Prix Nobel de la Paix 2011-quelle déception !
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Le jury du Prix Nobel de la Paix pour 2011 a décerné ce prix à deux dames libériennes dont l’une, Ellen Johnson Sirleaf, actuelle présidente du Libéria et l’autre qui a prôné, pendant le guerre civile dans ce pays, la grève du sexe et à une militante yéménite, jusqu’ici, une illustre inconnue. Il a passé outre la Tunisie, pays qui a déclenché le printemps arabe.
En tant qu’ancien Président de l’Association d’amitié Tunisie-Suède pendant plus de dix ans, je ne saurais laisser passer sous silence une telle décision si injuste à l’égard de mon pays, déclencheur de la première Révolution du XXIème siècle, une Révolution qui a secoué le monde arabe et s’est propagée comme une traînée de poudre en Egypte, au Yémen, au Bahrain, en Libye et maintenant en Syrie. Ses ondes libératrices dépassent même le monde arabe pour inspirer les militants des droits de l’homme et les masses assoiffées de liberté et de justice dans le monde entier, y compris à Wall Street.
Je voudrais ici poser deux questions : Comment est-il possible qu’un Comité composé de « sages » et de personnes supposées être bien informées et objectives a-t-il pu commettre une telle erreur de jugement ? Pourquoi le silence de nos amis suédois ?
A la première question, il est légitime de penser que les membres du jury du Prix n’étaient pas si mal informés sur un des événements les plus importants de ce début du siècle. Certes, la Révolution tunisienne n’a pas eu de leader, à la différence de Lech Walesa en Pologne durant les années 80. Mais un symbole comme Mohamed Bouzizi, auquel un monument a été levé à San Francisco en Californie, méritait d’être retenu et honoré. Est-il possible que les membres de ce Comité aient vu un danger dans le tsunami politique et économique tunisien ? Un danger à leurs intérêts et à ceux de leurs amis ? Un danger que le monde arabe se réveille ? Et défende lui aussi ses intérêts ? Donc ce n’est par ignorance que les membres du Comité ont dénié le Prix à son candidat naturel, la Tunisie.
A la deuxième question, je n’ai pas de réponse mais une amertume. Qu’un pays aussi attaché aux droits de l’homme et aux libertés publiques que la Suède ne réagisse pas à cette absurdité me laisse personnellement sidéré et déçu. Est-il possible que les éléments d’extrême-droite exercent dorénavant davantage de pressions sur l’opinion publique suédoise, et plus généralement scandinave, pour faire taire nos amis ? Est-il possible qu’étant européens, les suédois ne voient plus les grands mouvements qui soulèvent le reste du monde, même ceux qui se produisent aux portes de l’Europe comme en Tunisie ?
Le grand risque pour les promoteurs du Prix Nobel de la Paix c’est que des décisions comme celle de 2011 ne lui fassent perdre sa crédibilité et le grand symbole qu’il devait représenter aux yeux du monde. Quand des hommes, des femmes et des enfants sont en train de tomber sous les balles de régimes aussi répressifs et sanguinaires que le sont l’ancien régime libyen et l’actuel syrien, sans soutien moral des défenseurs des droits de l’homme et des libertés comme le jury de ce Prix est supposé l’être, cela est déconcertant et déroutant.
Faire tomber des dictatures de fer comme la dictature tunisienne qui, pendant des décennies, a opprimé, torturé, verrouillé, spolié et subjugué n’était pas chose facile ni ordinaire. Ne pas le reconnaître et le saluer est une démission impardonnable. Il faut espérer, qu’à l’avenir, les membres du jury de ce Prix se rattraperont pour reconnaître leur erreur et se racheter devant l’histoire. Ne pas dénoncer cette faute morale, ce manque de lucidité, ce manquement aux droits élémentaires de l’humanité serait inacceptable. Je ne sais pas si l’Association d’amitié Tunisie-Suède continue d’exister et de mener des activités mais en tant qu’ami de longue date de ce pays merveilleux qu’est la Suède, pays de Dag Hammarskjöld et de Gunnar Myrdal, je ne peux pas me taire et laisser cette erreur de jugement passer sans conséquence.
Dr Moncef Guen
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Je suis tout aussi indigné que vous si Moncef et je me pose des questions sur la valeur de ce prix d'autant que des bruits de couloir avaient circulé quant à l'attribution de ce prix à la Tunisie . Que s'est il passé après ? Je ne sais ! Toujours est il que le problème et l'opportinuité de l'attribution du prix Nobel de la Paix doit rester présente dans l'esprit du jury car la Tunisie a déclenché la plus belle des révolutions de ce siècle !
La déception du Professeur Guen est un peu exagérée à mon avis. Tout d'abord, le prix Nobel de la paix a depuis longtemps perdu ses lettres de noblesse quand il a été attribué à des criminels comme Rabin, DeClerk (ou Botha?), et tout dernièrement a Obama dont le pays continue à semer la terreur et commettre des massacres dans le monde, sous les ordres directs de son President. En tout état de fait, le prix Nobel et dans toutes les disciplines est bel et bien politisé. Quand des génies de l'humanité comme Edward Saïd (de son vivant), Noam Chomsky ou Samir Amin ne l'obtiennent pas, il ne faut pas aller chercher au-delà des agendas hégémoniques liés aux intérêts supranationaux. En second lieu et bien que je suis bien d'accord que la révolution tunisienne mériterait d'être reconnue comme tournant dans l'histoire de ce début de siècle, il ne faudrait rien enlever au mérite de la Yéménite qui a partagé le prix avec les deux libériennes (que je ne connais pas bien). Pour une fois, le comité de sélection du Prix Nobel a osé reconnaitre une activiste de la paix qui ne sort pas du carcan occidental et qui allie authenticité culturelle et religieuse avec une ferveur révolutionnaire et pacifiste au même moment. Les candidates tunisiennes de l'autre coté (apparemment Ben Mhenni et Nasraoui) ne sont finalement que la manifestation d'un schéma classique de résistance à droite et à gauche dans une optique et avec des outils occidentaux. Ceci non pas pour diminuer le mérite de ces militantes (surtout Nasraoui) ou tous les autres qui selon la même logique mériteraient d'être reconnues (Ben Sedrine, Hammami, Marzouki, Chebbi, Ennahdha, etc.) mais pour dire que le Prix Nobel a été bien décerné pour une fois.
BRAVO SI MONCEF.VOUS AVEZ SU EXPRIMER AVEC ELOQUENCE,CLARTE ET CONVICTION LA PROFONDE DECEPTION DE BEAUCOUP DE TUNISIENS ET NON TUNISIENS,Y COMPRIS DE NOMBREUX CITOYENS DU MONDE DONT CETTE DAME FRANCAISE AVEC LAQUELLE J'AI ECHANGE QUELQUES PROPOS AU MOIS DE MAI 2011 AUX BERGES DU LAC A TUNIS PENDANT QUE LE CHAUFFEUR QUI M'ACCOMPAGNAIT LES AIDAIT ELLE ET SA FILLE A FIXER UNE ROUE SUITE A UNE CREVAISON.CETTE DAME M'AVAIT INFORME QU'ELLE FAISAIT PARTIE D'UN GROUPE DE VOLONTAIRES QUI ONT ENGAGE UNE CAMPAGNE EN EUROPE POUR L'ATTRIBUTION DU PRIX NOBEL DE LA PAIX POUR 2011 A LA REVOLUTION TUNISIENNE.JE SUIS CERTAIN QUE LEUR AMERTUME EST AUSSI GRANDE QUE LA NOTRE. JE VOUS SUGGERE SI MONCEF D'ENGAGER ,SOUS FORME D'UNE LETTRE OUVERTE A SOUMETTRE A LA SIGNATURE DE PERSONNALITES TUNISIENNES ET ETRANGERES ,UNE CAMPAGNE DE PROTESTATION CONTRE CETTE DECISION INIQUE DU COMITE D'ATTRIBUTION DU PRIX NOBEL DE LA PAIX.
ce prix a été décerné à Obama un mois aprés son election Président sans qu'il ,'ait rien fait pour la paix même à l'intérieur de son pays, donc à se demander le pourquoi de la chose, je crois qu'il faut s'en passer et on n'a pas besoin de ce prix surtout que le monde entier est ébahi par ce qui s'est passé en tunsie et on voit bien les conséquences sur les jeunes partout dans le monde.
Peu importe la Tunisie a prouve qu monde que la Paix et la liberte n'ont pas PRIX et ne doivent pas avoir de PRIT. Leur prix ils peuvent..........Le garder.
Aucune déception, Juste comparez le parcours des gagnant par rapport aux 10 derniers mois du pays. Est ce que des gens qui ont stocké jusqu'à 10 fardeau de lait méritent un prix nobel? Désolé mais ce n'est pas la même sphère. Peut être l'année prochaine si les choses marchent d'une manière plus civique. A bon entendeur
Attention, le Prix Nobel de la paix est le seul qui ne soit pas attribué par le Comité Nobel de Suède mais par le Parlement norvégien. D'autre part les deux libériennes semblent bien avoir agi POUR LA PAIX dans un LIBERIA longtemps ravagé par la guerre civile, et la militante arabe du Yemen est aussi tb choisie.
Sans doute, il faudrait prendre au sérieux l'avis d'un amateur de la vulcanisation -aidé par son chauffeur svp- et celui d'une dame française rencontrée au hasard d'une crevaison sur les routes tunisiennes pour affirmer que "nombreux citoyens du monde" nous partagent notre déception en ce qui concerne l'attribution du prix Nobel de la paix.
Cher Moncef, Cher Moncef, Tout en appréciant votre nationalisme et aussi notre souhait à tous de voir ce prix décerné à la très fameuse révolution tunisienne à travers notre jeune talentueuse blogueuse tunisienne, je crois que vous agissez par émotion. La très inconnue yéménite Karman mérite amplement ce prix aussi pour son courage, sa bravoure et sa lutte dans un pays ou il y a une société hégémonique d’hommes et ou la femme est contrôlée même pour le nombre de molécules d’oxygène qu’elle respire. Imaginez cette petite femme jouer ce rôle comparable à celui de Mandela en Afrique du sud et le risque qu’elle prend tous les jours avec un régime despote comme celui de Ali Abdallah Salah, et vous comprenez vite que ce prix est bien méritée. Quant à Sirleaf que je connais personnellement, bien qu’ayant pacifié son pays qui était en guerre et à priori a exercé une gouvernance clairvoyante, je ne pense pas que tout cela doit conduire à un Prix Nobel. Notre joie aurait été plus grande si deux femmes arabes avaient bénéficié de ce prix.
