7… critères pour bien voter!
Même si les retraits se succèdent et semblent s’accélérer au fur et à mesure de l’approche du jour J, le nombre de candidats aux élections présidentielles demeure élevé, trop élevé – 22 au lieu de 27. Cette pléthore de candidatures incite à proposer au citoyen- électeur un ensemble de 7 critères- clefs afin de lui faciliter la tâche, de réduire le temps d’hésitation et de lui permettre de faire plus vite le tri.
Loin de nous l’idée de sous-estimer la clairvoyance et le bon sens de l’électeur, loin de nous la tentation de nier sa compétence ou sa conscience politique, loin de nous enfin toute velléité de nous substituer à lui pour lui imposer quoi que ce soit. Il ne s’agit ici que de proposer une espèce de kit en 7 points pour réduire le doute de l’électeur, mieux fonder son objectivité et asseoir davantage la pertinence de son choix.
En un mot, il s’agit d’une sorte de code déontologique qui énonce les 7 règles éthiques auxquelles doit satisfaire tout candidat s’il veut avoir une chance d’être choisi et élu. Et ce, d’autant plus que la campagne électorale, au lieu de permettre de comparer des programmes et de confronter des idées et des visions, commence à se dégrader et à se réduire en querelles, en attaques personnelles, en mensonges et manipulations. Bref en populisme et démagogie voire en velléités de violence physique.
Le candidat digne de nous, de notre pays, de notre choix, doit:
- Se respecter et inspirer le respect. Afin d’incarner la fonction présidentielle, de la faire respecter et la représenter en Tunisie et à l’étranger ; Il doit avoir une bonne estime de soi, mais sans narcissisme exacerbé et sans ego surdimensionné.
- Etre compétent, cultivé et expert dans son domaine professionnel sans pour autant tomber dans la suffisance, l’arrogance ou la fatuité.
- Etre modeste et rester proche des citoyens, tout en ayant de la hauteur et de la prestance mais sans populisme, ni opportunisme.
- Etre sûr de lui-même, résolu et déterminé mais sans machiavélisme, sans recours ni à la violence, ni au cynisme.
- Etre bon orateur, savoir parler aux citoyens et savoir les persuader mais sans démagogie, ni mauvaise foi, ni langue de bois.
- Etre ambitieux, endurant et obstiné pour appliquer son programme et servir le Pays, mais sans autoritarisme et sans mégalomanie.
- Etre rassembleur, avoir le sens du compromis pour rallier une majorité sans pour autant renier ses valeurs car pendant 5 ans il devra gérer les intérêts de tous les Tunisiens.
Mon cher électeur, mon double, mon frère, il ne s’agit là ni de perle rare, ni de mouton à cinq pattes, ni de merle blanc mais de l’homme ou de la femme que tu vas choisir car il réunit ces 7 conditions et qui va en ton nom présider notre IIème République.
PS.
- Il va de soi que le candidat a un programme, c’est là un préalable sans lequel il ne peut y avoir de candidature valide.
- Qu’il soit sincère, qu’il respecte la parole donnée et qu’il s’engage à tenir ses promesses, c’est un deuxième préalable intangible
- Le troisième impératif, c’est qu’Il réfléchisse avant de parler ou d’agir pour ne pas avoir à s’excuser tout le temps car «Errare humanum est, perseverare diabolicum»
Slaheddine Dchicha
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Je me permets d´ajouter au proverbe du troisième imperatif quelques proverbes ou commandements pour en cas de besoin d´aider un candidat á la presidence: 1) Le sage tourne sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler( Salomon)2)reflechir deux fois avant de parler)3) penser deux fois avant de parler. Disons que vu les circonstance speciales dans lesquelles vit le pays on accepterait de faire une deuxiéme fois la même erreur.