Mehdi Jomaa n'est pas candidat à la présidence de la République
Le Chef du gouvernement, Mehdi Jomaa a annoncé mercredi soir qu’il n’était pas candidat à la présidence de la République. Il a reconnu que l'idée l'avait taraudé pendant un certain temps devant les appels et les signaux qui lui étaient parvenus de l'intérieur comme de l'extérieur en faveur de cette candidature. «Après mûre réflexion, j'ai décidé de me consacrer dorénavant à la réussite de l'étape de transition et du processus électoral, à la consolidation des institutions qui sont les garants de la continuité de l'Etat ainsi qu'à l'action gouvernementale conformément aux engagements que j'ai pris», a-t-il souligné. Enfin, il a appelé les candidats et les partis à mener campagne dans le respect de l'éthique
L’éthique et le sens de l’Etat
«Je n’entrerai pas dans un palais de souveraineté par une porte dérobée… même si la voie est pavée ! » La petite phrase qui n’était pas écrite dans ses fiches a spontanément fusé des tripes. Pour Mehdi Jomaa, l’éthique l’a toujours prévalu, le sens de l’Etat aussi. « En mon âme est conscience, ma décision était déjà prise, dans le fil droit de mes engagements, de mes convictions et de mon attachement à l’édification d’une véritable démocratie, fondée sur des institutions solides et la crédibilité de la classe politique », a-t-il affirmé. S’il a révélé avoir reçu beaucoup d’appui, de l’intérieur du pays et de l’extérieur et en a remercié leurs auteurs, Jomaa a rappelé encore une fois qu’il n’est pas « très sensible aux pressions, aussi fortes qu'elles puissent l’être. Je veux entrer dans une autre équation d’éthique ».
Le chef du gouvernement rappelle qu’il ne faut pas se déconcentrer de l’essentiel et l’essentiel est pour lui la réussite du processus électoral dans un climat de sécurité et de franche compétition. Au passage, il ne manquera pas d’adresser quelques fléchettes aux marchands d’illusions dans « un souk de faux rêves », en allusion directe à la profusion de candidatures fantaisistes sans programme approprié et réaliste.
«Chaque jour j’assume ma responsabilité, chaque jour je l’attache davantage à la notion d’Etat et j’œuvre pour sa consolidation », souligne Mehdi Jomaa, s’élevant au-dessus de la mêlée. Un message qu’il glisse à l’oreille de la classe politique en l’invitant à se hisser au niveau de l’intérêt supérieur de la nation et à ériger la compétition électorale au diapason des idées et des programmes, loin de toute surenchère. Quant aux électeurs, ils les invitent à voter massivement et à exercer leur libre choix.
« Je veux continuer à travailler avec mon équipe, avec l’administration, l’armée, les forces de sécurité et tous les corps de l’Etat, conclu-t-il, afin de poursuivre l’œuvre du gouvernement, réussir les élections, boucler les dossiers à transmettre à mes successeurs que je souhaite meilleurs que nous tous ».
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Le comportement des politiques depuis le 14 janvier a été tellement déplorable, nous avons été tellement habitués à des responsables qui font des promesses pour se désister aussitôt, n'hésitant pas à mentir, que lorsque l'un d'eux s'engage à tenir sa parole de quitter le pouvoir une fois les élections organisées, nous sommes ébahis devant cette exception qui aurait dû être la règle !
Bravo Monsieur Jomma, vous avez fait preuve d'une intégrité et d'une honnêteté qui sont très rares dans le paysage politique tuinisien. L'hisoire retiendra ce noble geste. Elle retiendra aussi les efforts considérables que vous avez fournis pour redresser le Pays, avec la collaboration de vos ministres et secrétaires d'Etat, en particuler Mme Gerbouj et MM. Ben Hamouda et Ouerfelli. Voous vous êtes battus comme des chefs pour défendre vos programmes de redressement économique, face aux ignards de députés dont le principal souci est d'empocher le maximum d'argent et d'assurer leur arrière. Nos célèbres politiciens se sont distingués par le reniement de leurs engagements dont certains ont été consignés par écrit avec cachet et signature. L'exemple le plus célèbre est celui du pacte signé par Ennahdha, ainsi que par plusieurs autres rartis, pour limiter le mandat de l'ANC à un an. De même, où est l'engagement formulé par ce parti qui a pris de pouvoir pendant deux ans, de créer 400 mille emplois par an? Du côté de la présidence de la république, ce n'est guère mieux, en effet : où est l'engagement du Président provisoire de faire valoir les droits des familles des victimes? Il est allé jusqu'à afficher un 'pins' sur le revers de son veston, devant les caméra de Télé, face à une mère de victime en détresse. C'était un 'scoop' médiatique destiné à gagner en popularité. C'était du 'Bluff'. Peut-on encore faire confiance à ces gens ? Monsieur Jomma, par ce geste vous avez montré à nos politiciens et aux citoyens en général, qu'il est possible de faire rentrer ne serait-ce qu'un pau de morale en politique. Vous avez aussi fait renaître chez nos conctitoyens, en particulier les jeunes, l'espoir de changement, qu'ile ont perdu face à la voracité de la classe politique dans son ensemble. Ils retrouveront certainement le goût de participer aux prochaines élections. Pr. Mohamed Jemal.
Mr le premier ministre je ne peux que vous remercier pour votre franchise, votre courage et votre sincerite bon courage car vous allez en avoir besoin pour la suite a la tete de ce gouvernement et je crois qu un avenir glorieux vous attend encore merci.