Pourquoi Marzouki a renoncé à aller à Gaza
Depuis que Dilou, Abdessalem, Ezzaouia et Daïmi s'y étaient rendus, il brûlait d'envie d'y aller "témoigner de la solidarité tunisienne". Le président de la République Moncef Marzouki qui devait se rendre à Gaza le 8 février prochain, a finalement décidé, à Addis Abeba, de reporter son voyage à fin mars prochain. Explication officielle : laisser le temps aux mouvements palestiniens Fath et Hamas d’amorcer une réconciliation. Bien accueillie à Gaza, au point que le chef de Hamas a dû reporter un déplacement à l’étranger, pour être à son accueil, l’annonce de la visite de Marzouki n’avait pas moins suscité des réserves à Rmalallah. Très gênée par l’afflux de dirigeants arabes à Gaza, perçu comme un soutien à peine voilé au Hamas, l’Autorité palestinienne n’a pas caché son irritation, multipliant ses discrètes démarches pour y mettre fin.
Marzouki a dû en discuter longuement avec le président palestinien Mahmoud Abbès, lors de leur rencontre samedi dans la capitale éthiopienne, en marge des travaux du sommet de l’Union africaine et accord a été convenu pour reporter la visite… jusqu’à la réconciliation Hamas – Fath.
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Ce n'est pas malin, de la partd d'un Chef d'Etat, d'aller envenimer les querelles des autres en passant par dessus leur gouvernement officiel. On a perdu jusqu'au sens de la politique pour se vautrer dans la satisfaction de son petit ego personnel. Les Palestiniens et leur cause valent mieux que cela. Ils ont besoin, de la part des Tunisiens, d'une caution et d'un véritable soutien, face aux graves problèmes qu'ils rencontrent.
Economie de cravates pour la buanderie de Carthage!
Monsieur Marzouki est incapable de gérer les affaires de la Tunisie et laisse le peuple tunisien moisir pour s'occuper des Palestiniens.
Monsieur le président. En expulsant, l'an dernier, l'ambassadeur syrien d'une manière précipitée et hâtive, vous nous avez impliqués dans le conflit sunnite chiite sans nous demander notre avis ! Un an plus tard, avec votre programmation d'une visite à Gaza, vous venez de briser un principe sacro-saint de la diplomatie tunisienne : la non ingérence dans les affaires internes palestiniennes. Sans oublier votre initiative malheureuse de vouloir ouvrir les frontières tunisiennes aux citoyens des autres pays du grand Maghreb. Il s'agissait, encore une foi, d'une décision irréfléchie sans aucune coordination avec les pays concernés ! Toutes ces décisions dénotent, d'une part, d’un amateurisme flagrant de votre part, car vous continuez d’agir en militant, alors que la diplomatie, comme son nom l’indique, exige un sens aigu de la modération. D'autre part, vous êtes en train de nous prendre pour des imbéciles, car avec ces décisions populistes, vous êtes en train de faire votre campagne électorale en abusant de l'argent du contribuable.
