Mali : l’accord de paix signé ouvre-t-il la voie à la sécurité et la réconciliation
Alger – Correspondance spéciale pour Leaders – Un premier significatif pour le dénouement de la crise du Mali du Nord a été franchi dimanche matin. C’est ainsi qu’un accord pour la paix et la réconciliation, issu du Processus d'Alger a été signé entre le gouvernement de Bamako et six groupes armés du nord un accord de paix pour mettre fin aux violences. La Coordination des mouvements de l'Azawad, n’a pas signé cet accord, demandant un « délai raisonnable » de consultation avec ses bases. Sa présence à Alger signifie cependant qu’elle ne s’y oppose pas.
«Avec l'engagement de l'Algérie et d'autres membres de la médiation internationale, nous avions réussi à finaliser un bon accord équilibré et inclusif » a déclaré à Leaders, Mongi Hamdi, Représentant spécial et Chef de la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Même si elle n’a pas de frontières directes avec le Mali, la stabilisation du Nord de ce pays relève de la profondeur sécuritaire stratégique de la Tunisie. Toute avancée significative sur la voie de la pacification est accueillie avec appréciation par Tunis.
Nombre de signataires de cet accord concluant les négociations rassemblant pour la premières fois l'ensemble des parties prenantes au conflit ont salué cet « aboutissement heureux ». « C’est document essentiel, a affirmé le porte-parole des mouvements armés pro-gouvernementaux, Harouna Toureh et nous nous sommes engagés à en respecter l'esprit et les termes. Nous ferons tout pour que cet accord vive et qu'il permette à toutes les populations de se retrouver, de vivre ensemble comme par le passé solidairement et fraternellement", a-t-il insisté.
La diplomatie algérienne, conduite par Ramtane Lamamra qui a beaucoup œuvré avec le représentant de l’ONU et chef de la Minusma, Mongi Hamdi pour arracher cet accord, s’est félicitée de l’esprit de compromis des participants et des efforts déployés par d’autres pays partenaires.
La France, se réjouissant de cette «excellente nouvelle», a salué «un texte équilibré et bénéfique pour le pays et la région » et « rendu hommage à l'Algérie pour "sa médiation efficace ». « Il s'agit maintenant a déclaré le ministre français des Affaires Laurent Fabius, dans un communiqué publié par le Quai d’Orsay, d'assurer la réussite de l'accord avec l'appui de la communauté internationale. La France sera bien entendu aux côtés des parties pour apporter son plein appui ».
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