Faut-il alléger les procédures d'octroi de logements aux étrangers ?
Il a suffi que certains promoteurs inquiets de la crise de l’immobilier réclament l’octroi aux étrangers le droit de posséder un logement en Tunisie arguant du fait qu’au Maroc les étrangers jouissent de ce droit pour que certains exhument des textes de loi remontant aux années 60 et 70 reconnaissant ce droit, tout en omettant deux points essentiels prévus par ces textes l’autorisation du gouverneur et le principe de réciprocité. Il y a deux ou trois ans, Marzouki avait proclamé les cinq libertés avec les pays maghrébins, notamment la libre circulation des biens et des personnes, la liberté de s’installer, d’acquérir un bien immobilier, de travailler.
Le prenant au mot, des Tunisiens se sont présentés aux postes frontières avec l’Algérie sans passeports. Ils furent refoulés sans ménagement, faisant subir un camouflet à l'ancien président de la République. Il est évident que la conjonture n'est pas favorable à une ouverture totale des frontières : ce serait faciliter la tâche des terroristes et des trafiquants en tous genres. Sans encadrement, cette ouverture serait un danger permanent pour la sécurité nationale et pour l'économie nationale. Quant au cas du Maroc ou de l'Espagne, le droit de posséder un logement y est strictement limité aux zones touristiques. A ce propos,on sait qu'en Tunisie, les hôteliers ont été autorisés à procéder au lotissement de parcelles de terrains leur appartenant pour les mettre en vente à des étrangers par la suite. Certains d'entre eux ont fini par se reconvertir dans la promotion immobilière. C'était plus lucratif.
- Ecrire un commentaire
- Commenter