BAD: Le grand retour à Abidjan
Le 9e étage de cette grande bâtisse du centre-ville de Tunis qui abritait depuis onze ans le siège de relocalisation temporaire de la Banque africaine de développement (BAD) se vide. Réservé au président, Donald Kaberuka, il ne garde plus qu’un secrétariat de permanence qui s’apprête lui aussi à remettre les clés.
La BAD rentre à Abidjan pour se réinstaller dans son siège historique, en cours de rénovation, dans la capitale ivoirienne qui commence à retrouver sa sécurité après une pénible décennie de fortes turbulences. La feuille de route pour ce grand retour, adoptée lors des assemblées annuelles de Marrakech en 2013, est réglée comme un papier à musique sous la baguette magique d’un chef d’orchestre passé désormais maestro en la matière, Donald Kaberuka.
D’une main de maître, il est sur le point de réussir le plus grand transfert jamais réalisé auparavant par une grande institution financière ou organisation internationale. Plus de 2 000 employés et leurs familles, soit pas moins de 7 000 personnes, ont plié bagage et rangé leurs dossiers de travail dans les cartons afin de s’envoler pour la Côte d’Ivoire.
Toutes les facilités leur ont été accordées. Sur un site intranet, ils ont pu choisir un logement, obtenir leur carte diplomatique et leur carte de séjour, réserver une ligne téléphonique, et tout arranger. Une opération logistique de grande envergure. Mais, pour les Tunisiens qui les voient partir, une forte émotion pour les uns, une grande indifférence (inconscience ?) pour les autres.
Une seule certitude : la BAD dont la Tunisie est cofondatrice (en la personne de Mansour Moalla, en 1964) aura résisté à Tunis aux plus fortes crises de son histoire, mais aussi accompli sa profonde transformation et réalisé ses meilleures performances. Elle s’impose aujourd’hui comme la principale institution financière du continent et doit surtout réussir son deuxième cinquantenaire.
Que restera-t-il de la BAD en Tunisie ? A-t-elle profité au pays ? Mais aussi, qu’a fait la BAD qui célèbre cette année son 50e anniversaire, pour le continent africain ? Avec quel bilan s’achèvera bientôt (en août 2015) le mandat de son 7e président, Donald Kaberuka ? Que compte-t-il faire à la fin de sa mission ? Le candidat officiel de la Tunisie, Jalloul Ayed, a-t-il des chances de lui succéder ? Et comment s’organise ce grand départ ?
Un dossier spécial avec une interview-bilan exclusive de Donald Kaberuka
Lire aussi:
Donald Kaberuka, Président de la BAD: Profondément Africain, je veux continuer à servir l'Afrique, en Afrique
Que restera-t-il de la BAD en Tunisie ?
La BAD fait ses cartons
Départ de la BAD pour Abidjan: La plus grande opération du genre, menée avec succès
Gabriel Bayemi Président du Conseil du personnel «Un grand pincement au cœur»
Tunisie, terre d'accueil… provisoire
- Ecrire un commentaire
- Commenter
La BAD et son président M. Donald Kaberuka ont soutenu activement et généreusement la Tunisie postrévolutionnaire et ils méritent, de ce fait, notre reconnaissance et nos vifs remerciements! Tous les cadres de la BAD et à leur tête M. Karabuka n’oublieront jamais les conditions de vie confortables et sécurisées qu’ils ont déjà vécues dans notre beau pays...! La Tunisie, Terre d’accueil, de paix et d'hospitalité, restera toujours une destination privilégiée pour tous nos frères africains! Bonne chance à M. Kaberuka et à sa performante équipe...!