Caïd Essebsi à Carthage : La page du provisoire est tournée
La page du provisoire est tournée et avec elle, celle du processus transitionnel. Retour sur les temps forts d’une journée historique:
Cela a commencé avec la prestation du serment et le discours d’investiture du nouveau président de la République. Un discours d’une dizaine de minutes où Béji Caïd Essebsi où il a remercié son prédécesseur, ses électeurs et même ceux de son adversaire malheureux avec une mention spéciale pour les femmes tunisiennes qui ont voté en masse pour lui avant de revenir sur ses thèmes favoris : le prestige de l’Etat, l’alternance pacifique au pouvoir, la réconciliation nationale, la lutte contre le terrorisme, sans oublier les hommages aux forces de sécurité. Il s’est voulu rassurant, s’employant à faire justice des accusations d’hégémonisme : il sera le président de tous les Tunisiens sans aucune exclusive et les droits de l’opposition seront garantis.
Puis ce fut la passation de pouvoir au palais présidentiel, La Tunisie rentrait chez elle, à Carthage. Une image forte : l’accolade entre le président sortant, le sourire un peu forcé enveloppé dans son burnous jaune ocre et le président élu à l’entrée du palais. En revanche, la passation proprement dite s’est faite à l’abri des regards. Elle aura duré quelques minutes et sera suivie par le départ de Moncef Marzouki accueilli par une centaine de ses partisans à l'extérieur du palais. Aussitôt, BCE a entamé son mandat sur les chapeaux de roues. Il a reçu des dignitaires de son parti, notamment Mohamed Ennaceur qui venait d'être nommé par la commission constitutive de Nidaa à la présidence par interim de Nidaa en attendant le prochain congrès du parti prévu pour juin ou juillet.
Notons que BCE avait démissionné de ce poste comme le stipule la constitution après sa prestation de ce serment. Le président a demandé à son interlocuteur de lui proposer un nom pour le poste de chef de gouvernement. Il a reçu ensuite Mehdi Jomaa qu’il a invité à poursuivre sa tâche jusqu’à la formation du nouveau gouvernement.
Mustapha Ben Amor
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