Jaloul Ayed à la conquête de la BAD : Avec quelles chances réelles ?

Abidjan – De notre envoyé spécial – Candidat de la Tunisie à la présidence de la BAD, l’ancien ministre des Finances Jaloul Ayed est arrivé dimanche soir à Abidjan, accompagné de ses conseillers et membres de son staff. La semaine qui commence sera cruciale pour lui. Il aura 30 minutes, ce mercredi pour convaincre gouverneurs et les administrateurs représentants les pays membres de la Banque africaine de Développement. Pendant 10 minutes, il exposera sa vision pour la Banque et pour le continent, avant de répondre, durant les 20 minutes restantes, au feu roulant des questions.

En grande forme, malgré sa longue tournée à travers des capitales africaines, arabes, européennes, et asiatique, Ayed affiche un optimisme déterminé. « Tout le travail technique a été bien accompli, expliquent ses proches. Ses différents interlocuteurs ont été très intéressés par son approche d’ensemble et son plan d’action. Maintenant, c’est la partie politique qui se joue. »

L’Hôtel Ivoire où se tiennent les assemblées annuelles de la BAD bruit de rumeurs, même si l’essentiel des contacts et négociations se déroule ailleurs, dans des résidences d’ambassadeurs et autres salons privés. Dans cette grande bataille électorale qui prononcera son verdict ce jeudi 28 mai, quelles sont les chances effectives du candidat de la Tunisie ? « Il a de réelles chances pour passer au deuxième tour et à partir de là, tout deviendra plus facile », confie, avec optimisme à Leaders un vieux routier de la BAD. Et, d’ajouter : « Attention, il ne faut guère sous-estimer sa candidature. A la BAD, il y a toujours des surprises. »

Comme dans toutes les élections dans les organisations et institutions internationales, celle pour la présidence de la BAD s’attise par des jeux d’influence très piquants. Jaloul Ayed y plonge fort de son parcours personnel, du soutien officiel de son pays et des encouragements soutenus du président Béji Caïd Essebsi dont il avait été le ministre des Finances, au lendemain de la révolution.

Taoufik Habaieb

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