40 jours après sa mort, Guelbi, toujours dans le coeur de ses confrères
Posez la question à n'importe quel journaliste: quel est, selon vous, le genre journalistique le plus difficile? La réponse sera la même: le billet. Quel est le meilleur billettiste tunisien? Comme à la première question, la réponse fusera, presque sur un ton d'évidence: Mohamed Guelbi. Etre incisif, savoir manier l'ironie et réussir son point de chute. Telle est la recette d'un bon billet. Guelbi y excelle et il l'a prouvé à travers les centaines de billets publiés sur une trentaine d'années dans "Echaab", Essabah et Le Temps.
Incontestablement, ceux publiés dans l'organe de l'UGTT, dans les années 70, les fameuses pilules, "Harboucha" sont les mieux réussies, parce que l'auteur y avait donné la pleine mesure de son talent. En grande partie, grâce à ses billets, son journal a frôlé les 180.000 exemplaires dans les années 77-78, c'est à dire au plus fort de la crise entre le pouvoir et la centrale ouvrière. Guelbi a connu sa traversée du désert au début des années 80, avant d'intégrer le journal Assabah et de renouer avec ses premières amours, assagi mais toujours aussi talentueux.
La cérémonie du 40ème jour du disparu organisée jeudi 18 mars par le Syndicat National des Journalistes a été une occasion pour l'assistance, composée essentiellement d'amis et d'anciens collègues de Mohamed Guelbi de passer en revue sa longue carrière commencée à la TAP dans les années 60 et de souligner ses multiples qualités. Un document réunissant un florilège de ses articles, avec une introduction de son fils qu'il a signé nesf harboucha, par allusion aux billets qui ont fait connaître Guelbi auprès du grand public.
- Ecrire un commentaire
- Commenter