Mehdi Jomaa à Dakar : Mais, qu'avons-nous gagné de la Francophonie ?
Mehdi Jomaa ne doit pas être fort à l’aise en conduisant depuis ce samedi la délégation tunisienne au XIVème Sommet de la Francophonie qui se tient jusqu’à dimanche à Dakar. Pour une fois, il sait qu’il ne rapportera pas grand-chose de ce déplacement à l’étranger. Juste des contacts utiles, notamment son entretien avec le président français François Hollande. La Tunisie vit mal sa francophonie, la Tunisie n’a pas bien préparé ce sommet, la Tunisie n’a pas su en tirer bénéfice : tel est le constat amère que font les Tunisiens. La responsabilité n’en incombe pas au gouvernement actuel qui s’est efforcé de renouer les liens rompus de par le monde, mais à une approche essoufflée depuis déjà près de cinq ans. Alors que l’Afrique dont une bonne partie est francophone, offre le potentiel de croissance économique et d’opportunités d’affaires le plus attractif, nous perdons pays dans les mécanismes de la francophonie, après avoir vu la BAD quitter Tunis sans profiter de sa délocalisation pendant 11 ans sur nos rivages.
Vivre mal la francophonie
Un sommet mal préparé en Tunisie
Pas de bénéfice direct escompté
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Je ne comprends pas cet acharnement à ne pas voir la vérité en face. Le monde parle anglais. L'anglais est la langue des affaires, la langue de la science (90% des articles scientifiques sont en anglais)et la langue des tourristes mais il faudrait que la Tunisie perde son temps à apprendre le français alors que l'on parle si mal anglais. Mais qui sont ces 200 millions de personnes qui parle français ?? Des ivoiriens, des sénégalais ou des gabonais ? Ce sont ces pays l'avenir de la Tunisie ? Ce ne sont pas plutôt l'Inde, la Chine, l’Indonésie, la Corée de Sud ? Toutes ces personnes apprennent l'anglais pas le français !! Même en France, la plupart de bons M2 sont en anglais, pour entrer dans leurs grandes écoles, il faut bien maitriser l'anglais. Çà suffit !! Tous ces discours néocolonialistes me font gerber. La Corée du Sud a connu un développement économique et scientifique incroyable sans abandonner sa langue et en enseignant comme première langue étrangère la langue internationale. Je vous laisse deviner de quelle langue il s'agit.
Bravo Mr Habaieb. Excellent article et tout autant pour la pertinence de l'analyse. Tout ce sur quoi Ben Ali n'a pas su capitaliser cette troika a achevé de le faire tomber dans un abîme de médiocrité. Malheureusement. Et quand bien même l'anglais serait la langue la plus répondue, et la plus utilisée, pourquoi donc se priverait on d'une richesse comme la maitrise d'une seconde langue qui en plus du patrimoine que nous laisse celle-ci dans notre histoire commune, elle nous permettrait en plus de communiquer et d'échanger avec nombre de pays africains (notre continent) et tous les pays ayant le français en partage. On se refuserait ce plus? et pourquoi,?? parce que nous sommes des arabes, donc notre complexe est stigmatisé à ce point?? et bien ce n'est pas le cas de tous ceux qui ont été colonisé par des anglais (toute l'Inde) sans parler des autres arabes des pays du golfe, en passant par l'égypte, le liban et même la libye. Ils parlent anglais avec fierté sans se sentir compleés ni traités de colonisés, en utilisant la langue anglaise à la place de leur langue arabe. Nous tunisiens on ne sait même pas profiter de ce qui est plutôt une richesse,
Ce n'est pas étonnant puisque l'ensignement du francais en Tunisie a beaucoup regressé.La faute enincombe à une mauvaise politique de l'enseignement.Sous Bourguiba,un homme intelligent et visionnaire moderne,nous avions eu la chance de jouir d'un enseignement bilingue,ce qui nous a donné un grand avantage pour poursuivre des études à l'étranger et en profiter à tout point de vue:professionnel,économique,culturel,etc...Ironie du sort,certains responsables politiques aujourd'hui,en Tunisie tels que M.Marzouki et ses semblables ont pu profiter de leur" séjour" en France en tant que réfugiés politiques p.c.q.justement ils manient ou possèdent? le francais,mais ils réagissent maintenant avec ingratitude en voulant supprimer ou encore réduire l'enseignement du francais.