Jaafar Majed
Il ne viendra plus, comme à son accoutumée, chaque soir au kiosque à journaux d’El Manar, chercher ses lectures favorites et retrouver ses amis. Jaafar Majed, le poète, l’universitaire, le coordinateur de Kairouan Capitale Culturelle Islamique, le Sénateur et l'Ami, nous a quittés ce lundi matin, sans le moindre adieu. Sa vaste culture, sa poétique, son humour très raffiné, son amitié, nous manqueront toujours, à nous tous et à la Tunisie.
A 68 ans, il n’a donné jusqu’aux derniers jours, aucun signe de maladie. Toujours la même verve, toujours la même passion. Au lendemain de l’Aïd, il s’apprêtait à partir à Paris, pour l’inauguration de l’exposition Les Lumières de Kairouan à l’Institut du Monde Arabe. Paris, la ville de sa jeunesse, où il avait fait, en Sorbonne, ses études de littérature arabe et obtint son doctorat et son agrégation. Sa thèse sur la presse littéraire tunisienne de 1904 à 1955 est une référence, tout comme la biographie qu’il consacre au prophète Mohamed et ses nombreux recueils: Étoiles sur la route, Les pensées et Fatigue…
Sa revue « Fi Rihab Al Maarifa » constitue l’une des rares publications culturelles maghrébine de haute facture. Tout récemment, et il en était fier, il y a publié une interview du Président Ben Ali, l’une des rares accordées à un média tunisien.
Mais voilà que la santé flancha subitement, sans la moindre alerte, le moindre préavis. Personne ne pouvait y croire.
Chaque soir, et c’est devenu quasiment un rituel, ses amis l’attendaient impatiemment, à l’affut d’une citation, d’un vers, d’un poème, pour se ressourcer. Ils en resteront orphelins.
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Allah Yarhmou mais les Grand ne meurt jamais leurs œuvres est immortel toutes mes condoléances à la famille
allah yar7mou w na3mou... on le dira jamais assez!!!