La femme rurale, l'oubliée du 13 Août
Sujet à forte charge émotionnelle, l'inégalité successorale évoquée par le président de la République dans son discours du 13 Août a relégué au second plan, l’inégalité entre la femme citadine et la femme rurale. Dans son discours, le chef de l'Etat s'est contenté d'effleurer la question, relevant notamment les conditions dramatiques de transport des ouvrières agricoles, tout en promettant des mesures.
Cela n'a pas tardé. 24 heures plus tard, c'est la ministre de la femme qui est montée au créneau en présentant les grandes lignes de la stratégie nationale dédiée à la femme rurale pour les années 2017-2020 qui a été adoptée par un conseil ministériel le 11 Août. La ministre a précisé que le coût global des actions qui seront entreprises dans le cadre de cette stratégie s'élève à 53 millions 506 miie dinars. Il était temps quand on sait que la femme est devenue depuis quelques années l'épine dorsale de l''économie rurale. Devant la désaffection des jeunes ou la paresse des maris, c'est la femme qui accomplit les travaux pénibles dans les oliveraies en hiver ou lors de la moisson en été. Les usagers de la route ont certainement croisé des camionnettes transportant des femmes de tout âge vers les champs environnants. Artisanes ou ouvrières, elles constituent une main d'oeuvre à bon marché, taillable et corvéable à merci.
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