Rétablissement progressif du rythme de l'activité économique, selon la BCT

Le Conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie fait état du « rétablissement progressif du rythme de l’activité économique » mais annonce un recul des avoirs net en devises à 94 jours d’importation. Il a également relevé lors de sa réunion de ce mercredi, la consolidation du rythme de croissance au cours du troisième trimestre 2012,  pour atteindre 3% au cours des neuf premiers mois de 2012, grâce à la bonne tenue de l’activité des secteurs de l’agriculture et des services, ainsi que la production minière et de l’énergie.

En revanche, constate le conseil, les pressions engendrées par l’atonie de la demande extérieure, continuent à affecter la production et les exportations des industries manufacturières, en raison de la persistance des difficultés économiques et financières dans les principaux pays partenaires de l’Union Européenne.

En ce qui concerne, les paiements extérieurs et malgré le recul sensible du rythme de l’évolution des importations en octobre (3,6% contre 14,8% en septembre), l’accélération  de ce rythme d’environ dix points de pourcentage en comparaison avec celui des exportations au cours des dix premiers mois de 2012, a eu pour effet le creusement du déficit commercial, pour atteindre 9.890 MDT, ajoute la BCT qui fait aussi état d’une contraction du niveau des avoirs nets en devises à hauteur de  9.773 MDT ou l’équivalent de 94 jours d’importation à la date du 26 novembre 2012 contre 113 jours au terme de l’année écoulée.
S’agissant des finances publiques, le Conseil a relevé le ralentissement du rythme d’évolution des investissements publics par rapport  aux prévisions budgétaires au titre de l’année 2012, ce qui n’est pas sans incidence sur le taux de croissance attendu pour l’année en cours.

Sur le plan monétaire, la situation de la liquidité bancaire a enregistré une certaine amélioration en novembre, en relation essentiellement avec le retour de montants de près de 400 MDT sous forme de billets de banque au système bancaire, entrainant ainsi la contraction de l’intervention de la Banque Centrale sur le marché monétaire.