Je savais que je pouvais compter sur toi, sur ton soutien, sur ta générosité. Et je te félicite d’avoir fait le bon choix, d’avoir misé sur moi. Je comprends que sollicité par d’autres, tu as dû leur en donner un peu aussi. Mais, le plus gros, c’est à moi que tu le réserves. Habile, tu sais investir, tu connais la valeur des hommes, tu mesures leurs chances réelles. Tu ne seras pas déçu.
A chaque fois où tu l’as voulu, tu étais à ma table d’honneur dans les déjeuners et les dîners offerts, grâce à ton argent d’ailleurs, au podium à mes côtés dans les meetings financés par tes dons, dans ma voiture lors de mes déplacements, dans les coulisses m’accompagnant dans les radios et télés, toujours avec moi, toujours à l’honneur.
Je te cite en exemple, je te rends hommage, devant tous.
Même quand tu as voulu rester discret, beaucoup savent combien tu me soutiens, combien tu adhères à mon programme, à mes opinions, combien tu défends cet idéal commun pour notre chère Patrie.
Alors, mon cher, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? C’est le dernier quart d’heure, la dernière ligne droite pour la victoire. Tu sais que tout coûte cher, que mes concurrents sortent le grand jeu et risque de me dépasser. Dans cet ultime combat pour faire aboutir notre vision, on est à deux doigts de l’emporter, mais c’est le nerf de la guerre qui nous fait le plus défaut. Alors, un petit geste, un peu plus, quelques dizaines de millions suffisent pour monter ensemble les dernières marches. Tu sais que j’examinerai avec beaucoup de bienveillance toutes tes doléances. Je veillerai personnellement sur tes affaires, tes dossiers, tes marchés. Ensemble, nous gagnerons.
N’oublies surtout pas, mon Cher, que ce qui m’intéresse le plus, c’est tes opinions. En, fait, ton pognon. Pour le reste, on verra après. Je t’attends à Carthage.
Ton candidat unique,
Le Président
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