Attentat de Sakiet Sidi Youssef : deux confirmations et une urgence
Troisième attaque meurtrière contre l’armée tunisienne en l’espace de deux mois, après Jebel Ouergha et Chaambi, l’attentat du samedi en fin de journée, près de Sakiet Sidi Youssef, apporte deux importantes confirmations et impose une grande urgence. Les deux martyrs et les quatre blessés s’ajoutent à une liste, déjà longue et qui risque de se prolonger davantage. En Commandant suprême des forces armées, attribution qu'il a revendiquée et obtenue, le président provisoire de la République se trouve à ce titre en première ligne, comptable de sa gestion. Parvient-il à conduire ce combat salutaire contre le terrorisme? A quelles conditions?
Les dysfonctionnements et les décisions du Commandant suprême des armées
Chef suprême des forces armées, le président provisoire, Moncef Marzouki, est de par les attributions de l’organisation provisoire des pouvoirs publics, seul maître à bord. Le ministère de la Défense nationale, de la nomination de son titulaire à l’ensemble de son fonctionnement, relève de son unique autorité. Il en revendique la tutelle et en assume la responsabilité. A ce titre, il a certainement dû relever, outre le manque de moyens budgétaires, humains et en équipements, des dysfonctionnements qui s’aggravent encore plus à chaque nouvelle attaque. Comment y remédier ? Le politique, l’homme d’Etat, le chef de l’Etat et le Commandant suprême doit assumer les échecs, en tirer les enseignements et prendre les décisions appropriées.La grande urgence
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Bravo et merci tout est dit et nous devons nous mobiliser, société civile en tête , pour que la commission indépendante soit désignée

Je crois qu´il est necesssaire dans l´armée de definir le but des combats mais aussi il faut bien definir contre qui l´armée se batte. Je pense specialement au qualificatif qu´on donne á l´ennemi; qu´est-ce qu´un jihadiste? le mot lui-même ne sonne pas mal á l´oreille et il n´est pas inconnu, en plus que le mot jhihad est connu á travers la religion et la politique, il faut se rappeler aussi que Bourguiba lui-même s´est attribué le titre de "Moujahed" le combattant supreme" , et il restait toujours "jihadiste" combatant suprême d´aprés lui au moins. Je crois qu´il faudrait qualifier se groupe et le definir par rapport au rôle qu´il joue dans la transition de la démocratie .Puisque il est (le groupe) contre la démocratie, il faut l´appeler contre- revolutionnaire ou retrograde etc.. dans toute guerre on doit donner une definition credible et adequate de l´ennemi. La guerre est une affaire serieuse on le sait.

C'est un cri du cœur et de la raison mais il faut des oreilles pour l'entendre et des mains pour agir.La situation que vit notre pays est la conséquence directe du régime politique choisi et que consacre malheureusement la nouvelle Constitution.Nous devons militer pour que cette Constitution instaure un régime présidentiel assujetti à des contrôles a posteriori sinon le pays n'en sortira que difficilement.