Opinions - 15.09.2011

Le système éducatif co-responsable du chômage : des dégâts et des remèdes

I - L’ampleur des dégâts

Le problème est de savoir  comment le système éducatif pourra à l’avenir contribuer à faire accéder les diplômés à l’emploi et non au  chômage puisque pour le moment, il apparait comme un facteur aggravant sinon proprement créateur de chômage.  Au risque  évident d’être excessif, on a l’impression que l’on forme, que l’on délivre des diplômes, le marche  recrutera ce qui lui conviendra, et on passe aux suivants. Résultat : 150.000 à 200.000 diplômés ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent pas accéder à un emploi. 

Un état des lieux est par conséquent  nécessaire pour repérer les défaillances à redresser dans le fonctionnement du système éducatif préalablement à toutes reformes éventuelles de son contenu.

1) l’adéquation formation emploi n’est pas évaluée

Les statistiques détaillées  relatives au chômage des diplômés par spécialité, par région et au besoin par établissement ne sont pas rendues publiques   pour faire apparaitre, à chaque instant, les spécialités  non acceptés par le marché.et les effectifs concernés c'est-à-dire destinés au chômage. Cela semble ne concerner que les experts .Les familles sont pourtant concernées.

2) Le système éducatif ne produit pas  pour un marché

Dans les pays développés, le chef d’un établissement de formation se comporte comme un chef d’entreprise. Il se soucie de produire pour un marché et s’assure que sa production correspond à un besoin immédiat ou potentiel. il assure le suivi du placement de ses  diplômés. En fait, Il se dote d’une sorte de cellule Marketing et applique une règle très simple : Une production qui ne trouve pas preneur ne peut pas être indéfiniment poursuivie.

Les diplômés classés « à insertion difficile »dans les bureaux d’emploi et    leur répartition par spécialité et par région doivent également être connus de  tous et le maintien de la production dans ces spécialités justifié.
Le Ministère de l’emploi devrait publier régulièrement ces statistiques pour les raisons citées.

le Chef d’un « Institut de Formation à l’Elevage des Bovins » spécialise dans l’étude de la relation entre la composition des aliments et la qualité de la viande, et que j’ai visitée au Texas , connaissait  les affectations  des étudiants de plusieurs promotions avec lesquels son établissement garde le contact. Ils ont la possibilité de  consulter les formateurs sur les problèmes qu’ils peuvent rencontrer et l’échange d’information est profitable aux  deux parties. C’est ainsi que le contenu des programmes de formation « colle » parfaitement aux  besoins des entreprises.

3) les méthodes d’orientation ne sont pas appropriées

La  structure du système éducatif tunisien n’est pas lisible  .Avec pres de 600 spécialités, les étudiants et  leurs familles sont devant une foret ou ils ne reconnaissent pas  toujours les espèces. Cela est source de mauvaises interprétations et de confusions.

Les jeunes savent qu’on leur  impose parfois --- en fonction des structures d’enseignement disponibles --- un métier pour lequel ils n’ont pas toujours de vrais penchants. Ils ont par conséquent tendance  à tenir l’Etat responsable de tout échec éventuel ;

Il serait temps que l’on évolue,  vers une orientation libre ou chaque établissement  fixerait seul le niveau et les modalités  de ses recrutements. Cela responsabiliserait les établissements, et  les candidats.

Cela nous conduit a l’autonomie des universités qui doivent  prouver leurs performances et assumer leurs responsabilités.

4) L’inégalité des régions devant le système éducatif est flagrante

Mais l’orientation pose parfois  problèmes en amont, et dés le secondaire ;
La répartition des bacheliers par filière  pour l’année  scolaire 2010 montre en effet que c’est à Sidi Bouzid que la proportion de bacheliers  « lettres » est la plus forte ;  51,6%  contre une moyenne nationale de  30,60 % .Ce   pourcentage n’est que 25 % dans les ragions côtières et  de 16,9 %  à Tunis,

Seuls  les  Responsables du Ministère de L’Education Nationale pourront expliquer ces disparités !  

5) La  baisse de niveau des diplômes sont multiples

Les chefs d’entreprises se plaignent  du faible niveau  des candidats à l’embauche malgré leurs diplômes 
L’idée est également répandue que les universités Tunisiennes ne figurent pas parmi les 100 meilleures au monde…Parmi les raisons  l’on peut citer :

- Une règle non écrite du  non redoublement au cours du cycle primaire : Qu’il ait appris ou non à lire, à écrire et à compter, l’élève sera admis en classe supérieure.
- Il en est de même pour le baccalauréat.  Plus il y avait d’admis, plus le Bac est politiquement rentable.
- Une très faible maitrise de la langue française pour lire et comprendre correctement une notice de montage ou de maintenance. Très souvent ils ont du mal à terminer une phrase et finissent par conjuguer les verbes de la langue française avec la grammaire de la langue arabe.
Dans les écoles franco-arabes des années 50  le Diplôme Sadiki était le label  d’une culture bilingue solide. Pourquoi ceci ne serait-il plus possible  aujourd’hui ? Pourquoi nos enfants seraient ils amenés à parler le français des brousses ou du Rap alors qu’ils sont sensés accueillir et  présenter leur pays aux touristes ?
- Lorsqu’ ils sont formés dans une discipline, ils n’ont généralement pas de           culture générale parallèle,. Ils ont aussi du mal a réfléchir ,et a concevoir  de sorte qu’en dehors de leurs spécialités, ils sont comme un poisson que l’on a sorti de l’eau.
- Les enseignants se plaignent par ailleurs de la non application de la réglementation .La loi d’orientation  de l’éducation et de l’enseignement scolaire de Juillet 2002 et la loi relative à l’enseignement Supérieur ne sont pas respectées. Cela ouvre la voie à l’improvisation. L’Administration organise l’enseignement  sous les contraintes du quotidien et du politique, et les résultats des examens « doivent »être bons !
- Le contenu des programmes n’est pas toujours mis à jour et sans vouloir généraliser abusivement, l’obligation majeure est de restituer aux élèves ou aux étudiants le contenu des programmes  parfois largement  dépassés. Par contre les programmes sont truffes de  propagande politique régulièrement mise à jour.
De l’avis d’experts des dérives très graves ont été « commises » dans la gouvernance du système éducatif sous le régime du Dictateur déchu, dans un but de propagande politique vantant des performances fictives !
- il y avait une nouvelle réforme pratiquement tous les deux ou trois ans, qui se sont toutes traduites par un nivellement  vers le bas à la fois du contenu des programmes de l’enseignement universitaire et de la compétence du corps enseignant, et par conséquent de la valeur scientifique des diplômes  accordés.
- Chaque réforme introduisait davantage de facilitation pour passer d’une année à l’autre ou d’un cycle à l’autre et réduisait l’enseignement supérieur à une simple formalité d’inscription et de présence, plus ou moins assidue d’ailleurs, à la fin de laquelle une écrasante majorité d’étudiants sortiront diplômés, qu’ils aient le niveau requis ou pas.
Parmi ces mesures de facilitation l’on citera : l’augmentation du nombre possible d’années de redoublement dans un même cycle, l’introduction du contrôle continu avec possibilité de garder la meilleur note, la suppression des stages pratiques en entreprises lorsqu’ils existaient, la systématisation des doubles sessions lorsqu’il y avait une seule etc.
- le corps enseignant à l’université a subi lui aussi un nivellement vers le bas car, sous la pression de la grande masse d’étudiants à former et du nombre croissant d’instituions universitaires, qu’on a crée un peu partout dans le pays sans même s’assurer de l’existence de l’infrastructure économique et académique nécessaire, le ministère a appliqué une politique de recours massif aux vacataires et aux contractuels,  qui ont presque le même âge que leurs étudiants et qui n’ont souvent pas eu l’occasion de faire de recherches  approfondies ni même d’achever leur thèse
- La multitude des filières et des formations de troisième cycle crées dans chaque institution universitaire, souvent sans programmation et corps enseignant adéquats et sans adéquation avec les besoins réels du marché de l’emploi, a constitué une échappatoire pour le jeunes maitrisards qui s’y inscrivent par milliers, pas toujours d’ailleurs par vocation ou aptitude particulière, mais en attendant de trouver un emploi.
- Une autre cause importante du nivellement vers le bas du corps enseignant universitaire et, par conséquent, de la qualité de l’enseignement supérieur dispensé à nos étudiants, est la politique de recrutement et de promotion à tous les grades de l’enseignement supérieur, caractérisée par le système de « parrainage des candidats » et le non respect des dispositions  du décret n° 1825  du 6 septembre 1993.

6) Le système éducatif coresponsable du chômage ?

La constatation finale est que l’éducation a suivi une courbe non maitrisée, qui a  ignoré celle des besoins du marché du travail ! Ces courbes ont pu se rapprocher ou s’écarter l’une de l’autre beaucoup plus au gré du hasard des investissements, qu’en vertu d’une démarche visant des objectifs clairs .L’on ne pouvait que constater les résultats. Les entreprises ont recruté les diplômés dont les qualifications pouvaient correspondre ou se rapprocher de leurs besoins ; les autres sont allés régulièrement grossir les rangs des chômeurs. C’est la seule réponse que l’on peut donner a la question posée au début de ce texte. La réponse est que  la co-responsabilité. du système éducatif ne peut pas être exclue.

Cela ne diminue certes en rien les réalisations du système qui a fourni aux entreprises cadres et  techniciens, ni les performances du corps enseignant tous grades confondus, qui a su  assurer ses missions avec les moyens du bord. Dans les faits nous avions tous la nette conviction que les Ministres de l’Education relevaient directement du Chef de l’Etat tandis que les problèmes économiques  étaient traités pat son Premier Ministre et aucune coordination, évaluation de l’adéquation formation-emploi, ni contrôle significatif des résultats n’étaient opérés. Il ne pouvait échapper à personne qu’au niveau national, le 1/4 environs des diplômés n’accédaient pas à un emploi et que dans certaines régions, entre un tiers et la moitie  des diplômes ne trouvaient pas chaussures a leurs pieds et venaient annuellement grossir les rangs des sans emploi, convaincus d’avoir été trompés!  Rien ne pouvait conduire plus surement  à la Révolution.

Aussi et dans la mesure où seule l’évolution des effectifs d’étudiants et des pourcentages de réussite aux examens étaient mis en valeur pour une exploitation politique, c’est  à un  véritable  gaspillage de  nos ressources humaines, notre principale richesse, que nous avons assisté et le résultat est un gâchis. En un mot au lieu de générer un développement économique et social, l’éducation a eu plutôt du mal à le suivre.
 C’est au regard de la Nation la faute la plus grave commise par le régime défunt et c’est la blessure qui remettra le plus de temps à cicatriser.

II - La Réforme de l’éducation

La principale caractéristique de cette reforme résidera dans le fait qu’elle renversera cette tendance et qu’elle « organisera le développement économique  social et culturel » de la Tunisie autour d’une Education érigée en Moteur du progrès.  Etre développé n’est pas seulement être riche. Des pays producteurs de pétrole et de gaz en quantités océaniques, comptent leurs analphabètes  et leurs  chômeurs avec des pourcentages a deux chiffres de leurs populations actives, et n’excellent que dans l’importation des derniers modèles de tout ce qui est conçus et fabriqués ailleurs. Ils sont riches, mais pas développés.

La Tunisie Premier Dragon Arabe en 2040  a, nous l’avons énoncé plus haut une autre ambition : Tout en étant riche et prospère elle voudra  contribuer aux progrès de la science et de la technologie,  produire et exporter selon les technologies de pointe, à  haute plus-value et à partir de ses propres innovations, Elle voudra développer    en premier lieu ses ressources humaines qui accéderont à un bien-être social doublé d’un épanouissement culturel.

C’est grâce à cette reforme que l’éducation sera en mesure de  créer les Cerceaux- Moteurs  de cette prospérité, et au final  une  nouvelle génération entreprenante et motivée par  ce rêve.

En Tunisie comme  dans la plupart des Pays  Dragons, prés de 40% de la population  auront reçu une formation supérieure de qualité. Les cadres supérieurs techniques, les enseignants, les chercheurs, les manageurs toutes spécialités confondues accéderont à un emploi, créeront leurs entreprises, feront des recherches dans leurs domaines et seront inventeurs, exportateurs de savoir et de savoir faire ;

La Tunisie aura des étudiants dans tous les pays développes, qui reviendront avec des langues, des techniques, des expériences et des modes de penser nouveaux, différents et enrichissants,
La Tunisie accueillera aussi des universités étrangères de pays développés  qui  contribueront  notamment  a développer l’enseignement technique.

Dans ce cadre Le Ministère de l’Education devrait être un «  Ministère de Souveraineté, » en tous cas un Ministère d’Etat, chargé de l’Education, C’est à lui que reviendra la mission  de définir avec les départements techniques de  production et de  recherche, publics et privés, et en fonctions des options retenues pour le développement économique, les filières, les spécialités et les niveaux de qualification à  développer. Il est le principal  pilote du développement de nos ressources humaines,. C’est lui qui  assurera que les programmes seront à même  de promouvoir auprès des jeunes   l’Ambition de la Tunisie Premier Dragon Arabe, de faire rêver les jeunes, C’est lui qui  veillera à ce que nos écoles abreuvent la jeunesse de  tous les principes de liberté, de droits  et de principes démocratiques, et qu’ elles suscitent en eux ,l’envie , le besoin de chercher , la soif d’innover .et l’envie d’entreprendre . En un mot, c’est lui qui mettra à leur disposition le savoir nécessaire à l’accomplissement de leur tache. C’est lui qui leur facilitera l’accès et l’appartenance  aux sources internationales  de ce savoir nouveau..

Il en résulte que le choix du Ministre d’Etat charge de l’Education, appelé à coordonner les activités de Ministres délégués chargés respectivement de  l’Enseignement Supérieur, de l’Enseignement Secondaire, de l’Enseignement Primaire et de L’Enseignement Professionnel, est l’une des décisions les plus importantes du Chef de l’Etat ou du gouvernement. Son rôle ne sera pas de gérer le quotidien mais de réfléchir sur les finalités, la philosophie, les  options possibles, de proposer des choix, des objectifs et d’évaluer les résultats du système. Son rôle doit s’inscrire dans la durée.

La deuxième précaution a prendre est  de ne jamais confier la responsabilité a un homme seul, fut-il le chef de l’Etat. Entre celui qui décide d’arabiser l’enseignement pour des raisons  d’ordre démagogiques ou celui qui improvise une reforme plus ou moins importante à chaque rentrée scolaire juste pour plaire, ou pour donner l’impression de faire quelque chose, nous aboutissons à des dérives incontrôlées d’un système qui ne reconnait plus ses objectifs. L’éducation est une affaire de société : sa philosophie, sa finalité doivent  faire l’objet d’un consensus, son contenu l’objet d’un Plan Directeur pluriannuel, et ses performances l’objet d’une évaluation annuelle en vue des corrections  éventuelles.

Un conseil National de l’Education dans lequel siègeront les représentants des Institutions de recherche publiques et privées, les Centres de Recherche, les représentants des Entreprises tous secteurs confondus et doté de prérogatives pour orienter et évaluer, tiendrait la barre.

Noureddine Ketari
 

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13 Commentaires
Les Commentaires
khlifi - 16-09-2011 09:56

Votre analyse n'ose pas aborder un problème très grave connu de tous y compris le Ministère de tutelle et dont souffre nos jeunes étudiantes désirant poursuivre leurs études supérieures et avoir un diplôme.Plus d'une a été soumise au harcèlement sexuel.Des plainte et ont été enterrées ont été enregistrées au Ministère du temps de Ben Ali.Le cas d'un certain" B" est connu de tous.Les directeurs d'établissement universitaires ont été élus mais cela n'est pas suffisant.Il faut que le Ministère apure le corps enseignant de ces malades.

Tawfik Dhouib - 16-09-2011 11:57

La vraie réforme structurelle du système éducatif est de rendre l'Anglais la deuxième langue de la Tunisie. C'est sa place légitime partout dans les pays démocratiques et développés, y compris en France, la Belgique et tous les pays dont la première langue est le français. Certains pays comme le Portugal a fait ce changement, pour pouvoir mieux intégrer l'Europe. Nous aussi nous devons mieux intégrer le monde. Quand je pense qu'aujourd'hui les investissements américains, anglais, indiens chinois, brésiliens, sud-africains et tellement d'autres font face à ce type de blocage "culturel", je me dis qu'il est temps d’arrêter cette hémorragie. Certains dirons que nos élèves étudient l'anglais depuis le primaire jusqu'à le bac. Je leur répond en disant que la moitié des matières enseignées est en français, notre culture est plus influencée pas le français que par l'Arabe lui même. En fait aujourd'hui le Français est la première langue pour une bonne partie des Tunisiens. L'autre a autant de mal avec le français qu'avec l'arabe, l'anglais se résumant à quelques mots repris sur internet. Il est temps d'en finir avec ce "déséquilibre" et cette "marginalisation" que les tunisiens en sont victimes.

Mhamed Hassine Fantar - 16-09-2011 16:54

C'est une analyse qui mérite une attention soutenue, car foisonnante et féconde.le pire des crimes se commet dans l'aire de l'éducation. Le succès de la Révolution du 14 janvier sers conditionné par la réforme de tout le système éducatif .Mes compliments à Si Noureddine

mourad Guellaty - 17-09-2011 07:05

Je suis on ne peut plus d'accord, avec cette reflexion sérieuse et inspirée. Nous parlons beaucoup, de nos jours, du développement des infrastructures, sans insister fortement, surtout dans le contexte de notre pays, sur le fait que la première d'entre elles est bien l'éducation.Mourad Guellaty

Sami BRIK - 17-09-2011 10:53

L'analyse pertiente mérite d'être adoptée pour pouvoir avancer rapidement.

Sadok K. - 17-09-2011 12:29

Problematique bien presentee, article tres important. Il est curieux et dommage qu'il y'ait si peu de commentaires! L'education et l'amenagement du territoire sont pourtant deux piliers qui faconnent notre avenir. Ceci dit nous aurions souhaite avoir une presentation de l'auteur (?). Sinon une clarification: aucune universite tunisienne ne figure dans le classement de Shanghai des 500 premieres universites dans le monde (et non pas 100 premieres ce qui n'est meme pas envisageable). Finalement sur les solutions qui auraient pu etre un peu plus developpees dans l'article: relever le niveau des enseignants (a travers le recrutement) et de leur remuneration, et donner aux universites une plus grande autonomie de gestion et de selection. Pour tirer vers le haut, il ne doit pas etre exlu de recruter de bons elements etrangers.

Achour Faouzia - 17-09-2011 14:31

très bonne analyse . La réforme de l'éducation est plus que justiiée aujourdh'ui puisque notre système n'a fait que " former" des chômeurs. Je suis tout à fait d'accord qu'il faut impérativement prendre le temps d'une bonne évaluation qui sera suivie d'une réflexion de fond au sein d'un conseil national car l'éducationconcerne tous les tunisiens .

mourad Guellaty - 17-09-2011 23:07

Je suis on ne peut plus d'accord, avec cette reflexion sérieuse et inspirée. Nous parlons beaucoup, de nos jours, du développement des infrastructures, sans insister fortement, surtout dans le contexte de notre pays, sur le fait que la première d'entre elles est bien l'éducation.Mourad Guellaty

Omar Ladjimi - 18-09-2011 18:14

Enfin la sagesse et le bon sens s'exprime. Ce constat d'échec arrive bien tard mais il n'est jamais trop tard pour bien faire. Aurons nous le courage et la lucidité de reconnaître l'indispensable nécessité de ramener des enseignants étrangers pour relever le niveau autant des élèves que celui des enseignants. Soyons lucides et honêtes, à part quelques exeptions, le niveau est généralement trop bas. On a fabriquer depuis Mzali, des ouvriers de 3em catégorie, qui ne connaissent plus le français et qui ne sont pas meilleurs en arabe. Que reste-il? Merci Si Noureddine Ketari.

Hassen Kamoun - 19-09-2011 08:51

Le système éducatif n'est pas le seul responsable du chômage! La responsabilité du système éducatif se résume à la formation de diplômés au lieu de former des compétences! En effet, une compétence une fois formée ne souffrira jamais de chômage; Si elle ne trouve pas son bonheur sur le marché local ce sera sur l'international... Les parents doivent munir leur enfant pas seulement de compétence mais aussi d'autres outils pour se promouvoir à l'international; 1- La certification pour que la compétence soit reconnue, 2- La maitrise de la langue anglaise pour accéder au marché international et 3- La maitrise de l'informatique pour vivre pleinement l'actualité rechercher seul les d'offres d'emploi sur le net... La responsabilité majeure de l'échec incombe à notre entêtement nous parents de manquer d'apprendre à nos enfants l'autonomie et le sens de responsabilité et/ou , de choisir à leur place et d'effacer sa personnalité et/ou de jouer les parents poules qui les empêchent de voler par leur propres ailes!!!

Hana - 19-09-2011 12:42

L'article est très intéressant. Merci à l'auteur d'avoir abordé ce sujet . A mon sens l'éducation doit êttre au centre de toute réflexion après le14 janvier Au jour d'aujourd'hui, on constate que toutes les classe sociales n'ont plus les mêmes chances pour recevoir le même niveau d'éducation. Je constate avec regret que si tu es riche tu peux espérer à ton enfant un système éducatif privé plus épanouissant et moins bourratif . Je pense qu'il faut donner les moyens aux spécialistes pour assurer une refonte totale du système actuel. Il faut sutout revoir les programmes d'enseignement et surtout du primaire. Il faut assurer un recyclage des profs et des moyens d'enseignement. l'école doit être un espace d'enseignement et d'épanouissement. Il faut préviligier le système d'oral qui permet à l'élève de savoir s'exprimer et argumenter. Il faut diversifier les activités parascolaires. Bref il faut que le budget alloué à l'enseignement soit conséquent et si l'ETAT n'a pas les moyens, il faudra préviligier le système des donnations.

Mehdi ZEGAYA - 20-09-2011 23:51

Enfin quelqu'un ose dire ce que tout le monde pense tout bas. Je rajouterais une réforme de plus qui serait de hausser les salaires des enseignants pour attirer des compétences certaines et non pas seulement des candidats attirés par la bonne planque (quelques heures de cours et de longs congés). Merci pour cet article et espérons qu'il ne tombera pas dans l'oreille d'un sourd.

mongi MEFTAH - 21-09-2011 00:14

Une societe se profile a l'ecole donc toute approche d'une reforme du systeme educatif doit se faire sans contrainte budgetataire ,en se liberant de la trreur des pourcentage de reussites pour faire plaisir au president ces pourcentages qui ne contribueront qu,a augmenter les rang des chomeurs.Et surtout eviter l'improvisation et l'importation d'experience de l'etranger difficilement applicable chez nous et la je vais citer le cas de la reforme de l'enseignement technique engagee depui 91/92 .Cela d'une part d'autre part d'aure part je pense que les programmes scolaires doivent rompres avec la contrainte qualite et je vais en citer quelques uns,la valeur du labeur, l'esprit du merite,d'observation,d'analyse,de synthese et surtout de la prise en charge de soi meme en aidant le jeunes de se faire un projet de vie et de responsabiliser dans l'accomplissement de ce projet et la je fais allusion aux differentes aurientation scolaires et universitaires biens en offrant les possibilites de formation adequoites.Bien sur il faut trouver le moyen et la respnsabilite de tous est inevitable il faut que tout jeune citoyen soit impregne de l'idee qu'il est citoyen a part entiere d'un beau pays dans lequel il egal a tous en en devoirs et droit .Que le piston devienne une honte pour celui qui en use et meme rprehensible par la loi que la regle genrales soit la transparence . Voila quelques idees al sauvette a popos d'un systeme educatifs qui soit un moteur de l'economie et non une tare.

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