Les dirigeants d'Ennahdha : «l'ANC, une ligne rouge»
Depuis mardi, les dirigeants du mouvement Ennahdha se répandent en déclarations pour effacer l’effet désastreux de l’intervention, lundi, du chef du gouvernement. Donnant le la, comme à son habitude, Rached Ghannouchi s’est dit mardi « ouvert à toutes les propositions», et prêt à dialoguer avec toutes les parties. Il ne s’est pas résolu à lâcher le grand mot, mais son attaché de presse s’en est chargé : «Nous sommes disposés à discuter avec toutes les parties sans exclusive », avant d’ajouter à l’intention de ceux qui n’auraient pas compris : «Il va sans dire que Nidaa Tounés est concerné». Larayedh lui-même a dû se raviser en annonçant un plan de sortie de crise en six points où les maîtres-mots sont « dialogue», «concertation », « consensus».
En fin de compte, le parti islamiste est prêt à faire toutes des concessions y compris les plus douloureuses sauf sur un point, l’Assemblée nationale constituante. A l’unisson les Ghannouchi , Zitoun et les frères Larayedh expliquent que c’est une ligne rouge qu’ils ne franchiront jamais car c’est «le symbole même de (leur) légitimité ». D’ailleurs, les propositions de l’UGTT et de l’UTICA ne prévoient pas la dissolution de l’assemblée mais seulement une limitation de ses prérogatives et la fixation d’une date – butoir pour la fin de ses activités. Quant à Béji Caïd Essebsi, tout en réclamant la dissolution, il avoue que cette proposition est négociable.
Il est évident que toutes les parties, tout en donnant dans la surenchère, sont bien conscients de la gravité de la situation et que l’escalade ne profiterait à personne, surtout après les derniers incidents du Chaambi qui ont montré la gravité de la menace que les terroristes font peser sur le pays.
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Pourquoi avoir peur de renouveler cette assemblée qui a été incapable de faire son travail à temps . Votre parti est bien implanté : le risque est minime s'il y'a de nouvelles élections et ça donnera , peut-être , un nouveau souffle et une nouvelle espérance . Aucune légitimité n'est acceptable si , par la suite , le peuple la refuse . Oeuvrez tous , S.V.P , pour sortir notre pays de cette triste et inacceptable situation .
Pour que le pays trouve sa sérénité, il faut un gouvernement de salut public.
Deux conditions importantes doivent être exigées au départ de toutes négociations: 1) La séparation de l'église et de l'Etat. Une politique qui s'appuye sur une religion, conduit forcément à une dictature religieuse. 2) Interdiction formelle et définitive des milices partisanes illégales.
Que sait-il passé au Chaambi? Sommes-nous en guerre? Nous voulons savoir? La sécurité du pays personne n'en parle??? Que disent les blessés?
BELVAUX Lucien. En Tunise L'église n'existe pas. La mosquée est un lieu de prière et de soumission à dieux et son profète Mohamed. Vous paler de la laicité? Elle n'est pas compatible. 99% de la population sont Musulmans croyants. annoncer aux musulmans que les projets d'un gouvernement élu doivent être mener sans l'intervention de la volonté de Dieux est une mission impossible. Même les laiques sont croyants. Pardon aux lecteurs qui ne se retrouvent pas dans ce massage.L'étendue de mon ignorance sur ce sujet est vaste comme le monde.