La valeur travail « post révolution »
Sans vouloir entrer dans un débat sur le « tunisien » et son gout pour le travail et ses capacités génétiques, je rappellerai simplement les ravages de la post révolution sur le tunisien lambda, sur monsieur tout le monde et sur l’imaginaire collectif face à la valeur travail.
Divers facteurs et décisions irréfléchies ont complètement détruit toute volonté de travail chez nos compatriotes. Pas mois de 6 grandes décisions (et la liste pourrait s’allonger ont dynamiter le travail et fait du tunisien un «richard spolié».
1. Les images montrées le coffre de Ben Ali à la télévision, avec les paquets de devises et autres avoirs qui a fait croire à tout citoyen que sa part de cet argent est amplement mérité, alors qu’il s’agit d’argent de l’Etat et non du citoyen.
2. Le débat et les actions, non encore abouties, sur l’argent du clan Ben Ali Trabelsi, et les montants faramineux : c’est notre argent et pourquoi vouloir travailler, on va le récupérer, penseront des millions de personnes.
3. Les recrutements anarchiques dans la fonction publique,
4. Les dédommagements accordés aux amnistiés
5. Les avancements hiérarchiques accordés à tout va dans la fonction publique, et spécialement pour les forces de sécurité et les enseignant. Ces avancement ont sapés la valeur mérite : ce n’est pas le travail qui paie, l’avancement on l’aura et les augmentations avec.
6. Le débat autour des richesses « cachées » au tunisien, que ce soit en hydrocarbures ou autres.
Avec toutes ces décisions, et avec l’argent facile que peut procurer le clientélisme et la corruption, la valeur travail aura du mal à survivre. Des actions et des décisions dans le sens contraire sont nécessaires pour inverser la tendance.
Anis Bettaieb
Avocat
- Ecrire un commentaire
- Commenter