Les Tunisiens seront-ils contraints à une diète médiatique les 21, 22 et 23 février ?
Le syndicat de l’Office National de la Télédiffusion a lancé un mot d’ordre de grève pour les 21, 22 et 23 février pour protester contre «l’anarchie qui caractérise ce secteur, surtout depuis la libéralisation du paysage audiovisuel. Il entend ainsi attirer l’attention sur une situation qui perdure depuis la révolution. Sait-on qu’il existe actuellement une dizaine de radios qui émettent en toute illégalité et sans le moindre contrôle technique de conformité, alors que la majorité des stations légales n’arrivent pas à s’acquitter des frais de diffusion auprès de l’ONT en raison de la baisse des leurs recettes publicitaires. Quand on sait que l'office tire l'essentiel de ses ressources de ces frais, on peut imaginer le préjudice subi. On avait pensé que la création de la HAICA allait mettre un terme à cette situation. Il n'en fut rien.
Si l’ONT maintient son mot d’ordre, toutes les stations de radio et les chaînes de télévision se verront dans l’obligation de cesser d’émettre pendant la durée de la grève, l’office ayant décidé l'interruption de la diffusion des programmes. Ce qui constituerait un précédent en Tunisie.
Les Tunisiens pourrait mettre à profit cette diète médiatique forcée pour se remettre à la lecture.
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