Opinions - 03.04.2012

Les leçons à tirer de l'histoire

L’histoire nous informe, nous apprend, nous guide et surtout nous prévient des erreurs commises auparavant, afin de les éviter et de n’en point commettre.
Cependant, si les évènements historiques se succèdent, ils peuvent se ressembler, mais ne se reproduisent guère d’une façon similaire. En politique, les scénarios peuvent avoir des traits communs, sans pour autant faire de l’histoire une réitération d’évènements identiques. Ce que nous pouvons appeler « les erreurs politiques de l’Histoire » sont, en fait, tous évènements que nous jugeons avoir déviés le processus de l’histoire. Ils doivent, en concomitance, éclairer le chemin des peuples qui aspirent à s’instituer des bases solides d’un avenir, aussi imprévisible que celui des Tunisiens.

Grâce à un héroïsme légendaire, ces derniers, sont parvenus à réaliser une véritable révolution qui a déchu une dictature enracinée depuis plus de cinquante ans, si l’on considère le régime « novembriste » comme une continuité historique du régime bourguibien. Depuis plus d'une année, déjà, ils font montre d’une grande volonté à instaurer la deuxième république sur les bases, a priori, des revendications de la révolution : « liberté, égalité et dignité civique ».

Cependant, les signes précurseurs des évènements qui se succèdent depuis au moins l’arrivée au pouvoir de la « Troïka », n’inspirent nullement confiance en l’avenir. De la « dictature terrestre », les Tunisiens encourent le risque de tomber dans « la dictature céleste », d’une poignée de « salafistes » qui engouffrent lentement le pays dans les dédales nébuleux d’un obscurantisme étrange et étranger à l’histoire millénaire de ce peuple, sous l’œil contemplatif, qui frise la connivence, de la « majorité au pouvoir ».

Les Tunisiens sont, certes, face à une nouvelle dictature qui, en réalité, a fait ses preuves auparavant, sous d’autres cieux. Mais, ils sont, en réalité, face à une forme de dictature ascendante qui suit les traces d’anciennes et n’en diffère en rien, eu égard aux similitudes dans leurs formations et leurs structures d’action, au point d’en pouvoir émettre des lois, dans une approche historique comparatiste.

Fascisme et nazisme : archétypes de la dictature

Le meilleur exemple qu’on puisse tirer de l’histoire contemporaine et qui élabore parfaitement le processus de genèse et de fonctionnement de toute dictature n’est autre que celui du fascisme qui prit en étau l’Italie au cours des années vingt et trente du dernier siècle. Suivant les traces des fascistes italiens, les Nazis en Allemagne pratiquèrent, au cours des années trente, une dictature similaire à celle de leurs alliés.

Le fascisme, (il  fascismo en italien) est un mouvement politique apparu en Italie au lendemain de la première guerre mondiale, dite de 14/18. Son fondateur, Benito Mussolini, profitant de la crise politique, économique et sociale que vivait l'Italie en 1919 se mit à exhorter les Italiens à suivre les principes de son mouvement, quitte à les y amener par la force. Au fait, il prêchait un « nationalisme militariste extrémiste », hostile à la démocratie, aux libertés individuelles, au parlementarisme et au socialisme.

Le recours à la violence fut la pratique de prédilection des fascistes, afin de mener leur campagne de persuasion et lutter contre leurs adversaires. Pour s’en faire, Mussolini créa le 23 mars 1919 une milice d’assaut « Les Chemises noires » (camicie nere), ou « la Milice volontaire pour la sécurité nationale » (MVSN, Milizia Volontaria per la Sicurezza Nazionale). Ces groupes étaient principalement recrutés parmi d’anciens soldats démobilisés, des jeunes chômeurs et des repris de justice. Ce sont ces « ratés/déçus » qui ont permis l'accession de Mussolini au pouvoir, lors de la Marche sur Rome, en octobre 1922. Fin 1919, ils étaient 17 000. Lorsque Mussolini prend le pouvoir en 1922, on en dénombrait 700 000 « Chemises noires », regroupées alors dans le « Parti national fasciste ». Sous les commandes du « Duce » en personne, ils employaient des méthodes expéditives allant des coups de bâton à l’incendie pour finir par l’assassinat des opposants.

A sa prise du pouvoir, les pratiques politiques, Mussolini instaure un régime d'exception interdisant le multipartisme, la liberté de la presse et d’expression et abolissant le droit de grève. Le culte du chef, il Duce,  « le guide », monopolise la scène politique et imbibe toute la société. Quelques slogans : « Credere, obbedire, combattere », «Croire, obéir, combattre », et « Il Duce ha sempre ragione », « le Duce a toujours raison », enflamment la populace lors des grands meetings populaires.

Le « nazisme » hitlérien, constitue, de son côté, un second exemple parfait de la dictature. Tout comme le fascisme, le nazisme s’appuie sur la force de ses milices pour atteindre le pouvoir. Avant même d’être élu à la tête du gouvernement en 1932, Hitler créa ses « S.A », « Sections d’Assaut » ; souvent appelés « chemises brunes » en raison de la couleur de leurs uniformes. Ces milices, aile militaire du parti Nazi, réunissaient d'anciens combattants, des officiers mécontents et des chômeurs.

Les S.A faisaient office de service d'ordre lors des rassemblements du parti nazi, puis prirent une importance de plus en plus grande dans l'organisation du pouvoir. Ils furent toujours derrière les nombreux actes de violences, principalement lors des combats de rues contre les opposants au régime Nazi.

Idéologiquement, le nazisme s’inspire des théories raciales de la fin du XIX è S qui corroborent et justifient la pratique de la dictature des races supérieures envers les races inférieures. La xénophobie nazie n’avait point de limite et se permettait l’utilisation de la force. La race germanique, étant à la tête de la hiérarchie raciale, avait même le droit de dominer le monde.

La dictature à la tunisienne

Le « despote éclairé » ; ainsi fut qualifié le président Habib Bourguiba, pour avoir instauré dans la Tunisie indépendante la  première « dictature d’Etat », face à l’opposition constituée à cette époque de la gauche tunisienne,  toutes tendances confondues, allant des nationalistes arabes (ancienne opposition youssefiste, Nassériens et Baathistes) aux islamistes, à partir de la fin des années soixante dix.

Afin de se maintenir au pouvoir, il lui  fallait, ainsi qu’aux membres du « Parti Socialiste Destourien Tunisien », suivre les traces des anciennes dictatures. Le "parti" cultiva le culte de la personne qui devint le support idéologique sur lequel reposait la dictature bourguibienne. Les slogans glorifiant le « leader », « l’artisan de l’indépendance » le « garant de la réussite »… envahissaient tous les espaces urbaines et ruraux.

L’endoctrinement de la masse fut le corollaire logique d’une dictature qui misait sur la force populaire à obédience politique unilatérale. Il fallait, donc, s’assurer du soutien de la « majorité » afin d’écraser la « minorité ». Pour ce faire, toute la machine de l’Etat devait fonctionner à sens unique : l’endoctrinement à la base, les festivités destinées  à la glorifier "le combattant  suprême", son parti, l’achat des voix au moment des élections qui avaient un slogan célèbre « non à la rature, non à l’abstention », outre l’appareil sécuritaire répressif et une milice qui se spécialisait dans les répressions estudiantines et ouvrières lors des grandes manifestations et des mouvements ont marqué la période bourguibienne. Les procès politiques et d’opinion publique se succédèrent pendant une trentaine d’années mettant à chaque fois une pléiade d’intellectuels et d’hommes politiques tunisiens face aux tortionnaires du régime qui les détruisaient physiquement et moralement.

Inaugurée par un air de libéralisme et de grandes réformes sociales, l’ère de Bourguiba s’acheva sur une nébuleuse dictatoriale contre toute tendance politique de gauche et de droite en opposition, permettant, ainsi, d’ouvrir la voie à une nouvelle dictature qui prit le pouvoir par un « coup d’Etat médical » un 7 novembre 1987.

L’espoir d’enrayer à jamais la dictature et de voir le pays vivre une véritable ère démocratique nous parvint de la déclaration du « 7 novembre 1987 ». Ce « manifeste » solennel annonce, entre autre, la naissance d’« une nouvelle ère » au cours de laquelle « tous les membres de la société sont à même d’apporter la contribution constructive à la gestion de ses affaires », au sein du régime républicain qui « confère aux institutions toute leur plénitude et garantit les conditions d’une démocratie responsable ». Par ailleurs, la déclaration du 7 novembre garantit au peuple tunisien « une vie politique évoluée et institutionnalisée, fondée sur le multipartisme et la pluralité des organisations de masse ». Enfin,  le nouveau régime promet au peuple tunisien de bannir toute forme de « favoritisme et d’indifférence face à la dilapidation du bien public ».              

 Aussitôt maintenu au pouvoir, le clan mafieux « Ben Ali - Trabelsi » assied une fois de plus la dictature dans le pays. Le procédé dictatorial qui fit ses preuves, fut suivi à la lettre, en y ajoutant une teinte mauve spéciale. Le nouveau maître du pays s’assura, dès son avènement au pouvoir, le contrôle des institutions du pays (politiques, économiques, sociales, éducationnelles, religieuses…) en installant à leurs têtes des agents R.C.Distes qui appliquèrent à la lettre les directives du palais de Carthage. La centralisation du pouvoir au niveau de l’exécutif, fut suivie, en parallèle, par une mainmise sur le législatif. Un simple truquage des élections législatives, amena au parlement les « Beni oui-oui ». L’arme législative fut ainsi aiguisée au service d’une bande mafieuse au pouvoir qui en profita pour mettre la main sur les biens publics et détourner dans les banques internationales des sommes colossales

Se référant aux dictatures précédentes, le R.C.D, en tant que parti au pouvoir, se tranforme en une puissante machine répressive qui écrasa l’opposition à gauche comme à droite. La plus grave et la plus spectaculaire manifestation de cette dictature fut celle de la répression de l’opposition. Les tortionnaires du ministère de l’intérieur, sous la houlette de la police politique, firent des victimes dans le rang de toutes les obédiences politiques et matèrent des milliers de Tunisiens physiquement et moralement. Personne ne put résister face à ce rouleau compresseur qui écrasa sur son chemin hommes et femmes de l’opposition, religieux, journalistes, intellectuels, artistes…

De « la dictature terrestre » à la « dictature céleste »

Au lendemain du 14 janvier 2011, rien ne laissait penser à une montée en force de l’extrémisme islamiste en Tunisie,  si ce n’était la profonde crise que vécurent les Tunisiens au cours de la période post-révolutionnaire. Jusqu’aux élections du 23 octobre 2011, la montée du salafisme en Tunisie, étant l’expression parfaite de la dictature de l’extrémisme islamiste, fut récupérée par la « Nahdha », le mouvement qui se dit « islamiste modéré ». Les « Nahdhaouis », aussitôt libérés du joug de la dictature « benaliste », en profitèrent pour  mener une campagne électorale fulgurante, se présentant comme premiers prétendants au pouvoir, défenseurs uniques de l’islam et brandissant le projet de réhabiliter la gloire de la « Khilafa ». Pour ce faire, ils prirent en otage les mosquées en y instituant leurs propres prédicateurs. Ces « Imams » s’érigèrent en porte-parole de la « Nahdha » et spéculèrent sur l’endoctrinement politico-religieux, touchant les jeunes et les moins jeunes, de condition sociale précaire. Dans la rue le mouvement misa sur l’alliance occulte des salafistes, qui constituèrent, a fortiori, une sorte d’« aile militaire » du mouvement, même s’ils se voulaient indépendants et plus radicaux.

Actuellement, le Salafisme « multi-faciès », prend de l’avance dans le pays et constitue un véritable danger contre les acquis républicains que les Tunisiens ont instaurés dans le pays, grâce aux sacrifices de leurs militants depuis plus de cinquante ans de lutte contre la dictature. Ses adhérents se composent d’un corps d’énergumènes, récupérés parmi de jeunes lycéens ratés et des chômeurs qui ont perdu tout espoir en l’avenir. A la façon de les voir agir au moment des grandes manifestations et à considérer leur force de frappe, nous avons l'impression d'être en présence de repris de justice et même d’anciens barbouzes du R.C.D. Ils sont tous endoctrinés par une poignée d’ignares prédicateurs qui prétendent détenir la vérité absolue, alors qu’ils ignorent tout de l'Islam et de l’histoire des musulmans. Ils n’en retiennent que quelques versets du coran qui prônent un « djihad » anachronique et qui ne correspond nullement à l’étape actuelle de l’histoire arbo-musulmane. Ils rêvent d'appliquer la « charia », en se référant à quelques « Hadiths » dont l'authenticité n'est pas avérée. Ils considèrent que le monde passe actuellement par la phase de la « sa??? isl?m?? » « le réveil de l’islam » et que leur rôle consiste à faire revivre dans le monde la glorieuse époque du prophète et du « salaf es-sala? » « les ancêtres vertueux ». Ils s’élèvent, en concomitance, contre toutes valeurs universelles, mais marquées du sceau de l'infamie et de l’hérésie, parce qu'elles sont nées en occident à l’instar de « la liberté » de « la démocratie » et de « l’égalité »… Se couvrant derrière une tenue vestimentaire empruntée aux extrémistes afghans et obligeant leurs femmes à mettre le niq?b, ils font montre d’une attitude sociale on ne peut plus pernicieuse, interdisant, toute manifestation artistique: peinture, musique, cinéma, danse, théâtre… Pis encore, ils passent à l’acte et rudoient sans ménagement les intellectuels de toute tendance et les artistes, tout particulièrement, en les accusant d’atteinte aux valeurs islamiques.

Cependant, il ne faut pas être un fin connaisseur de l’idéologie du parti majoritaire au pouvoir, pour comprendre que les chefs spirituels du mouvement Ennahdha,  épousent les mêmes idéaux du salafisme, avec la seule différence qu’ils usent d’un double langage afin de leurrer leur auditoire et le peuple tunisien tout entier. Ne vont-ils pas, de surcroît, jusqu’à admettre toutes les exactions commises par cette horde de barbus, voir défendre leurs multiples crimes à l’instar de ce qui s’est passé dans la « Im?rat » de Sejnan, ou bien à la « Mannouba » et contre la chaîne de télévision « Nesma T.V » et son directeur ou bien alors à « Bab Bnet » contre les journalistes et en plein centre de la capitale, contre les artistes. Qui y a-t-il de pire que l’empiétement du drapeau tunisien et le déshonneur de l’emblème de l’unité nationale ? Qu’elle fut la réaction du ministère de l’intérieur ? Du laxisme, comme ce fut le cas à chaque fois où il fallait intervenir avec panache. Droit devant la fenêtre de M. le Ministre de l’intérieur, une bande de salafistes escaladent la montre de la « Place de la liberté » et accrochent leur drapeau noir et blanc. Le Ministre n’en accorde nulle attention et n’en fait aucun commentaire. Toutefois, il déclare que « nous nous allons vers un affrontement avec le salafisme jihediste… ! ».

Chaque fois où la tension monte d’un cran dans le pays, à cause d’un projet progouvernemental qu’il faut imposer à la constituante, le mouvement Ennahdha envoie dans la rue sa milice répandre la zizanie, simulant un faux problème. Des milliers de barbus ( en majorité à la carrure impressionnante), sillonnent les rues des grandes villes, sous la houlette des représentants du mouvement, semant la terreur partout où ils passent à tabac, sur fond de « Takbir » tous ceux qui osent leur faire face. Tous ces actes commis contre des Tunisiens se produisent devant l’œil indifférent des agents de sécurité, s'abritant derrière l'absence des "taalimet", les instructions du ministère de l’intérieur qui n’arrivent jamais, du moins à temps. Les rares fois où le ministère de l’intérieur a pris une affaire en main et arrêté des coupables, la clémence des juges était criarde. Ils s’en ont sortis avec le minimum de dégâts. Les responsables des crimes les plus odieux prennent la poudre d’escampette et se perdent dans la nature.

 Pour toutes ces raisons, nous doutons fort de la bonne volonté de l’actuel gouvernement de vouloir arrêter ce fléau qui perdure et provoque l’effet de la tache d’huile dans le pays et fomente les plus graves exactions parmi les pacifiques citoyens tunisiens. Nous tirons la sonnette d’alarme face à la montée d’une véritable gangrène qui ravage, à petite dose, le corps du peuple tunisien. Cette nouvelle dictature, qui tire sa prétendue légitimité des urnes, s’engage, au su de tous les Tunisiens, dans un coup de force au nom d’une fausse légitimité religieuse. Les uns et les autres, Nahdhaouis et Salafistes, modérés et Djihadistes, jouent l’inacceptable jeu de la pseudo-légitimité céleste, pour tramer une mainmise sur le pays, partant de la doctrine de la «pensée unique», qui n’admet nulle révocation du moment où elle est divine. Ils se considèrent tous détenteurs de la vérité absolue et par là-même. Les Tunisiens, dans leur écrasante majorité, se trouvent en conséquence, sous l’emprise des décisions aberrantes d’une poignée d’ignares qui trament un avenir terne pour un peuple qui aspire à un avenir rayonnant.

Ne sommes-nous pas face à la montée, qui va crescendo, d’une nouvelle forme de dictature, devant laquelle les Tunisiens se trouvent désarmés pour de multiples raisons :

- Toute personne qui s’oppose à ces pratiques, s’oppose, ipso facto, à la volonté divine, puisque les meneurs de la scène politique et leurs sbires sont détenteurs de la vérité et se présentent comme les exégètes attitrés des enseignements de l’Islam.

- Le menu peuple se trouve incapable d’affronter cette horde d’enragés qui se sentent au dessus de la loi.

- Protégés par « la légitimité des urnes », la majorité à la constituante, en concordance avec, du moins les Nhadhaouis de la troïka au pouvoir, menace les acquis du peuple tunisien et engouffre le pays dans de faux problèmes. Ne faut-il pas cesser de brader le danger anti-islamique ; alors que l’Islam est sain et sauf dans un pays à grande majorité musulmane. Les problèmes posés par les « Islamistes », sont purement et simplement anachroniques par rapport à la phase historique par laquelle passe notre pays.

Le problème majeur de l’application de la « Charia » est un débat dépassé qui ne concorde nullement avec les exigences du temps. Sauvé in extremis, le préambule de la nouvelle constitution ne mentionne pas que la « Charia » sera l’unique source de la constitution, comme le réclamait le noyau dur du mouvement « Ennahdha », au sein de la constituante, en entière symbiose avec les Salafistes dans la rue. Mais, quelles garanties peuvent avoir les Tunisiens de ne pas voir cette tendance rétrograde ressurgir à n’importe quelle étape de la rédaction de la constitution ?

Habib Jamoussi


Vous aimez cet article ? partagez-le avec vos amis ! Abonnez-vous
commenter cet article
1 Commentaire
Les Commentaires
bruce - 05-04-2012 11:01

'' L’Histoire réelle de la Tunisie est méconnue, ou plutôt l’histoire « officielle » de notre pays est faite de complaisance, d’oublis et parfois de mensonges ''

X

Fly-out sidebar

This is an optional, fully widgetized sidebar. Show your latest posts, comments, etc. As is the rest of the menu, the sidebar too is fully color customizable.