Les islamistes en Egypte : le reflux
Jeudi noir pour les islamistes égyptiens. Coup sur coup, deux arrêts de la Cour constitutionnelle risquent de réduire à néant l’espoir qu’ils caressaient de remporter les élections présidentielles après leur triomphe aux législatives.
La Cour a d'abord invalidé, en appel, une loi qui aurait empêché Ahmed Chafik, en tant qu'ancien haut responsable du régime Moubarak, de se présenter à l'élection présidentielle, samedi et dimanche. Chafik, ancien commandant en chef des forces aériennes, dernier premier ministre de Moubarak et candidat de l’institution militaire est arrivé en deuxième position au premier tour de la présidentielle, les 23 et 24 mai dernier. Il doit affronter au second tour, où il a de fortes chances de l'emporter, le candidat des frères musulmans, Mohamed Morsi.
La cour a également invalidé un tiers des 498 sièges du parlement, en estimant que certaines règles appliquées lors des législatives de l'hiver dernier étaient contraires à la constitution. Cette décision entraînera, ipso facto, la dissolution de la chambre basse du parlement dans sa totalité parce qu’elle n’a pas été élue dans « des conditions constitutionnelles » et que sa composition était « entièrement illégale ».
Concrètement, cela signifie que ce sont les militaires qui vont reprendre le pouvoir législatif jusqu'à l'élection d'une nouvelle assemblée du peuple (chambre des députés).
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