Abdelwaheb Nachi : Je ne suis candidat ni à la présidence, ni à la direction générale de la STB (Vidéo)
Le PDG de la STB attend impatiemment de passer la main à ses deux successeurs affirmant qu’il n’est candidat ni à la présidence du conseil d’administration de la banque, ni à sa direction générale. « Le moment est venu pour moi de partir, confie-t-il à Leaders. J’ai accompli ma mission et je dois céder la place aux autres. Je souhaite vivement que l’équipe soit renouvelée pour permettre d’insuffler un sang neuf à la STB ».
Avec la séparation des postes de président de conseil et de directeur général adoptée lors de l’assemblée générale ordinaire en juin dernier, les deux fonctions sont à pourvoir. L’appel à candidature pour le poste de directeur général, lancé par le ministère des Finances, pour les trois banques publiques (STB, BNA et BH) a été clôturé le 14 juillet dernier. Pour l’assister à la sélection des directeurs généraux des Banques Publiques, le ministère a lancé un appel à candidature en vue de choisir un bureau spécialisé, avec date limite le 31 août 2015. Le processus engagé se trouve ainsi en dernière ligne droite, mais il ne faut pas attendre de nomination et d’entrée en fonction avant octobre, voire novembre prochains, bien que le ministre Slim Chaker entend écourter les délais.
Cette procédure d’appel à candidatures pour les directeurs généraux des banques publiques, inusitée auparavant, a suscité beaucoup de remous et provoqué des scènes cocasses, surtout lorsqu’un cadre bancaire en exercice brigue le poste de son patron. Des voix avisées auraient préféré voir les pouvoirs publics désigner les présidents de conseil d’administration avant celui des directeurs généraux.
Se tenant à l’écart de ce débat, Abdelwahab Nachi qui aligne une longue carrière de banquier commencée à la STB, avant de devenir DG de la TQB et de la STUSID, n’aspire aujourd’hui qu’à reprendre le souffle. La banque entame avec détermination sa relance, est-il rassuré. Les appels d’offres pour le nouveau système de gestion des ressources humaines est quasi-ficelé. Le système d’information a été renforcé par deux briques importantes. La première concerne la gestion de l’agence et la seconde porte sur les engagements. Leur déploiement est prévu au plus tard au cours du 1er semestre 2016. L’expansion du réseau se poursuit : sur les 50 nouvelles agences prévues, 25 sont déjà en cours d’aménagement. La grande bataille sera aussi celle de la cure d’amaigrissement des effectifs. 1090 salariés sont sur la ligne du départ, dont 520 à la retraite. Il va falloir convenir avec le syndicat pour gérer les autres 570 qui seront appelés à partir. Ça ne sera pas une mince affaire.
« Mon vœux le plus cher, confie Nachi, c’est la création de l’AMC, société de gestion des actifs et la révision de la loi 95-34 du 17 avril 1995, relative au redressement des entreprises e difficultés, mises en redressement judiciaire. Nous devons vendre le plus rapidement possible pour nous désendetter la banque ». La STB se propose d’ailleurs d’examiner lors de la prochaine réunion de son conseil d’administration, début septembre, la vente de nombre d’actifs, selon des procédures appropriées.
Abdelwaheb Nachi s’apprête à partir en rappelant des valeurs significatives de la STB. « Héritiers du fondateur Azouz Mathari, dit-il à Leaders, nous avons vécu cette grande épopée d’une banque pionnière qui a contribué à l’édification de l’économie nationale et la promotion du secteur privé en Tunisie. Aujourd’hui plus encore, nous avons besoin d’un secteur bancaire fort pour financer l’économie. La STB bénéficie d’un savoir-faire précieux et ce n’est pas par hasard qu’elle a inscrit son augmentation de capital sous le thème d’entreprendre.
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