L'avenue Bourguiba dimanche 9 avril : un microcosme de la société tunisienne
Vous voulez savoir à quoi ressemble aujourd’hui la société tunisienne ? Il suffit d’aller du côté de l’avenue Bourguiba, un jour de fête. Des groupes qui se croisent et s’entrecroisent qui communiquent entre eux, au mieux par des banderoles ou des slogans interposés, au pire par des échanges d’invectives. Ils s’étaient tous donné rendez-vous ce dlmanche sur ce Hyde park tunisien, s’époumonant à perdre la voix :les gens d’Ennahdha, peu nombreux, qui ont élu domicile devant le théâtre municipal où une grande tente a été plantée, ceux impressionants par leur nombre de Nidaa Tounès, paradant pour la première fois avec leurs alliés de l'Union Pour la Tunisie, plus combatifs que jamais après avoir reçu leur baptême du feu à Gafsa, les militants du Front populaire, les syndicalistes, sans oublier la société civile. Heureusement, il y avait les forces de l'ordre qui se sont bien acquittées de leur tâche, s'interposant entre les différents groupes que ce soit sur l'avenue Bourguiba ou à Bab Souika où des militants d'Ennahdha avaient essayé, sans y parvenir, de perturber un meeting de l'UPT.
On était en tout cas bien loin des incidents qui avaient émaillé la commémoration de l'année dernière. On sait qu'une commission d'enquête avait été créée au sein de l'ANC. Dix de ses membres viennent de démissionner pour protester contre le manque de coopération du ministère de l'intérieur. Apparemment, c'était le geste qu'attendait le ci-devant ministre en charge de ce département, promu récemment Chef du gouvernement. Pour lui, le dossier est clos. La première commission parlementaire tunisienne est morte de sa belle mort.
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Nidaa Tounes est devenu incontournable et aujourd'hui on a pu mesurer apres Gafsa dimanche, le poids toujours plus important sur la vie politique du pays de ce parti en pleine reconquete !
Bravo pour la société civile, Nidaa Tounes? UPT et tous les partisans d'une Tunisie vivante et digne, une Tunisie moderne qui donne de l'espoir.
Quand on est Chef du Gouvernement, et que l'on a été responsable, puisque alors Ministre de l'Intérieur, des incidents qui s'étaient déroulés l'an passé, on ne peut que clore le diossu=ier d'enquête . Puisse-t'il avoir assez d'eau pour s'en laver les mains ...