A peine chargé de former le nouveau gouvernement, Habib Essid entame ses consultations
Fin du suspense : c’est finalement Habib Essid, 64 ans, ingénieur agronome, ancien ministre de l’intérieur du gouvernement de Béji Caïd Essebsi, qui a été chargé par le président de la République de former le nouveau gouvernement après avoir été choisi par le premier parti du pays Nidaa Tounès. Bien qu’il dispose d’un mois pour former son gouvernement, renouvelable une seule fois, M. Essid a entamé dès ce lundi ses consultations avec les partis et la société civile.
Ce choix qui a reçu l’approbation du quartet a été diversement accueilli par la classe politique. Si Ennahdha qui avait été consulté la veille lors d’un entretien entre BCE et Rached Ghannouchi s’est dite prête à coopérer avec le nouveau Chef de gouvernement, Hamma Hammami porte-parole du Front Populaire a regretté que sa formation n’ait pas été associée à ce choix « depuis le deuxième tour des élections et la visite que nous avait rendue Béji Caïd Essebsi au siège du Front, nous n’avons eu aucun contact avec Nidaa Tounès a précisé M. Hammami.
Spécialiste des questions sécuritaires, Habib Essid s’est également beaucoup intéressé au dossier du développement rural. Grand commis de l'Etat, il a été PDG de l'Office de mise en valeur des pérmètres irrigués de Gafsa. Il a également présidé le Comité oleicole international pendant six ans.
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La television étrangère dit que Mr. Habib Essid, chargé de former le gouvernement, était le chef du service de sécurité de Ban Ali.
Les électeurs d'Ennahdha vont toujours voter pour elle. Ennahdah a assez de leaders. Elle peut mener des coalitions dans toutes les couleurs. Et gagnante, elle est assez forte pour imposer son chef du gouvernement, si elle le veut. Des électeurs du Nidaa Tounes ont voté pour la stabilité et contre la dénaturalisation des Tunisiens de leurs coutumes méditerranées et bourguibiennes. Qui va voter dans cinq ans pour Nidaa Tounes? La réponse est chez les élus du Nidaa Tounes et chez le prochain chef du gouvernement. La démocratie tunisienne a encore besoin de ces deux grands partis. Celui qui va gagner les prochaines élections législatives va dominer la vie politique. Nidaa Tounes a gagné un petit combat électoral. Il lui reste à gagner le grand combat. Dans trois ans Nidaa Tounes doit présenter des leaders souverains et acceptables à l'échelle nationale. Mais avant tout il faut relancer l'économie tunisienne et stabiliser la situation sécuritaire. Pour cela un indépendant, dont Nidaa Tounes a confiance, et qui a su survivre les deux gouvernements du Troïka, est la meilleure solution.
