Ahmed et ses 50.000 petits amis
L’erreur relevée dans l’épreuve de calcul du concours d’entrée aux collèges a été mal vécue par les élèves et leurs parents. Des sources informées qui regrettent cette erreur confirment qu’aucun élève n’en sera pénalisé, ce qui est rassurant. Mme Anissa Ben Hassine Khalfat, enseignante-chercheur, mère d’Ahmed, nous décrit, avec talent et passion, ses sentiments.
Mon fils a 10 ans. Il s’appelle Ahmed. Comme 50.000 autres petits Tunisiens de son âge, il a pris le chemin du collège où il a été affecté pour passer le concours d’entrée aux collèges pilotes du 18 au 20 Juin 2009.
Il était plein d’espoir de rejoindre ces établissements d’élite où sa sœur l’avait précédé depuis l’année dernière. Il faut dire qu’il avait travaillé dur pour nous montrer qu’il était aussi bon qu’elle, que lui aussi était capable d’aller dans un collège pilote. Une chance unique s’offrait à lui pour nous prouver, nous ses parents, qu’il n’était pas le mouton noir de la famille.
Que d’heures il avait planché, avec ses petites mains, pour maîtriser les connaissances nécessaires pour exceller dans les épreuves d’arabe, d’anglais, de français, de sciences et de calcul. Il a dû abandonner ses jeux d’enfant, ses rêves d’enfant plusieurs heures par jour pour être à la hauteur des espérances que nous placions en lui. Au troisième trimestre, il a même dû arrêter de faire du violon, la passion de sa vie, l’activité qui lui donne le plus de satisfaction personnelle.
Il ne faut pas croire qu’en tant que parents, nous mettions la pression. C’est bien Ahmed qui rêve, comme 50.000 autres petits Tunisiens, de poursuivre des études supérieures de haut niveau. Lui veut devenir vétérinaire pour pouvoir soigner tous les chats abandonnés qu’il nous rapporte de temps en temps à la maison (nous habitons au Bardo). C’était donc de notre devoir de l’accompagner et de l’aider à accomplir ce qu’il souhaite.
Le 18 juin il s’est donc présenté, comme 50.000 autres petits Tunisiens, à 7h30 mn pour passer ses premières épreuves. Ils étaient beaux ces enfants qui ont revêtu leurs plus beaux habits, les yeux pleins d’espoir, rieurs et jouant au plus courageux. A onze ans, on n’est plus petit mais pas encore assez grand.
Les parents étaient, eux, agglutinés devant la grande porte grillagée, les larmes aux yeux, se soutenant les uns les autres suivant, jusqu’à la perdre, la silhouette fuyante de leur enfant qui s’engouffrait pour passer ce qu’il faut bien qualifier d’une épreuve initiatique. Qui de nous, qui de vous, a oublié le jour du 6ème ?Les enfants sont placés bien en rang. Ils chantent l’hymne national devant le drapeau tunisien qui se lève. Tous égaux, tous réunis, le fils du pauvre comme celui du plus riche, celui qui est venu en Mercédès comme celui qui a pris le bus jaune, celui qui est issu de l’école privée comme celui qui est issu de l’école publique. Ils passeront tous la même épreuve et dans les mêmes conditions. Pour la première fois peut-être les enfants tunisiens de toutes les couches sociales sont réunis. Le meilleur d’entre vous sera le plus méritant.
Tout se passe bien le premier jour et aussi le deuxième jour. Ahmed est très content. Ses amis aussi. Les épreuves portent sur des connaissances acquises au cours des années de primaire. Les questions sont claires, le personnel est aimable et professionnel.
Et puis vient le dernier jour. Ce samedi 20 juin 2009 n’est pas une journée comme les autres. C’est l’épreuve reine, les calculs, aimés par certains mais craints par tous. Une heure où les élèves auront à plancher sur des parcelles de terrain plantées d’arbres différents que leurs propriétaires achètent ou revendent. Confiants du fait de leurs bonnes performances des jours précédents, les enfants sont assez détendus ce jour-là. Mais à la sortie, c’est une toute autre ambiance.
Certains enfants pleurent, d’autres sont tristes, abattus, déçus, les autres sont déboussolés. C’est la panique totale. Une erreur au début du troisième exercice a déstabilisé les candidats. En tout, l’épreuve comporte trois exercices. Le premier est moyennement facile, le deuxième est difficile et le troisième comporte deux questions faciles et une très difficile. J’ai fait tous les exercices moi-même et à mon avis, le niveau de difficulté dépasse de loin les épreuves des deux années précédentes. D’une manière générale, le niveau exigé dépasse les capacités d’un élève de 6ème. Mais après tout, le concours est destiné à sélectionner une élite et, à ce titre, mettre la barre haut ne fait que renforcer la crédibilité de l’exercice. En plus, puisque c’est un concours, la note n’a aucune importance, seul compte le rang.
Lorsque les enfants sont sortis de l’école en criant : « il y a une faute dans l’énoncé », la réaction de la plupart des parents a été de dire : « c’est un piège et vous ne l’avez pas vu ». Mais l’erreur ne pouvait laisser aucun doute. Il était demandé aux candidats de calculer la longueur et la largeur d’un rectangle dont on leur donnait le périmètre et où la longueur =2/3 de la largeur ! Placée au tout début de l’exercice 3 (le plus long), cette fausse donnée empêchait la réalisation de l’ensemble de l’exercice (toutes les questions étant liées, ce qui est un autre problème).
Ahmed a pu faire le premier exercice. Il n’a pas su comment finir le deuxième. Comme on le lui avait conseillé, il est passé au troisième exercice. Le fait de trouver une longueur inférieure à la largeur l’a déstabilisé, c’était contraire à toutes les règles qu’il avait apprises. Il en a informé le surveillant. D’autres élèves, qui ont buté sur la même difficulté, ont fait la même remarque mais les surveillants, stoïques, n’ont pas voulu les écouter et leur ont demandé de travailler avec les données qu’ils ont.
Ahmed a alors commencé à douter de lui. C’est une épreuve nationale d’un concours d’entrée aux collèges pilotes. Les exercices sont préparés, corrigés et contrôlés par les meilleurs enseignants de calcul du pays. S’il y avait une faute, c’était bien en lui qu’elle se trouvait. Eux, ne pouvaient pas se tromper. Après tout, c’est lui qui est en train d’être évalué, c’est lui qui pourrait commettre des fautes pas ceux qui sont censés l’évaluer.
Après plusieurs minutes de ces stériles réflexions, il revient à l’exercice 2 qu’il avait laissé de côté. Sans succès. Des larmes d’impuissance lui montent alors aux yeux et il commence à pleurer. Il perd la concentration, se rend compte qu’il est en train de rater l’épreuve de calcul, ce qui réduit à zéro ses chances de réussite et passe le reste de l’heure entre les deux exercices, complètement paniqué.
Depuis, nous avons beaucoup cherché à consoler Ahmed pour lui dire que ce n’est pas de sa faute mais nous avons du mal à lui redonner confiance dans ce système qui l’a trahi, qui lui a manqué de respect, qui n’est pas fiable.
Quelle crédibilité pourra avoir Ahmed dans son collège, dans la parole de ses enseignants à l’avenir ? A la prochaine difficulté, il pensera : « il y a une faute puisqu’il y en a eu dans le concours national ! ».
Comment faire pour qu’il continue à croire que les enseignants sont là pour véhiculer le savoir, pour transmettre des connaissances, qu’ils sont un des piliers de notre société et qu’il faut écouter leurs directives, leurs conseils ?
Le plus désolant dans cette histoire, ce n’est pas que des fautes se soient insérées dans un sujet d’examen. En tant qu’enseignante, j’ai été confrontée plusieurs fois à cette situation et elle n’est pas dramatique. Mais c’est la manière dont elle a été gérée qui est révoltante. C’est une crise et en matière de gestion des crises, il y a des procédures à suivre pour éteindre l’incendie et laisser le moins de séquelles possibles.
Il y a des failles et des défaillances dans tous les systèmes. Le plus important, c’est de réfléchir sur les moyens de les diminuer et surtout de communiquer, de parler, d’expliquer. Plus de 24 heures après l’incident, je n’ai pu avoir aucune information ou réaction officielle, seule la radio privée Mosaïque FM a couvert l’événement sans parvenir, elle aussi, à avoir des réactions officielles.
Quelle décision sera prise ? On n’en sait toujours rien ! Et comme toujours dans ce genre de cas, c’est la porte ouverte à toutes les rumeurs !
Nous attendons fébrilement la décision qui sera prise et la mise en place de procédures à trois niveaux :
- En amont : pour la préparation et le contrôle des épreuves d’examens nationaux par des personnes compétentes.
- Durant les épreuves : la nomination de responsables capables d’intervenir en temps réel dans les centres d’examen en coordination les uns avec les autres.
- En aval : la communication des décisions prises aux différents acteurs concernés (médias, écoles, parents, etc.).
Comme 50.000 autres petits Tunisiens de son âge, Ahmed attend en espérant que les décisions qui seront prises lui redonneront espoir dans l’école publique tunisienne.
La mère de Ahmed
Anissa BEN HASSINE KALFAT
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bonne chance á Ahmed...et aux 50,000 autres éléves!
C'est tout un système éducatif qu'il faudrait continuellement revoir. Ahmed,la panoplie d'écoliers accablés, doivent pouvoir garder confiance en le système éducatif qu'est le nôtre... Sarra M.
La mésaventure qu’a vécu ahmed ressemble énormément à celle subi par mon enfant mohamed, lui aussi âgé de 10 ans et pour qui l’épreuve de calcul devrait être son meilleur atout. Il a contesté auprès des surveillants ensuite auprès du directeur croyant qu’il pouvait trouver une solution pour continuer. L’age de mon enfant et son manque de lucidité l’ont emporté sur son intelligence et voit son rêve se briser. Je préconise de corriger les épreuves des autres matières et sur le résultat partiel convoquer ceux qui peuvent, moyennant une bonne note de math, atteindre le collège pilote à une épreuve de math dans une semaine ou même en septembre prochain.
Merci mme Anissa vous avez tout dit je suis la maman de Mahdi qui a passé cette épreuve aussi et nous vivons tous dans l'espoir.
Bonne chance à Ahmed et ses Amis. On connait bien Ahmed à Progress Academy, très bon élève...
Ma fille qui a passé également l'épreuve de calcul a eu l'idée de changer la longueur en largeur ayant compris qu'il s'agissait d'une erreur de frappe, ceci aprés mûre réflexion et une perte de temps conséquente.
bravo anissa pour cet article très émouvant qui m'a donné les larmes aux yeux. J'éspère que tu sauras redonner confiance à ton fils et lui permettre de surmonter cette épreuve difficile Bon courage Hager
Merci Anissa de ce "reportage" sympathique. je comprends parfaitement ta frustration et surtout celle du petit Ahmed. La déception de tous ces enfants et le désenchantement de leurs proches seraient à la hauteur de tous les efforts et sacrifices engagés... Gaha Chiha
mon fils aussi a passé ce coucours et souhaite avoir la decision du minitère ne nous laisse pas dans le silence
que la largeur soit plus longue que la longueur c est dans l'air du temps , ne faut il pas avoir l esprit large dans la vie meme si vous trouvez le temps long pour avoir un papier que d'autres obtiennent en quelques minutes ! car ces gens la ont les epaules bien larges bien que leur longueur soit plus faible ! pov cherubins c est comme ca qu on apprend a vivre
Chère amie, je suis de tout coeur avec toi, et souhaite plein de succès pour Ahmed. Cet incident montre encore une fois qu'il devient plus que nécessaire de marquer un temps d'arrêt pour réfléchir à une vraie réforme de notre système d'enseignement du primaire au supérieur. On doit développer une vision à long terme de notre enseignement, c'est l'avenir de nos enfants qui est en jeu et il n'est plus possible de continuer sur cette même lancée. Bon courage et à bientôt
Pauvres gamins et pauvres parents qui ont deboursés toutes leurs energies, leurs temps et leurs argents afin qu'ils decrochent une place parmis l'elite. Je souhaite que le ministère annule tout simplement l'eprueve de Calcul et non pas uniquement le 3ème exercice.
Mon fils a passé le concours du collège pilote, et comme tous ses camarades il était traumatisé et complètement déstabilisé par le fameux 3ème exercice de l’épreuve des mathématiques. Cette faute suscite une polémique sur le système d'examen et de concours en Tunisie: comment les épreuves sont préparées? Comment elles sont validées? S’il y a un comité de révision et de vérification des épreuves, comment es ce possible une épreuve à l'échelle nationale peut contenir une faute aussi flagrante. Qui en est responsable? Quelle est la solution (on ne sait pas jusqu'à ce jour): S'ils vont noter que sur les 2 exercices valides, pourquoi on diminue la chance (2 au lieu de 3) de nos élèves de se rattrapé particulièrement ceux qui ont commencé par le 3ème exercice et qui les a complètement déstabilisé et traumatisé? S'ils vont refaire l'examen (ce qui est plus logique) comment ils vont organisés tous ça...
L'erreur est humaine mais dans le cas d'un concours, cette erreur est difficile à admettre!!! La personne qui a écrit le sujet n'a pas relis ses exercices ? on dirait qu'une seule personne a géré l'exam, ce qui n'est pas logique !
Très chère soeur...décidément tu as parlé au nom de tous les parents des élèves de 6ème.. je me mets à votre place..c'est vrai que c'est dur...parce que c'est injuste..mais l'injustice ne fait-elle pas partie de la vie?? Courage Hamouda !!! et courage à ses 50000 petits amis !!
Le Ministère a pris sa décision... Mais est-ce suffisant ? Et comment réparer les frustrations ? Le manque de confiance ? L'effet moral ? Oui, TOUT notre système éducatif est ABSOLUMENT à revoir ! Je suis un ancien employeur - recruteur (retraité) et malheureusement, j'ai une idée précise du niveau catastrophique de nos élèves et étudiants, c'est au moment des recrutements que tout se dévoile, et il n'y a plus rien à cacher... Il faut arrêter de se gargariser avec des "notre système éducatif est le meilleur du monde", à l'instar de la propagande officielle... cette complaisance envers nous-mêmes ne fait que nous endormir et nous anesthésier, pour ne plus chercher des solutions au mal qui ronge notre système éducatif... ET MEME PLUS !!! et d'ailleurs, le mal le plus important se résume en ceci : dans notre système (surtout administratif, mais pas seulement) les meilleurs cadres, les plus compétents, les plus consciencieux, les plus minutieux, sont sanctionnés, écartés au profit des plus pistonnés, des plus protégés... et les plus incompétents, bien sûr ! Et je défie quiconque de sérieux de me prouver le contraire, car moi j'ai derrière moi une carrière de près de 40 ans, et je peux donner des exemples concrets (nombreux, très - trop nombreux) du contraire !!!!
En tant que parent d’Amine, un élève qui a passé le concours d’entrée aux écoles préparatoires pilotes de cette année, je voudrais intervenir dans ce forum pour affirmer que je suis d’accord qu’une erreur de ce genre ne devait pas avoir lieu dans un concours national destiné à des petits. Mais je voudrais dire aussi qu’il ne faudrait pas dramatiser la situation. La question ne mérite vraiment pas tant de bruit. Soyez certains que la plupart des élèves que je connais et que j’ai rencontrés après le passage de l’épreuve, dont mon fils, tout à fait comme la plus grande majorité des candidats, n’ont accordé aucune importance à cette erreur «banale» qu’ils ont bien remarquée et bien comprise, et ont poursuivi la résolution du problème en considérant que c’est plutôt la largeur qui est égale à 2/3 la longueur et non pas le contraire comme il est indiqué, et ils n’ont même pas évoqué la question à leur sortie de l’épreuve. N’oublions pas qu’il ne s’agit pas d’un examen, mais plutôt d’un concours d’entrée à des écoles pilotes, donc d’élites. Pouvons nous parler d’élite si on est incapable de déceler une petite erreur de frappe au niveau d’un exercice ou si on a encore des doutes quant à la géométrie d’un simple rectangle. Autant je suis tout à fait d’accord pour attirer l’attention des hauts responsables du Ministère de l’Education pour éviter ce genre d’erreur, autant je ne suis pas de l’avis de la décision qui a été apparemment prise et qui va dans le sens de réduire l’épreuve aux deux premiers problèmes. En effet, cette mesure revient à ne pas tenir compte de l’épreuve de maths dans le concours de cette année. Ce qui n’est pas du tout normal ! Faire rentrer des élèves aux écoles pilotes sans un vrai test de leur niveau en mathématiques ! On peut trouver plein d’élèves avec un bon niveau en langues et qui ont bien appris la matière SVT mais qui ne sont pas bien outillés en matière de mathématiques; je n’ai rien contre eux, bien au contraire je demanderai à ce qu’ils soient bien encadrés pour améliorer leurs performances en mathématiques, mais leur place n’est bien évidemment pas dans les écoles pilotes. Soyons sincères, les exercices 1 et 2 seulement ne permettraient pas de distinguer les niveaux des élèves en vue de retenir les vraies élites. Un assez bon élève peut les surmonter sans difficulté. C’est plutôt le troisième problème qui est décisif et l’erreur claire qui y est glissée ne diminue en rien de son importance et de sa validité quant à l’objectif recherché. Qu’allons nous faire alors pour être juste vis-à-vis des petits doués en maths. Va-t-on accepter de minimiser leur chance d’intégrer les écoles pilotes avec cette inattendue mesure, et de favoriser plutôt les petits littéraires? J’appelle à ce qu’une mûre réflexion soit menée afin de prendre les mesures convenables pour sauvegarder la crédibilité des résultats du concours et être juste à l’égard de tous les candidats et notamment envers ceux qui ont fait preuve d’un excellent niveau en maths. Et ce ne sont pas les possibilités ni les idées qui manquent. Naceur H. B. Universitaire Père d’Amine.
Je suis mère d'un enfant de presque 5 ans, donc pas encore scolarisé mais je suis inquiète pour ce qui s'est passé, ayant été moi-même élève de 6ème, puis bachelière, puis universitaire, donc, je comprends parfaitement le désarroi qu'une erreur dans l'énoncé puisse engendrer et surtout à des enfants de 10 ans. Je voudrais intervenir juste pour répliquer à M. Naceur HB: Cher Monsieur, c'est bien beau de dire que le concours permet de sélectionner l'élite mais si votre fils n'a pas pu gérer la situation et n'a pas eu l'idée d'inverser la longueur et la largeur, auriez-vous eu la même réaction? Croyais-moi, j'en doute fort. De plus, permettez-moi de vous dire que ce n'est certainement pas le fait de gérer une erreur dans l'énoncé qui montre que des élèves soient brillants. Ces élèves, enfants de 10 ans, ont appris tout le long de leur scolarisation primaire que le maître et la maîtresse ont toujours raison vu leur âge et vu que c'est eux qui leur enseignent la SAVOIR, donc ce sont normalement des êtres qui ne se trompent jamais et encore moins lors d'un concours national qui, normalement a été préparé par tout un comité et validé par un panel de scientifiques. L'erreur nous incite à repenser tout le système éducatif pour garantir un bon niveau et préserver la crédibilité du corps enseignant. Bon courage à tous les élèves de 6ème et espérons que cela ne se reproduise plus jamais.
Si c'est vrai,c'est incoyable!
Pilote? Pourrait-on expliquer a quoi sert un collége pilote? C'est quoi un etablissement pilote si ce n'est d'experimenter une nouvelle pedagogie ou un nouvel horaire,pour la generaliser en cas de résultats positifs? Réunir les meilleurs eleves,des enfants,dans un meme etablissement ne transforme pas celui-ci en etablissement pilote.
A monsieur Naceur (père d’Amine), Je suis vraiment étonné de votre commentaire à propos de ce problème. Vous êtes universitaire, et vous êtes le mieux placé (je pense…) de savoir qu’en matière d’évaluation des connaissances et surtout pour les examens écrits, les questions doivent être JUSTES, CLAIRES et VALIDES, sans ambiguïté particulièrement lorsqu’il s’agit d’évaluer un enfant de 10-11 ans. C’est les bases pédagogiques recommander par tous les systèmes éducatifs du monde entier, quelque soit le niveau du candidat (primaire, secondaire, universitaire, post-unversitaire…), ELITE ou pas….? Le 3ème exercice ne répond absolument pas à ces trois critères, donc je suis désolé c’est une très grave erreur et « banaliser » une telle erreur dans un concours (ou examens) national, particulièrement pour sélectionner « les élites », est une erreur plus grave et catastrophique surtout pour un universitaire…. Votre fils et ces camarades tellement ils sont intelligent et représentent « les élites des élites », qu’ils ont rapidement compris qu’ils s’agissaient d’une faute et ils ont changés les énoncés en considérant la largeur les 2/3 de la longueur… c’est très bien et c’est très fort… Je vous informe que mon fils aussi et ces camarades et je pense AHMED et la majorité des candidats, ont bien compris ça. Mais ils n’ont pas appris durant 6 ans d’études primaires de changer l’énoncé d’une épreuve pour une faute clair et illogique (c’est pour cette raison qu’ils ont paniqués). Sauf s’il y a une consigne (de je ne sait pas de qui …) de modifier les données de la question et là c’est plus grave. C’est absolument aberrant et inadmissible de considérer que changer l’énoncer d’une épreuve fait partie des critères d’intelligence extrême et de brillance, parce que c’est un examen pour « élite ». Je suis désolé monsieur l’universitaire, nos enfants presque tous ont découvert l'erreur et ils ont compris que la logique dit que la Longueur doit être supérieure à la largeur et c’est pour cela qu’ils ont paniqués parce qu’ils sont intelligents, brillants et élites. Ils n’ont pas changés l’énoncer parce qu’ils n’ont pas le droit, parce qu’ils n’ont pas appris à changés les donnés d’un examen, parce qu’ils sont correcte et intelligents et pas le contraire. Donc nos enfants sont victimes de cette « banalité », négligence et médiocrité. C’est une honte pour notre système éducatif. Le plus grave c’est de « banaliser » cette « erreur » par nos « responsables » et nos « intellectuels ». Ce n’est pas avec cet état d’esprit qu’on va améliorer le niveau de nos élèves et rejoindre le train du développement et de la technologie… que je pense on est encore très loin du quai. Enfin, Il faut respecter l’éducation, la pédagogie, la science, la littérature et surtout nos enfants, tous nos enfants.
Ahmed est âgé de 10 ans.Est-ce vrai ou faux? Si c'est vrai , cela voudrait bien dire qu'il est entré à l'école primaire (de base) à l'âge de 4 ans . Mais ce n'est pas normal.C'est contre la loi.J'aimerais bien vous conseiller de pas vous faire tomber dans des pièges pareils .
Les résultats du sixième sont maintenant proclamés. Je voudrais félciter ceux et celles qui ont été afféctés à une école pilote en leur souhaitant une bonne continuation. Je souhaite également une pleine réussite aux autres dans leurs études. Je pense particulièrement au petit Ahmed qui a été à l'origine de ce petit forum.Tout en éspèrant qu'il a été admis peut-on être informé de son résultat.
Merci à tous pour votre sollicitude et pour leaders qui nous a offert cet espace de libre expression. Comme on pouvait s'y attendre, Ahmed n'a pas réussi ... mais il a beaucoup appris. Pour positiver, je me dis que l'on apprend bien plus de ses échecs que de ses réussites. La leçon de calcul s'est transformée en leçon de vie : la vie est pleine de calculs mais pour y réussir, il ne suffit pas de compter juste mais il faut apprendre à déjouer les pièges qui peuvent se trouver dans les endroits les plus inattendus. En un mot : ne jamais faire confiance.
Réponse à Si Abdelhamid: Non le petit Ahmed n'a pas 10 ans mais 12 ans, c'est une erreur de frappe une petite erreur comme celle de notre fameux exercice de calcul; ne fallait-t-il pas déceler cette erreur "banale" comme l'a fait certainement Si Naceur H.B ? Un grand BRAVO pour le commentaire de Si Belkhouja daté du 27/06/09 (une véritable leçon). Bon Courage à Anissa et son petit Ahmed (Rendez- vous au Bac !).