entreprise, de la finance d'entreprise, de l'ingénierie financière et ce, en tant que chercheur au CNRS et consultant auprès de firmes multinationales dans les industries métallurgiques, mécaniques et en particulier chimiques et dans l’hôtellerie, en plus de ses activités sur les bourses de matières premières à Londres Paris et Milan. « Cette expérience internationale m’a été fort utile, déclare-t-il à Leaders, pour promouvoir ce projet et d’adapter des méthodes issues d’une vision stratégique différente et de segments différents à une réalité économique et culturelle tunisienne complexe. »
Freejet dessert les principaux aéroports tunisiens, ainsi qu'un très grand nombre de destinations étrangères. Sa base principale d’opération est l'aéroport international de Tunis Carthage.
L’entrée en exploitation est prévue pour le début avril 2012
La flotte s’appuiera sur des appareils airbus A320 âgé de moins de 3 ans avec une version cabine de 180 sièges classe économique avec une motorisation CFM56 B5. Dès la première année, deux avions Airbus A320 version 180Y seront mis en service. La flotte se renforcera la troisième année d’un avion supplémentaire. La 4éme appareil rejoindra la flotte à partir de la cinquième année d’exploitation. Quant aux effectifs, ils seront de 100 personnes, lors du démarrage pour doubler d’ici cinq ans.