Un palais à Carthage et cinq résidences présidentielles

Il faut faire la part des choses : il y a d’un côté le palais et les résidences qui appartiennent à la Présidence de la République et, de l’autre, les résidences qui étaient la propriété privée du président déchu et lui ont été confisquées. Officiellement, la Présidence possède :

• Le Palais de Carthage
• Dar Dhiafa pour les cérémonies
• La Villa Essalem, dans l’enceinte même du Palais de Carthage, résidence officielle du Chef de l’Etat
• La Résidence de Mornag
• La Résidence d’Aïn Drahem
• La Résidence Dar El Kheir à Hammamet
• La Résidence de Korbous.

Les propriétés de l’ancien président, confisquées et placées sous la tutelle du Domaine de l’Etat, sont :

• La Résidence de Sidi Dhrif
• La Résidence d’Utique
• La Résidence de Marina Hammamet
• La Résidence de la Baie des Anges, à El Kantaoui.

Le complexe présidentiel de Carthage

Lorsqu’on parle du Palais présidentiel, on doit préciser qu’il s’agit en fait d’un complexe s’étendant sur une quarantaine d’hectares et comprenant divers bâtiments.

Au cœur, le Palais lui-même où se trouvent le bureau du président et les salons officiels.

A droite, la zone privée mitoyenne, qui était réservée, à l’étage, aux appartements privés de Bourguiba. Elle comprend à présent un deuxième bureau du président, des salons et des bureaux.

A gauche, la grande salle de réception, toujours mitoyenne.

Dans la même enceinte du palais, mais plutôt près de l’entrée d’honneur, se trouve Dar Essalem, la résidence officielle du chef de l’Etat.

En hauteur, et séparé par un grand portail, a été aménagé le bloc de bureaux réservé au cabinet présidentiel.
Deux autres composantes du complexe présidentiel se situent cependant en dehors de cet ensemble, juste à quelques encablures. A gauche, le bâtiment occupé par la direction générale des Services communs et de l’autre côté, près de l’Hôtel de Ville de Carthage, Dar Dhiafa. Ancien palais de Chedly Bey construit au début des années 1950 dans un style marocain et longtemps appelée d’ailleurs Eddar Al Maghrebia, cette somptueuse villa entourée d’un grand jardin est réservée à présent à de grandes cérémonies et réceptions.

Le 1^er Juin, Palais Essaada et Villa Essaida

Nommé chef du gouvernement en 1956, Habib Bourguiba avait élu domicile dans une villa récupérée à d’anciens propriétaires étrangers, située dans l’actuelle rue du 1er Juin, à Mutuelleville. Elle abrite actuellement l’ambassade de Belgique.

Elu président de la République en 1957, il s’installera à La Marsa, dans un vieux palais beylical, Essaada (actuel Hôtel de Ville de La Marsa et parc public), construit par Naceur Bey au XIX^ème siècle pour son épouse Lella Kmar. Elle le lèguera en 1942 à Chedly Haidar, Cheikh El Medina, qui le cèdera à l’Etat, en 1953, ne pouvant subvenir à son entretien. Malgré les aménagements et les agrandissements qui lui ont été apportés, il s’avèrera peu commode, surtout que Bourguiba voulait avoir à la fois un palais pour exercer ses fonctions de Président et un lieu de résidence.

Il portera son choix sur la Villa Essaida, à Carthage, occupée avant l’indépendance par le secrétaire général du gouvernement et fera construire un nouveau palais, somme toute modeste à bien des égards. Particularité, dans l’enceinte se trouve, en enclos, la résidence de l’ambassadeur de Suisse.

Proche de Bourguiba pour avoir été longtemps son directeur de cabinet et plusieurs fois ministre, Chedli Klibi nous en fait une émouvante présentation.

Dar Essalem, la résidence du Chef de l'Etat

C’est la résidence officielle du chef de l’Etat, située non loin de l’entrée d’honneur, entourée d’un grand jardin. Sans grand luxe particulier, elle est dotée d’une piscine extérieure.

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