Le ministère de la santé veut créer sa station radio

Au lieu de créer une station radio FM monsieur le médecin-ministre devrait encourager les équipes mobiles qui se déplaceraient vers les régions déshéritées en attendant de créer des services dans les structures hospitalières existantes couvrant ainsi le maximum de spécialités . C'est une priorité absolue qui , seule , pourrait "désengorger" les hôpitaux de la capitale et les autres CHU pour une meilleure prise en charge des patients . Une station radio FM ne me semble pas l'indication prioritaire pour plusieurs raisons : - Les différentes stations radio existantes se chargent souvent de ce travail de sensibilisation relayées en cela par les chaînes de télévision . - Le contact direct est une garantie supplémentaire pour la prise en charge des malades et l'éducation sanitaire de la population . J'en suis d'autant plus intimement persuadé que j'ai eu l'occasion de faire partie des deux "modes" de "contact" . Par ailleurs souvenez vous des campagnes sanitaires des années qui ont suivi l'indépendance du pays et qui ont porté leurs fruits d'une manière éclatante . Leur réussite tient beaucoup plus au contact entre équipes soignantes et population qu'à des émissions radiophoniques que peu de gens écouteraient . Tout ceci devrait s'inscrire , dans un premier temps , dans le cadre des réformes du système de Santé Publique qui , à mon avis , devrait être revu de fond en comble ......à commencer par la formation du Médecin et de l'Equipe Soignante d'une manière générale . Bon courage cher confrère la Santé Publique a vraiment besoin d'un sérieux toilettage .

Excellente idée et initiative novatrice. Au moins, cette radio (pourquoi pas une chaine télé)contribuerait-elle à faire opposition au charlanatisme médical diffusé à longueur de journée par des chaines arabes et autres. Reste à savoir si les programmes seront de vrais références sanitaires et médicales ou simplement folchloriques comme le vieux "doctour hakim". Cette initiative n'est pas en contradiction avec "les équipes mobiles" ni l'effort attendu de faire de nos dispensaires et hôpitaux de vrais lieux de soins et non ce qu'ils sont aujourd'hui.