News - 01.12.2008

Hédi Djilani parle cash

« Je ne vous cache pas que nous avons des difficultés à convaincre nos concitoyens lorsqu'ils nous interpellent sur la position de l’Union Européenne en matière de circulation des personnes. L’Europe s’engage à fond sur la libre circulation des investissements, des biens et des services, mais dès qu’il s’agit des personnes, elle lève le pied. » Sans se départir de sa courtoisie, Hédi Djilani a suscité l’attention lors de son intervention à l’ouverture du séminaire sur les prochaines étapes de la libéralisation, dans le processus Tunisie-Europe, en matière d’investissement, d’agriculture et de services.

Pour le président de l’Utica, il est inadmissible que les opérateurs économiques tunisiens soient traités comme de simples touristes et ne bénéficient pas de visa Schengen de longue durée.

M. Djilani ira encore plus loin lorsqu’il évoque, d’un côté, le coût supporté par l’Europe pour la mise à niveau des nouveaux pays admis en son sein, les surcoûts engendrés par l’Asie et, d’un autre c ôté, le non coût par rapport au Maghreb, plus particulièrement la Tunisie. « C’est à nous seuls de fournir tout l’effort, de nous mettre à niveau, de nous engager à fond dans la libéralisation, alors que d’autres privilégiés bénéficient du soutien total de l’Europe ».

Applaudissements nourris. Un langage franc et direct qui ne tombe dans l’oreille d’un sourd parmi les ambassadeurs européens et les représentants de la Commission qui ne manquent pas de rappeler que la Tunisie a été le premier pays à signer l’accord d’association avec l’Europe et à l’avoir complètement réalisé deux ans avant son échéance.

Organisée lundi 1er décembre 2008 à Tunis, par l’Ambassade de France, présidence de l’Union Européenne 2008, la Commission Européenne et "l’Economiste Maghrébin", cette  rencontre a été marquée par les communications du Ministre de l’Agriculture,  du Secrétaire d’Etat au Commerce Extérieur, des présidents de l’UTICA et de l’UTAP, de l’Ambassadeur de France, et de hauts responsables européens.

Les panels de discussions n’ont pas manqué d’intérêt et, souvent, ont abondé dans le sens de la plaidoirie de M. Djilani. La taxation des produits agricoles et agro-alimentaires tunisiens à l’entrée du marché européen a été évoquée par plus d’un intervenant. Mme Selma Rekik a cité le cas de ses fruits et légumes en première transformation, Ludovic Galland (Delice –Danone) a parlé des grands potentiels qui s’offrent à la libre circulation de sa production, soutenu dans cette vision par Guillaume Duverdier (Sonobra et SNBG, bières jus et boissons) et Loïc Letierce (Agrolito). Le débat sur les investissements est allé lui aussi dans la même trajectoire.

L’essence de ces échanges, comme l’a souligné l’Ambassadeur de France, M. Serge Degallaix, est précisément d’entretenir le débat et de faire progresser ce partenariat renforcé avec l’Europe que mérite la Tunisie.

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1 Commentaire
Les Commentaires
amortrk - 04-12-2008 11:37

J\'avais écrit à monsieur l\'ambassadeur de France en Tunisie à ce sujet et longuement expliqué qu\'il est dans leur intérêt de libérer la circulation des personnes de Tunisie vers l\'Europe particulièrement les retraités (ce qui est mon cas) qui sont disposés à partir à différentes occasions dans l\'année à titre culturel ou de loisirs mais qui devant les formalités actuelles partent vers d\'autres destinations moins contraignantes (Turquie par exemple). Il est temps que ces formalités soient allégées (suivant dossier) pour un visa à la validité du passeport.

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