Le scrutin du 23 octobre vu par Nasseur Hidoussi
Qu’attendez-vous des élections du 23 octobre 2011 ?
Les élections du 23 octobre ne sont pas une fin en soi, mais un commencement.
Ce sera enfin le début d’un mouvement de transition qui aura puisé une légitimité populaire.
Ces élections devraient rendre honneur et être à la hauteur de cette incroyable révolution exemplaire. Une révolution qui a embrasé toute une région et qui restera gravée à jamais dans les annales de l’Histoire.
Des femmes et des hommes, avec des idéologies différentes, auront la lourde tâche de remonter les voiles et de redonner le cap pour un navire qui commence à perdre le nord.
J’attends à ce que ces élus ne succombent pas à l’appât des convoitises et qu’ils puissent distinguer le véritable mouvement des valeurs et des principes millénaire de notre chère Tunisie : c’est là le génie et la vertu des grands révolutionnaires.
Quel serait, d’après vous, l’indice de leur réussite ?
Le succès de ces élections sera sûrement mesuré dans un premier temps par le nombre de voix qui s’élèveraient contre et mettraient en doute ses résultats.
Nous pourrons juger de la réussite de cet évènement si nous pouvons affirmer le lendemain que ce n’est pas Ennahdha, le PDP, ou Ettakatol qui a gagné ces élections, mais la Tunisie. Espérons que la raison aura la majorité aux élections. Ces élections sont basées sur des promesses et non pas sur des bilans antérieurs.
Dans une seconde phase, le baromètre de succès sera donc le degré de réalisation de ces promesses La faiblesse des idéologies révolutionnaires par rapport aux religions, c’est qu’elles promettent un paradis sur terre et que l’on peut vérifier le résultat. L’ennui pour les élus, c’est qu’ils doivent appliquer leur programme, au moins au début … Je finirai par cette citation de Georges Clemenceau: « On ne ment jamais autant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse».
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