Aouled Ahmed : «Au cas où ils auraient gagné»

« Le poète a toujours raison ! » Mohamed Seghaier Aouled Ahmed, peu prolixe lors des travaux de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, dont il est membre fondateur, a réservé toute son inspiration talentueuse pour la cérémonie de clôture. En 17 strophes d’une rare poétique, il a laissé son verbe commenter le résultat du scrutin du 23 octobre prochain, sous différentes hypothèses et combinaisons possibles.

Le concept choisi, est celui de la route, une route qui peut mener à différentes destinations. Et la symbolique retenue, est celle de l’automobile qu’il préfère nommer « Karhaba ». Il a d’ailleurs relevé que la voiture est très présente dans les moments forts de la vie et qu’on utilise fortement son klaxon lors des victoires sportives comme à l’occasion des mariages et fêtes familiales. Il prévoit cependant que ces « Karhaba » et leurs klaxons auront un rôle politique dès la proclamation des résultats du scrutin…

Aouled Ahmed avoue qu’il avait pensé, à l’origine, à écrire son poème en 23 strophes, clin d’œil au 23 octobre, mais qu’il n’a pu imposer à sa muse, une célérité qui n’est pas à la mesure de son rythme, ou de l’improvisation « comme le font aujourd’hui nombre de partis que la Révolution a invités et qui ont failli aux devoir de l’hospitalité », un coup de botte du poète dans l’arène des « politiques ».

« Au cas où ils auraient gagné !» attaque-t-il, puis, «Au cas où ils auraient  perdu !», avant de traiter les autres alternatives : « Au cas où ils auraient gagné, sans que personne n'aurait été perdant », ou « Au cas où ils auraient perdu et nul ne l’aurait emporté, sauf toi »…

Bref, à savourer.

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