La station touristique marocaine de Saïdia: la Crise est passée par là

Cinq mois après son lancement en grande pompe, la station Saidia sur la côte orientale marocaine, à quelques encâblures de la frontière algérienne bat, déjà, de l'aile, si l'on en croit la presse marocaine: des hôtels fermés, deux mois après leur ouverture; le parcours de golf de 140 hectares inexploité et des acquéreurs de villas anglais exigeant le remboursement de leur apport. 

Il faut dire que le projet n'a pa été épargné par les épreuves avec la faillite du promoteur espagnol, victime de la crise économique, quelques mois à peine après le début des travaux de construction et surtout la très forte mobilisation des écologistes de la région qui n'ont pas manqué de dénoncer "le non-respect des écosystèmes", relayés par une enquête de la cinquième chaîne française qui avait confirmé ces appréhensions. .

Après l'inauguration et l'arrivée des premiers touristes, les clameurs se sont tues d'autant plus que les autorités avaient promis, études à l'appui que la dynamique économique que devait introduire cette station dans la région devrait permettre de créer 50000 emplois et des recettes de l'ordre de 5 milliards de dirhams, soit l'équivalent de 800 millions de dinars tunisiens! Seulement voilà, la Crise est passée par là.

Les touristes se sont fait rares et les écolos ont repris leur offensive avec, cette fois-ci, un renfort de poids: certains économistes n'hésitent pas à mettre en question la pertinence économique du projet qu'ils qualifient "d'éléphant blanc".