Brahim Letaïef : démissionnaire ou démis de ses fonctions ?

Un petit tour et puis s’en vont : on ne fait pas de vieux os à la tête des JCC. A peine les lampions du doyen des festivals de cinéma dans le monde arabe et en Afrique éteints, son directeur, Brahim Letaïef a été viré lundi au terme de la session du cinquantenaire, bien que l’intéressé soutient  avoir annoncé dès vendredi son intention de démissionner. Son passage à la tête des JCC aura duré deux ans et marqué, n'en déplaisent à ses détracteurs par nombre d'innovations heureuses.

Certes cette édition a connu de nombreux incidents. Les mettre tous au passif de Létaïef relèverait de la mauvaise querelle. En fait, il est inadmissible que ce festival continue à être géré comme il l’avait été dans les années 60. Ce qu’il faut incriminer ce n’est pas tant le directeur, que le statut de cette manifestation. Il est grand temps de la doter d’une structure autonome, d'un budget et d'un  directeur à plein temps et de recruter un personnel qualifié à l’instar des grands festivals internationaux. Brahim Letaief a fait de tout son mieux. Il ne mérite pas de porter seul le chapeau de quelques bévues.