BCT: maîtrise de l'inflation
La conjoncture internationale a été caractérisée, depuis le troisième trimestre de l’année 2009, par la multiplication d’indicateurs reflétant l’amorce d’une reprise du rythme d’activité de l’économie mondiale, après la période de récession qu’a connue l’économie mondiale depuis le dernier trimestre de 2008, en raison des retombées de la crise financière internationale.
Les dernières estimations du Fonds Monétaire International font état d’une amélioration attendue du rythme de croissance pour les années 2010 et 2011. Cette amélioration est imputable à la conjugaison des efforts des gouvernements et des principales Banques centrales, notamment dans les pays industrialisés, pour faire face à la crise à travers la mise en place d’importants programmes de soutien financier et de relance de l’activité économique et l’assouplissement des politiques monétaires par le biais de la réduction des taux d’intérêt, de l’injection de liquidités sur les marchés et la prise de mesures non conventionnelles en faveur du secteur financier et des entreprises économiques.
Toutefois, les analyses des instances et des organismes internationaux soulignent que les conditions appropriées pour garantir la reprise de l’économie mondiale sur des bases solides et en s’appuyant sur des facteurs autonomes ne sont pas encore réunies dans un contexte d’augmentation du chômage, de faiblesse de la consommation et d’aggravation de l’endettement public.
Par ailleurs, les prix des produits de base, notamment le pétrole et les matières premières industrielles, ont poursuivi leurs fluctuations durant le mois de janvier courant tout en restant à des niveaux élevés.
Concernant les prix à la consommation, ils ont de nouveau augmenté dans les pays industrialisés, après une période de repli relativement longue.
Parallèlement, les taux de change des principales devises ont continué à fluctuer avec une orientation à la hausse du dollar américain vis-à-vis de l’euro. Il en est de même des principaux indices des bourses mondiales qui ont observé la même tendance.
En ce qui concerne l’économie nationale et malgré les répercussions de la crise financière mondiale, notamment au niveau des exportations, l’économie tunisienne a pu réaliser un taux de croissance de 3,1% grâce, surtout, à l’amélioration de la production agricole et à la progression des activités de services, ce qui a contribué à la préservation des équilibres financiers aussi bien internes qu’externes et à la maîtrise de l’évolution des prix.
Sur le plan monétaire, la masse monétaire M3 et les concours à l’économie ont progressé, au cours de l’année 2009, de 12,1% et 10,5% respectivement par rapport à 2008. L’excédent de liquidité bancaire s’est poursuivi durant le mois de janvier courant, et la Banque Centrale de Tunisie est intervenue pour éponger cet excédent et ce, à concurrence d’une enveloppe moyenne de 823 MDT. Le taux d’intérêt au jour le jour sur le marché monétaire a fluctué, au cours du même mois, entre 4,05% et 4,20% contre une moyenne de 4,18% pour le mois de décembre dernier.
S’agissant du taux de change du dinar, il a enregistré, depuis le début de l’année en cours et jusqu’au 27 janvier, une dépréciation de 1,9% par rapport au dollar américain et une appréciation de 0,7% vis-à-vis de l’euro.
Pour ce qui est de l’évolution des prix, le taux d’inflation a atteint une moyenne de 3,7% en 2009, contre 5% l’année précédente, et ce, malgré l’apparition de certaines tensions au cours des derniers mois sur les prix de quelques produits alimentaires.
A la lumière de ces évolutions, le Conseil d’Administration a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt Directeur de la Banque Centrale.
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