Abdelhamid Jelassi propose «une coalition historique» entre Nidaa, Ennahdha, l'Ugtt et l'Utica
La mode est aux grandes coalitions de partis. Après la tentative avortée d’une confédération centriste, voilà qu’un dirigeant historique du Mouvement d’Ennahdha, Abdelhamid Jelassi propose dans une interview au quotidien El Maghreb, « une coalition historique » qui grouperait Nidaa Tounès, Ennahdha , l’Ugtt et l’Utica «en plus des autres associations professionnelles comme l’Utap, les avocats, les médecins, et des personnalités nationales qui seraient liés par un pacte pour gérer cette étape et qui auraient le loisir d’exprimer leurs craintes «car, selon lui l’exposé de ces peurs faciliterait d’éventuelles ententes. C’est un préalable indispensable pour sortir de cette crise qui ne peut pas être résolue que par des calmants».
Il n’exclut pas d’adjoindre à cette coalition «les partis du centre-gauche qui représentent une force de régulation». Et le Front populaire dans tout cela? Jelassi regrette que «ce parti n’ait pas dépassé le stade de la clandestinité.
Il a peur d’être exposé au soleil alors que son apport pourrait être être bénéfique s’il se résout à passer du marxisme à la socio-démocratie, de la gauche marxiste à la gauche sociale. «Mais ils craignent pour leur unité» déplore le dirigeant d'Ennahdha s’ils se livrent à une révision déchirante ou se posent des questions existentielles comme par exemple que signifie être marxiste dans la Tunisie post-révolution et après les grandes mutations qu’on a connues.
Ils n’ont pas eu le courage de revoir leur mode d’organisation qui les fait recourir à la pratique de l’entrisme dans certaines instances.Ceci était justifié sous la dictature. Ce n'est plus le cas aujourd'hui». Malgré tout, Jelassi reste optimiste : «Je perçois des frémissements. Les grands projets commencent toujours ainsi».
- Ecrire un commentaire
- Commenter
Compromis historique ou compromission historique?