Les avoirs en devises se rapprochent dangereusement de la ligne rouge
Ralentissement de la production et de l’exportation des industries manufacturières et des services, d’où l’aggravation du déficit des paiements courants et une baisse des avoirs nets en devises. Autres évolutions préoccupantes, l’inflation qui, avec un taux de 5,4% se maintient à un niveau élevé, ainsi qu'une baisse des dépôts et une augmentation des crédits non performants ; La seule bonne nouvelle nous vient du tourisme et des importations de biens d’équipement qui progressent : ce sont là les faits marquants de la situation économique et financière du premier trimestre 2012 qui a été examinée mercredi par le conseil d'administration de la BCT.
Le rapport souligne que la situation économique et financière nationale durant le premier trimestre de l’année en cours a enregistré récemment un ralentissement de certains indicateurs relatifs, notamment, à la production et à l’exportation des industries manufacturières et des services en particulier le transport, alors que d’autres indicateurs, à l’instar de l’activité touristique et les importations de biens d’équipement, continuent à progresser.
Le Conseil a également relevé la poursuite de l’accroissement des importations à un rythme accéléré tandis que les exportations des industries manufacturières, en particulier les industries mécaniques et électriques et du textile et habillement, ont accusé une baisse sensible depuis le mois de mars ; ce qui a contribué à l’aggravation du déficit des paiements courants. Ce dernier a, en effet, atteint 2,3% du PIB au cours du premier trimestre de l’année en cours, engendrant une baisse des avoirs nets en devises qui sont revenus à 9.947 MDT ou l’équivalent de 101 jours d’importations contre 113 jours à la fin de 2011.
A cet égard, le Conseil a souligné que ces évolutions sont de nature à accentuer les pressions sur le secteur extérieur et nécessiteraient, si elles se poursuivent, la mobilisation d’importantes ressources extérieures pour le reste de l’année.
Sur plan monétaire et bancaire, il a été enregistré une baisse des dépôts à terme et une augmentation des crédits non performants ; ce qui a engendré des pressions sur la liquidité des banques et partant sur leur capacité à financer l’économie.
Sous l’effet de ces pressions, le taux d’intérêt moyen du marché monétaire a enregistré une hausse pour atteindre 3,73% depuis le début du mois d’avril contre 3,48% le mois précédent et ce, en dépit de la poursuite de l’intervention de la Banque Centrale sur le marché monétaire pour de 3,4 milliards de dinars en moyenne par jour depuis le début du mois de mars.
En ce qui concerne l’évolution des prix, le taux d’inflation s’est maintenu, à fin mars 2012, à un niveau élevé de 5,4% et hors produits alimentaires frais, il s’est situé à 4,0%.
A la lumière de ces évolutions, le Conseil d’Administration a décidé de maintenir le taux d’intérêt directeur de la Banque Centrale de Tunisie inchangé, soulignant la nécessité de veiller à la maîtrise des facteurs contribuant à la hausse des prix et de poursuivre une politique monétaire prudente. Il recommande, également, d’œuvrer à l’amélioration du climat de l’investissement et d’accélérer le lancement des projets programmés dans le cadre de la Loi des Finances Complémentaire en vue de dynamiser l’activité économique et soutenir la création de l’emploi.
- Ecrire un commentaire
- Commenter
??????? ?????? ????? ????? ????? ??? ???? je suis triste pour notre Tunisie
que les partis islamistes se retirent de la vie politique et les devises reviendront rapidement . ISLAMISME= PAUVRETÉ ASSUREE
Il n'y à pas de secret,les pays qui traditionnellement soutenaient la Tunisie et Ben Ali,et qui aujourd'hui ont reconnu qu'ils s'étaient trompés,ne feront pas les mêmes erreurs,ils ne soutiendront pas un gouvernement hégémonique et islamiste !