Que reproche-t-on à l'UGTT ?

L’UGTT a exprimé sa vive condamnation du sac, vendredi, de son local à Ben Gardane par des manifestants qui reprochaient à l'organisation syndicale de ne pas soutenir une grève générale illimitée dans cette ville pour obtenir la réouverture d'un poste frontière de Ras Jedir.

Dans un communiqué, la centrale a qualifié cette agression de «préméditée» tout en reprochant au ministère de l’Intérieur de n’avoir pas pris les mesures appropriées pour protéger le local, malgré des appels de l’Union régionale dans ce sens.

Cette agression fait suite à une campagne de dénigrement contre l’UGTT dans le sud-est où les manifestations se poursuivent sans discontinuer depuis des mois pour protester contre l’absence de projets dans la région. La centrale est accusée à la fois de ne pas faire assez pour appuyer les revendications des populations et d’attiser les tensions sociales avec la poursuite des grèves. En réalité, les dirigeants syndicaux sont convaincus que c’est leur organisation qui est visée pour son omniprésence sur la scène syndicale, malgré les tentatives répétées de réduire ce rôle et pour son rôle politique croissant, illustré par le Dialogue national.