Slim Chaker : Les Trois Défis Majeurs de NidaaTounes
J’ai présenté dans mon article paru sur Leaders la semaine dernière les trois victoires réalisées par NidaaTounes lors des élections législatives du 26 octobre 2014. Ces victoires viennent premièrement du fait que Nidaa a réussi à préserver le Modèle Sociétal Tunisien. Elles résident, deuxièmement, dans le rôle joué par ce parti dans l’ancrage quasi-définitif de la démocratie dans le paysage politique Tunisien en rendant l’alternance démocratique une réalité concrète. Elles se rapportent, troisièmement et enfin, à la capacité de Nidaa à naître, grandir et gagner des élections cruciales en l’espace de vingt-sept mois.
Voilà donc NidaaTounes installé, pas confortablement certes, en pole position. Cela le place en face de responsabilités importantes. Les assumer nécessitera de relever et de gagner trois défis majeurs.
Gagner les élections présidentielles pour mener la Tunisie à bon port
Le premier défi consiste à remporter les élections présidentielles. Avoir un Président de la République du même bord que Nidaapermettra au Président de la République et au Gouvernement de ramer dans la même direction, d’optimiser l’utilisation des maigres moyens encore disponibles dans le pays et de mener le bateau Tunisie à bon port. Dans le cas contraire, l’un ramera dans un sens lorsque l’autre ramera dans le sens contraire, chacun des deux essayant de se démarquer et de s’imposer face à l’autre. Cela condamnera le bateau Tunisie à l’immobilisme. Il finira inéluctablement par chavirer puis par couler emporté par les vents violents des crises économiques et sociales, les tempêtes des mécontentements populaires et les désillusions d’une jeunesse désabusée. L’idéal serait donc une parfaite complémentarité entre le Président de la République et l’équipe Gouvernementale. Selon la nouvelle constitution, cette complémentarité se pratiquera dans au moins deux domaines essentiels : la défense nationale et les affaires étrangères. Au niveau de la défense nationale, il faudra assurer la cohérence entre l’armée nationale et les forces de sécurité intérieure pour lutter contre le fléau du terrorisme. Au niveau des affaires étrangères il faudra convaincre les bailleurs de fonds mondiaux et les investisseurs internationaux de soutenir la démocratie naissante en Tunisie en lui donnant les moyens de son développement et en y créant les opportunités d’emploi nécessaires à l’épanouissement de sa jeunesse. Dans ces deux domaines, il faudra une équipe forte, cohérente, homogène, capable de convaincre et de rassurer. Cela sera difficile à réaliser si le Président de la République et le Gouvernement ne travaillent pas la main dans la main en parfaite symbiose et complémentarité.
Former un gouvernement capable de faire face aux innombrables problèmes de la Tunisie
Le second défi réside dans la capacité de Nidaa à construire une majoritéà l’intérieur de la nouvelle Assemblée du Peuple qui lui permette de former un gouvernement capable de faire face aux innombrables problèmes de la Tunisie d’une part et de répondre aux attentes des citoyens d’autre part. A la lumière des résultats des élections législatives, la tâche est loin d’être facile. Elle nécessitera de nouer des alliances stratégiques, qui quelle que soit leur nature, satisferont une partie des électeurs de Nidaa et rebuteront une autre partie. Mais elle n’est pas impossible pour peu que les uns et les autres oublient pour une fois leurs égos démesurés et leurs ambitions personnelles et fassent passer l’intérêt de la patrie devant tout autre intérêt. Ce qui est certain c’est que Nidaa a été élu parce qu’il a su défendre le Modèle de Société Tunisien. On attend de lui aujourd’hui qu’il défende et préserve ce Modèle. Mais on attend de lui également qu’il mette en œuvre son Programme Economique et Social et qu’il apporte des solutions convaincantes aux problèmes des Tunisiennes et des Tunisiens notamment en matière de sécurité, création d’emplois, amélioration du pouvoir d’achat, développement des régions défavorisées, une meilleure justice sociale, … Cela ne pourra en aucun cas se faire sans une majorité stable et un Gouvernement compétent car les problèmes de la Tunisie sont des problèmes structurels qui nécessitent de par leur nature du temps et de la patience pour y apporter des solutions.
Nidaa doit évoluer rapidement d’un jeune parti d’opposition à un grand parti de gouvernement
Le troisième défi se rapporte à la capacité de Nidaa à évoluer rapidement d’un jeune parti d’opposition qui vient de remporter les élections législatives à un grand parti de gouvernement, structuré, moderne et pérenne. Les responsables de Nidaa ont réussi à créer un parti en vingt-sept mois et à le mener vers la victoire. Il leur faut aujourd’hui renforcer sa structure et son organisation internes pour qu’il puisse soutenir ses 86 députés à l’Assemblée du Peuple. Ces derniers seront appelés à leur tour à soutenir l’action du Gouvernement, et à discuter et voter les lois nécessaires à la mise en place des réformes structurelles indispensables au redémarrage de l’activité économique et à la mise en place du nouveau modèle de développement économique et social. Nidaa devra également pérenniser son action en élargissant et en renforçant sa base populaire et ses bureaux dans les régions. Il lui faudra dans le même ordre d’idées organiser son Congrès Constitutif qui désignera au terme de ses travaux l’équipe dirigeante qui sera appelée à veiller aux destinées du parti pour les années à venir. Cela ne se fera pas sans peine et il faudra beaucoup de doigté, de savoir-faire et de diplomatie pour gérer les inévitables mécontentements qui accompagnent tout congrès constitutif. Il faudra à tout prix éviter les divisions internes et les démissions qui portent en elles les germes des défaites futures. Nidaa devra enfin se préparer rapidement à engager la bataille des élections municipales et régionales. Ce sera un test important pour lui. De sa capacité à s’organiser pour ses élections et des résultats qu’il y obtiendra dépendra l’avenir du parti.
Slim Chaker
Membre Fondateur NidaaTounes
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Il n´ya aurait pas beaucoup d´espoir pour le pays avec la facon qu on nous presente ici, comment peut on utiliser l´image du rameur d´embarcation, du vents, du port alors que le monde que nous voulons comme interlocuteur et ququel nous voulons demander de l¨aide est entré dans l´ère de la rdioactivité, de l´infiniment petit, qui par le moyen de transformation devient infiniment grand. En somme de l´infiniment petit on cree l´infiniment grand, surtout quand on dit "nos moyens sont mpdestes" et limités. Connait-on a formule d´Einstein: E=mc2 c´est á dire que la matière comporte en elle-même deux aspects l´un materiel l´autre energitique. Il ya de pays qui n´ont pas aussi autre chose que l´agriculture, et ils ont arrivé á creer des multinationales pour vendre énormement de produits de transformation de cette agriculture? Et je nomme IKEA (la multinationale suédoise, qui est d´origine Carthaginoise) qui produit des meubles "montes les seul" c´est á dire des produits non rassemblés. On revient toujours á la question de l´aide, sachant bien que ces pays sont allés sur la lune. Allons soyons serieux et sachons que la methode de travail a changé, c´est l´infiniment petit et l´infiniment legé, qui est la methode de travail moderne.
Sans solidarité sans faille entre ses différentes composantes en cette phase de consolidation, Nidaa serait l'objet de menaces diverses y compris extérieures pour atteindre une certaine maturité politique et historique sans laquelle,il ne pourra mener le défi que vous avez souligné en rapport.Quant aux perspectives d'alliance en vue d'atteindre une majorité qui permette la prise de décisions parfois douloureuses mais impérieuses par le Gouvernement, il n'y aurait pas d'autre solution que de se mettre d'accord sur un Programme d'Urgence inclus dans un Programme à moyen terme et qui se soucie en toute priorité de relancer la croissance, de remettre les Régions au travail grâce à la crédibilité d'actions visibles et appropriées,de redresser l'Etat sur tous les plans en rapport avec ses prérogatives et de mobiliser toutes les Structures professionnelles et les Organismes Nationaux pour soutenir et s'associer à la réunion des meilleures conditions pour que la Confiance s'instaure dans le pays à l'égard du Gouvernement.En ce qui concerne la Présidence, l'essentiel est de faire disparaître de la scène nationale toutes les tergiversations partisanes qui ont paralysé la prise en mains par l'Etat de ses attributions classiques et que le chef de l'Etat est à même de représenter eu égard à ses Responsabilités en matière de Défense, des relations extérieures et de la Sécurité Nationale, assorties d'une responsabilité morale émanation d'une légitimité populaire!
