Défiscalisation des heures supplémentaires
Deux lois de finances sont en cours d’élaboration intensive au ministère de l’Economie et des Finances. La première est la loi de finances complémentaire devant être soumise à l’examen de l’Assemblée nationale constituante courant juin. Elle s’emploiera notamment à impulser l’investissement et apporter une série de rectifications des dispositions adoptées pour 2014. Parmi les points critiques concernés figure le barème des tranches de revenus exonérés d’impôts.
La première tranche qui est de 5 000 dinars par an, touchant une large frange de petits revenus, s’avère plombée dès qu’on y intègre les heures supplémentaires. Du coup, les travailleurs de base rechignent à accomplir la moindre heure supplémentaire. Un accord est nécessaire à ce sujet, sachant que l’ensemble des barèmes sera révisé pour 2015.
La deuxième loi de finances est en effet celle pour l’année prochaine. Elle engagera des révisions approfondies et sera marquée par des mesures plus appropriées, laisse entendre le ministre.
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Notre pays semble vouloir pénaliser les gens qui travaillent ou qui le veulent. Une ambiance de corruption en progression et organisée, devenue normale et banale, offre la liberté aux plus riches trafiquants. Sous couverts de leurs moyens financiers, ces personnes disposent de forts moyens et jugulent avec les prix des produits de consommation aux simples citoyens. Nous devons tous payer et contribuer à l'effort national, mais la sensation de frustration d'injustice face au devoir collectif anéantis nos espoirs. L'augmentation des salaires doit être accompagnée de meilleure productivité , d'augmentation du pouvoir d'achat et de meilleure maîtrise des fonds qui échappent au contrôle dont le pays en a un fort besoin. Un cancer social est injecté à un nombre devenu important de Tunisien sous forme de banalisation de la corruption. Les spécialistes, et le peu de chérifs peuvent y pencher et établir avec les meilleurs des mathématiciens informaticiens, socio psychologues, économistes, les divers muftis et autres les simulations possibles pour bien traiter la santé des tunisiens face à la corruption. Nous pouvons sauver et protéger notre Tunisie de tout malaise venant de l'intérieur et de l'extérieur par une bonne immunité nationale contre l'excès de l’ego et du manque continue d'appétit matériel.Nous devons avoir pitié des tunisiens de demain et ne pas donner ce pays aux financiers étrangers qui expulseront à l'enfer nos petits enfants. Les lois de finances doivent être visionnaires et basées sur un savoir général approfondi.
si l'on se penche plus attentivement sur la notion ou plutôt le phénomène de corruption on peut s’apercevoir qu'au moment où tout un chacun a "enfourché sa monture" pour lutter contre la corruption, ce phénomène est entrain d'être enseigné, banalisé et vulgarisé en plein jour même -et surtout- à l'intention des mineurs.comment? en payant des cours supplémentaires ou d'appoint au profit des élèves et étudiants( dans la plupart des cas pour avoir de bonnes notes- parfois au risque de ne pas les mériter-), n'est-on pas entrain d'apprendre à ces mineurs que payer- presque en cachette- et en "liquide", pour avoir de bons résultats sans grand effort loyal(des 2 parties enseignant-enseigné)n'est pas répréhensible? donc quelle distance y a-t-il entre ceci et la corruption? D'ailleurs il y auraient même certains autres prestataires de services qui refusent carrément d'être payés par chèque.
La défiscalisation des heures supplémentaires est une escroquerie, une peau d'agneau recouvrant une échine de loup. Elle incite à travailler plus, tout en dérobant ces heures au calcul des taux de retraite. La France, spécialiste dans ce genre de coups tordus, s'y est essayée...puis a laissé tomber. La Tunisie de Ben Hamouda s'y rue, pensant avoir trouvé le sésame ouvrant la voie au redressement...comme si les travailleurs tunisiens étaient des enfants à accepter un bonbon empoisonné...tout en consentant à des salaires de misère. Est-ce ainsi qu'on encourage l’embauche, renforcer l'adhésion citoyenne, en incitant aux heures supplémentaires, sachant que celles-ci réduisent d'autant la demande en emplois disponibles? Ben Hamouda mérite bien son poste de ministre de "ministre de l'Economie et des Finances" de Jomâa: la seule réalité à prendre en compte, c'est celle des chiffres, ceux des régimes de retraite, ceux des charges patronales et de l'Etat sur la fiche de paye, ceux de la balance commerciale, grosse de devises fortes...dont on a jamais su l'emploi, ceux des dépenses exorbitantes de l'Etat dégagées de tout contrôle...Et, parce que nous sommes toujours, parait-il, dans une logique révolutionnaire, il faudrait peut être socialiser ce foutu peuple, lui apprendre la citoyenneté, la solidarité, le devoir fiscal envers un Etat qui se prétend juste et égalitaire. Qu'on essaie! En cas d'erreur, le peuple est bien capable de corriger...et au besoin de sévir. Il ne peut y avoir de démocratie sans confiance mutuelle, réfléchie et consentie.