Tunisie: La république des copains
L’Assemblée a rejeté lundi les demandes formulées par le ministère public de levée de l’immunité parlementaire de six élus. Depuis 2011, toutes les demandes similaires ont été rejetées même lorsque l’élu réclamait la levée de son immunité parlementaire. Cette démarche est un préalable à toute mesure judiciaire contre un parlementaire. Mais depuis l'élection de cette assemblée constituante, elle a été dévoyée pour devenir un moyen d'échapper à la justice sous prétexte de "protéger l’élu dans le cadre de ses fonctions de toute intimidation provenant du pouvoir politique ou de pouvoirs privés et garantir son indépendance". Sa levée ne doit pas être considérée comme une incrimination, mais a pour objectif de permettre à la justice de suivre son cours normal .
Le fait que cette levée a été systématiquement rejetée jusqu'ici donne à penser qu’il existe une confusion à ce niveau dans l'esprit des élus. L'un d'eux, Ali Ben Cherifa, en est tellement convaincu qu'il a demandé d'annuler ces séances puisque le résultat est connu à l'avance. Le plus grave c'est que les élus se parent souvent des oripeaux de la liberté d'expression pour justifier leur décision surtout quand il s'agit d'affaires de diffamation alors que leur attitude relève tout simplement du copinage et du corporatisme.
- Ecrire un commentaire
- Commenter
"les z..élus" ne sont pas -hélas- à une " confusion" prés-Dans la majorité des cas ,toutefois l'immunité parlementaire protège le député dans l’exercice de son mandat-Au delà, chaque partie s'estimant diffamée pourrait porter plainte, à posteriori-Un élu ne peut être privé automatiquement, de sa liberté que s'il était pris en flagrant délit( crime,vol,viol,incendie...)- Il serait dans ce sens instructif de répertorier le nombre "astronomique"de plaintes déposées -depuis la révolution- pour injure,diffamation,chantage,offense et outrage alors qu'un droit de réponse ou de rectification aura suffi pour alléger amplement le poids et la pression sur les tribunaux .Après les dérapages découlant d'une " liberté d'expression" retrouvée,il reste à souhaiter que certains parmi "nos élites" retrouvent le langage pondéré en faisant valoir l'esprit critique et le respect d'autrui-Autrement pourquoi continuer à galvauder le vocable de la tolérance !?Pour les incorrigibles et autres mégères,il reste encore l'espace des cuites privées et celui du hamam. La liberté de s'exprimer ne signifie en aucune manière celle de... diffamer-Et oui... même la liberté a ses limites.Selon la loi est définie comme injure"toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ou au corps auquel ce fait est amputé"- L'injure se rapporte à "une expression outrageante,un terme de mépris ou une invective",alors que l'offense-une déclinaison de l'injure -concerne le chef de l’État ou les ambassadeurs accrédités-
Leader ou pas... "toi c'est toi, EUX C'EST EUX et toi TAIS-TOI !" En PARTICRATIE... TOUS ÉGAUX DEVANT LA JUSTICE? Non, mais! Et le passe-droit et l'amnistie du ROI, c'est fait pourquoi? Et les amis et les parti-pris, ça sert à quoi? Elle s'est organisée pour cela, non ? La loi, C'EST EUX ! L'Etat, C'EST EUX ! Le ministère du public, C'EST AUSSI EUX ! Si ça ne vous convient pas, il faudra comme en Suisse instaurer une vraie démocratie directe, au lieu de laisser aux nouveaux tuteurs restaurer leur particratie progressiste qu'ils ne peuvent structurer que, comme on leur a appris. En attendant... toi c'est toi, EUX C'EST EUX et toi TAIS-TOI !