Six questions à M. Sarsar sur la nécessité de l'encre indélébile
De plus en plus de voix se lèvent pour dénoncer ce qu'elles qualifient ni plus ni moins de scandale de l'encre indélébile. Nous y a avons d'ailleurs consacré ici un article : L'encre sympathique est-elle vraiment utile pour les élections ?(http://www.leaders.com.tn/article/l-encre-sympathique-est-elle-vraiment-utile-pour-les-elections?id=14773)
Présentée comme une parade à la fraude, cette encre ne manque pas de susciter les questions suivantes que nous nous permettons d'adresser au président de l'ISIE, M. Sarsar :
- Est-ce que les listes électorales de l'ISIE ne sont pas assez bien tenues pour supposer une protection supplémentaire contre la fraude ? En effet, en toute bonne logique, des listes à jour, émargées le jour du scrutin, ne supposent aucun risque de fraude !
- Si l'encre est nécessaire, c'est que les listes ne sont pas suffisantes pour empêcher la fraude. Dans ce cas, est-ce que l'opération dans son intégrité même n'est pas déjà entachée de vice et ne doit pas être annulée pour cause de violation de conditions substantielles ?
- Que coûte cette encre pour le budget de l'ISIE pour un intérêt aussi minime ?
- Le recours à pareille encre, que nous avons vu généralisé à toutes les élections tenues dans le Sud depuis le Printemps arabe sert-il certains intérêts qui en feraient un commerce juteux ?
- Une telle encre réservée aux pays sous-développés n'est-elle pas un stigmate honteux pour notre pays et une dévalorisation de la maturité de son peuple et de la compétence des organisateurs de ses élections?
- Certains assurent que le recours à l'encre relèverait de l'ordre des contraintes faites à notre pays par le capital étranger dans le cadre de sa vision mercantile de la démocratie; il serait donc une obligation de l'Occident aux pays sous-développés. Qu'en est-il pour la Tunisie?
Nous attendons de M. Sarsar les réponses qui s'imposent afin que les qualités morales et professionnelles qu'on lui connaît se retrouvent dans la délicate mission dont il a la haute charge.
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Il est vrai que cette pratique est digne d'un pays du tiers monde comme on dit dans le temps ! bien que je partage l'essentiel exposé dans cet article, je pense en toute objectivité que l''encre est un mal nécessaire dans l'état actuel où vont les choses, instabilité à tous les étages, une "gabegie" presque généralisée, des tiraillements pour un oui, ou pour un non, et tous se regardent en biais comme des chiens de faïence...! Le chef de gouvernement Mehdi Jomaâ avait raison, dans une interviewe il avait révélé qu'il avait découvert que les précédents gouvernements, n'avaient aucune stratégie pour diriger le pays, tous "naviguaient à vue", ce qui explique l'état de délabrement trop avancé dans tous les secteurs vitaux du pays, notamment en matière de terrorisme, comme il l'avait précisé ! Dans dix ou quinze ans, la Tunisie pourra organiser des élections selon les normes universelles, mais aujourd'hui les conditions nécessaires pour les faire ne sont pas réunies, et un maximum de précautions ne font de mal à personne !
Toutes les remarques de l'article sont pertinentes. N'oublions pas que nous sommes au 21 siècle. Alors que le pays se targue d'être à la pointe du progrès technologique, l'Etat va faire des élections dignes du moyen age ! On peut penser que le système de cette encre bleue arrange bien et les autorités actuelles et les partis politiques. L'abstention restera le plus grand parti de Tunisie !
le risque de fraude existe toujours.le risque zero n'existe nulle part.l'utilisation de l'encre constitue un moyen de protection supplementaire contre les eventuelles erreures.
