Club Farabi de musique arabe : Le talent d'une musique de haute facture…par des amateurs
Ils sont chefs d’entreprise, ingénieurs, experts-comptables, banquiers et autres haut cadres le jour et grands musiciens le soir. Depuis 30 ans, les membres du Club Farabi de musique classique s’exercent à leur passion en puisant dans les trésors de la grande musique, mais aussi en innovant.
Plus qu’un club, c’est un véritable laboratoire de recherche qui allie rigueur historique et scientifique et expressions de nouvelles tendances. Ses spectacles constituent un rendez-vous incontournable pour un public fidèle qui vient se ressourcer avec délectation en ces temps de fausses notes dominantes.
Célébrant son 30e anniversaire, le Club Farabi, hôte du Festival de la Médina de Tunis le 13 août, a perpétué sa tradition de rigueur, d’excellence et de grand talent. Dans une superbe disposition sur la scène du théâtre municipal, l’orchestre au complet, formé de 14 instrumentistes et 9 choristes, promet un récital exceptionnel. Tous stars pour leur public, on reconnaît parmi eux Malek Ellouze (luth et directeur du club), Hatem Frikha (qanoun), Hichem Badrani (naï), Jamel Dridi (percussion), mais aussi parmi les grandes voix, Inès Chtourou Elloumi, Lassaad Trabelsi et Fatma Siala Ben Ismail. Pour ce concert anniversaire, le Club reçoit en invité d’honneur lotfi Bouchnak, en hommage à une longue collaboration. Nombre d’œuvres mises en musique par Bouchnak sont en effet dédiées aux membres du Farabi qui excellent à les chanter.
Le concert commence sur le mode Sikah par une Tahmila, puis un Douleb avant de passer à une série de Mouachahat et aux chansons. Tour à tour, chorale, Inès, Fatma et Lassaad iront de leurs superbes voix, laissant en intermède à Hatem Frikha, Jamel Dridi et Mohamed Mejri s’envoler avec leurs Taqsim, Lounga et autres compositions. Un programme que Malek Ellouze et ses coéquipiers savent concocter avec un dosage savoureux. Le Club Farabi montre ainsi son double ancrage, d’abord historique en résistant, 30 ans durant, aux risques de la perte d’enthousiasme et de la dislocation, mais qualitatif en continuant à produire des concerts de très bonne qualité, innovant sans cesse. S’il a déjà eu l’occasion de se produire au Caire et à Paris, il gagne à multiplier ses sorties à l’étranger et porter haut et fort son talent auprès des Tunisiens expatriés mais aussi les mélomanes.
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