La BAD et la Tunisie signent deux accords de crédit d'un montant global de 340 MD
La Banque africaine de développement "BAD" a octroyé, lundi, à la Tunisie, deux prêts d'un montant global de 340 millions de dinars (MD), pour le financement de l'autoroute Médenine-Ras Jédir et l'appui aux PME sinistrées, en vue de soutenir la création de nouveaux postes d'emploi.
Les deux accords de crédit ont été signés, aujourd'hui, à Tunis par M. Abdelhamid Triki, ministre de la Planification et de la Coopération internationale et M. Gilbert Mbesherubusa, Directeur du département infrastructures à la BAD.
Le premier prêt, d'un montant de 137,34 millions d'euros (près de 267,23 MD), concerne le financement de la construction du tronçon Médenine-Ras Jédir sur l'autoroute menant de Gabès au poste frontalier avec la Libye. La réalisation de cette opération permettra de créer quelque 2 mille emplois directs dans la phase de construction (pendant une période de 3 ans) et environ 30 mille emplois à moyen terme, dans le secteur touristique, en améliorant l'accessibilité du Sud-Est tunisien.
Le deuxième prêt financera une ligne de crédit de 50 millions de dollars américains (environ 70,5 MD) qui sera mise à la disposition des PME dans les 24 gouvernorats, via les banques commerciales du pays et servira des prêts allant de 50 mille dinars à 1,5 MD. Ce financement devrait contribuer à maintenir les emplois actuels et créer jusqu'à 6000 nouveaux emplois dans les 5 prochaines années, dont "au moins 700 pour les femmes".
Cette ligne de crédit devrait ainsi profiter à quelque 250 PME, affectées par les événements depuis la révolution du 14 Janvier, mais commercialement viables. Le tiers des ressources de cette ligne cibleront les régions intérieures du pays.
Lors de la cérémonie de signature, M.Triki a rappelé que les engagements de la BAD, première institution à venir en aide à la Tunisie, avoisinent 1 milliard de dollars (près de 1,39 milliard de dinars), au titre de l'année 2011.
De son côté, M. Mbesherubusa, a indiqué que la BAD prépare "sa nouvelle stratégie-pays depuis le 5 septembre 2011, en collaboration avec les principaux acteurs du développement en Tunisie, en particulier l'administration, la société civile et les opérateurs privés, dans la perspective d'y poursuivre à moyen terme, ses interventions".
Cette stratégie, a-t-il précisé, prendra en compte les aspirations nées de la révolution tunisienne, notamment la promotion de la bonne gouvernance, la création d'emplois durables, la réduction des inégalités et le développement régional.
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