L'Agenda se précise : élection du président de la République cette semaine, et le gouvernement, la semaine d'après
Cela ne dépendra plus que de la célérité des débats au Bardo. Convoquée à siéger dès ce mardi en séance plénière, l’Assemblée nationale constituante essayera de gagner du temps en statuant d’abord, non sur le règlement intérieur, mais plutôt l’organisation provisoire des pouvoirs publics. Cet aménagement de l’ordre du jour doit lui permettre de procéder plus rapidement à l’élection du nouveau président de la République. Selon les estimations des connaisseurs, cette élection interviendra d’ici le jeudi ou le vendredi 9 décembre au plus tard, et sera suivie par la cérémonie de prestation de serment. Officiellement investie dans ses fonctions, il ne restera plus au nouveau locataire de Carthage pour entrer en fonction que la cérémonie de passation de pouvoirs avec l’actuel président par intérim, M. Foued Mebazaa. Sauf urgence absolue, cette cérémonie pourrait avoir lieu avant la fin de la semaine, ou le début de la semaine d’après.
En poste à Carthage, le nouveau président annoncera officiellement la désignation du Premier ministre et l’invitera à former son gouvernement. La liste officielle reçue sera transmise à l’Assemblée pour solliciter sa confiance. Ce déroulé nous ramène vers le milieu de la semaine prochaine, ce qui laisserait entendre une passation à la Kasbah et une installation du nouveau gouvernement et passation dans chaque département, à compter de la deuxième moitié du mois de décembre.?Mais, un coup d’accélérateur n’est pas exclu pour rapprocher les échéances.
Plus de 20 commissions à élire
Quant à l’Assemblée nationale, elle aura beaucoup de pain sur la planche. Il lui appartient en effet de délibérer sur son règlement intérieur, pour vaquer à une série d’élections internes. Il s’agit de compléter son bureau par 5 adjoints qui seront chargés chacun, d’une fonction précise à savoir : la législation générale et les relations avec le gouvernement, les relations avec les citoyens et la société civile, la communication, les relations extérieures et la gestion générale.
L’Assemblée aura également à prendre acte de la constitution de groupes parlementaires (au moins 10 élus) et à composer ses commissions permanentes, composées chacune de 22 membres. Il s’agit de 8 commissions constitutionnelles qui se consacreront totalement à l’élaboration du projet de Constitution, de 8 commissions législatives et de 2 commissions spéciales (immunité et règlement intérieur, 10 membres seulement pour chacune). D’autres commissions spéciales seront constituées : martyrs et blessés, mise en œuvre de l’amnistie générale, lutte contre la corruption et la malversation…
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Comment ose t-on utiliser le mot élection lorsqu’il y a eu négociation préalable entre les partis et accord pour que X soit Président, Y soit Chef de Gouvernement etc…avec un mot d’ordre pour voter pour un nom désigné ? Parlons plutôt d’entérinement de décision déjà prise.
De quelles élections parlez-vous? Le tour est déjà joué, le président est déjà choisi et intraunisé en catamini.
Est ce que la commission de la constituante a prévu de pourvoir à la vacation du poste de président de la république au cours de l'exercice de ses fonctions et ce en cas d'empéchement pour cause de maladie ou de décés?
Pauvre tunisien politiquement moyen qui essaye de comprendre quelque chose dans toute cette histoire de commissions, comités, présidences, partages des rôles ,les 217 délégués vont se la couler douce pendant plus de douze mois,tout est déjà joué d'avance, ce à quoi nous assistons actuellement nous laisse pantois , et les chômeurs trinquent...en attendant des jours meilleurs , avec des horizons sombres ,fermeture d'usines et augmentation du taux de chaumage......
C'est vrai. Au fond, c'est une mascarade.On décide de se partager le gâteau en se distribuant les postes et lesfonctions importants pour satisfaire les ambitions des uns et des autres parmi la troika et on organise après cette farce qu'on va nommer élections.En tout cas ,ca démarre mal. on aurait dû continuer avec le gouvernement Caid Essebsi,peut-être avec quelques remaniements jusqu'aux législatives et les vôtes de la Constitution.
Comme la plupart de tunisiennes et tunisiens, je m'exerce, ces derniers temps, à savoir attendre, en s'appuyant sur le proverbe très édifiant : "?????? ????". D'ailleurs, les sages disent bien que la Patience est le meilleur remède. Alors, si cela était vrai, en d'autres temps, il devient indispensable, au jour d'aujourd'hui. En effet, la démocratie, le transparence et les bons choix réclament du temps, rien que pour contenter tous les prétendants. D'autre part, je reviens à une proposition ancienne tendant à transformer le Palais de Carthage en Monument Historique et chercher un autre fief pour le Président de la République dans le seul espoir d'épargner le nouveau locataire des "effets secondaires" exercés par le Palais de Carthage.